Le blog de Michèle LeflonUne page au service des Ardennais, pour l'Humain d'abord !2024-02-09T15:16:18+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://micheleleflon.hautetfort.com/michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlDéserts médicaux : éléments de lecture des travaux parlementaires.tag:micheleleflon.hautetfort.com,2023-12-09:64749382023-12-09T15:11:04+01:002023-12-09T15:10:00+01:00 La proposition de loi Valletoux suit son cheminavec un accord de la...
<div align="justify">La proposition de loi Valletoux suit son cheminavec un accord de la commission mixte paritaire qui a contribué àla vider de tout contenu : bref, beaucoup de bruit pour pasgrand-chose, rien sur la régulation de l’installation desmédecins, rien de concret sur la permanence des soins !<br>Curieusement, c’est du côté des Républicains qu’est apparue uneproposition de loi posant la question, non pas de répartir lapénurie, mais d’augmenter le nombre de médecins formés. Unequestion essentielle, si on ne veut pas que la situation soit piredans dix ans ! Cette proposition de loi a le mérite de mettreen premier les besoins des territoires, avant les moyens desfacultés. Certes, elle renvoie les modalités d’accroissementdes moyens nécessaires financiers et humains des universitésà l’initiative de l’État. Après cet intéressant premier articleles buts des deux suivants méritent aussi attention : fairerevenir en France les jeunes partis faire leur étude de médecine àl’étranger et faciliter l’accès aux études médicales desparamédicaux.<br>S’engager dans la voie de passage de la répartition de la pénurieà la correction de la pénurie n’a évidemment pas convenu auxdéputés du groupe de la majorité présidentielle qui se sontabstenus (exception faite des députés Horizon, dont P. Valletoux),comme d’ailleurs les députés de LFI qui ont justifié cetteabstention par des arguties témoignant de calculs politiciens plusque de volonté de défendre l’intérêt général ! Les députésPCF, PS et EELV ont voté pour.</div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlUn PLFSS au service du grand patronat et de la financetag:micheleleflon.hautetfort.com,2023-10-22:64672342023-10-22T15:50:15+02:002023-10-22T15:33:00+02:00 Grand moment de l’automne au Parlement, ledébat sur le PLFSS (Projet de...
<div align="justify">Grand moment de l’automne au Parlement, ledébat sur le PLFSS (Projet de Loi de Financement de la SécuritéSociale) risque d’être tronqué par l’utilisation de 49.3<br>Ce faisant, le gouvernement cherche à masquer la réalité de cetexte : <font color="#ff0000"><strong>un PLFSS au service du grandpatronat, de la finance et tant pis pour l’hôpital public, lesEHPAD et l’ensemble des besoins sociaux !</strong></font><br>Notons l’instabilité des discours, laissant supposer desamendements du gouvernement au fur et à mesure de la navetteparlementaire, en fonction de la résistance de l’opinion publique,des organisations associatives, syndicales et politiques :l’exemple en est le doublement des franchises, disparu du texteactuel du fait du tollé soulevé mais dont les économies que celapermettrait restent budgétées au titre de la responsabilisationdes patients, comme si on était responsable d’être malade.<br><font color="#ff0000"><strong>Le projet actuel est focalisé autour del’assurance maladie mais distille aussi le lent poison de ladestruction de la Sécurité Sociale d’Ambroise Croizat</strong></font>. Ony cherche en vain des avancées pour les familles, comme lefinancement d’un vrai service public de la petite enfance, desmesures pour lutter contre la non-déclaration des accidents dutravail ou maladies professionnelles ou, enfin, une vraie prise encharge solidaire de l’autonomie.<br><strong>Côté santé</strong>, il veut assumer un virage vers la prévention, avec desmesures certes intéressantes, mais sans la vision collectiveindispensable passant par la prévention à l’école, au travail,sans s’intéresser aux déterminants de santé conditionnés par lelogement, l’alimentation …<br><font color="#ff0000"><strong>Le chiffre de progression de l’ONDAM(objectif national des dépenses d'assurance maladie) résume la penséegouvernementale : faire des économies quoi qu’il en coûte</strong></font>.Avec un chiffre à 3,2 %, en dessous de l’inflation, ilcondamne l’hôpital public, les EHPAD, <strong>alors que la crise actuelledu système de soins fait des morts</strong>. La Fédération Hospitalière deFrance, présidée par le maire de Reims, soutien de la majoritéactuelle, réclame au moins 5 %. la CGT avance le chiffre de10 % : il faut en plus compenser le sous financement decette année !<br>Pas un mot sur la <strong>psychiatrie</strong>, alors que les besoins s’amplifient,particulièrement chez les jeunes. Aucune allusion à la<strong>désertification médicale</strong>.<br><strong>Par contre, ce PLFSS se livre à un coup de communication : laréduction de la T2A.</strong> Mais si celle-ci a été tant décriée à justetitre, outil de réduction des dépenses de santé et de mise enconcurrence privé/public, elle n’est qu’une technique pouvant êtreremplacée par d’autres, aussi perverses, pour atteindre les mêmesbuts tant que l’ONDAM subsiste pour étrangler financièrement leservice public de santé. D’ailleurs la réduction annoncée s’avèrehoméopathique.<br><strong>Alors qu’il faudrait aller vers un remboursement à 100 % dessoins par la Sécurité Sociale</strong>, ce PLFSS poursuit le transfert versles complémentaires, avec une baisse des remboursements des soinsdentaires et tâtonne sur la recherche de restes à charge plusimportants pour les patients. Directement ou par l’intermédiairedes complémentaires, c’est une attaque au pouvoir d’achat.L’augmentation des cotisations des mutuelles s’annonce à deuxchiffres.<br>Sans aucune pudeur, ce projet <strong>renforce le contrôle du patronat surles arrêts de travail</strong>, trouvant sans doute insuffisant leharcèlement actuel des médecins généralistes pour réduire cechapitre des dépenses. <br><font color="#ff0000"><strong>Avec ce texte le gouvernement avance masquévers la démolition de la Sécurité Sociale, la vidant de soncontenu et de ses moyens.</strong></font> Alors que la place de lacotisation est passée en 2022 sous la barre symbolique des50 % de ressources de la sécurité sociale, c’est encore lagrande confusion des financements, mélangeant Sécurité Sociale etbudget de l’État, et le lancement de tentacules vers lesmutuelles, l’UNEDIC, l’AGIRC ARRCO, et pourquoi pas vers lescollectivités à travers des expérimentations de nouveaux modes definancement de l’autonomie. Curieusement, les laboratoirespharmaceutiques sont épargnés !<br><font color="#ff0000"><strong>Comme jamais, la population, avec sesorganisations syndicales, sait où trouver l’argentnécessaire : les quelques 80 milliards d’exonérations decotisation ne laissent pas indifférents.</strong></font> La propositiondu PCF d’augmenter la masse des cotisations en les modulant selonles politiques des entreprises d’emploi, de formation,d’implication dans la transition écologique, traduit concrètementcette volonté populaire : augmenter les ressources de laSécu, favoriser l’emploi tout en évitant les trappes à bassalaires, respecter notre planète. Cela doit s’accompagner par unecotisation sur les revenus financiers des entreprises.<br>Entre exaspération de la population comparant difficultés d’accèsaux soins et cadeaux au patronat et tergiversationsgouvernementales, il y a place pour la mobilisation ! <strong><strong>Signezla pétition pour que le PLFSS réponde aux besoins de la population</strong></strong>: <a href="https://www.convergence-sp.fr/petition-plfss-2024/">https://www.convergence-sp.fr/petition-plfss-2024/</a><br></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlMenaces sur les hôpitaux de Rethel et Vouziers !tag:micheleleflon.hautetfort.com,2023-08-13:64565292023-08-14T11:05:09+02:002023-08-13T16:07:00+02:00 La Cour régionale des comptes du Grand Estvient de publier un avis à la...
<div align="justify">La Cour régionale des comptes du Grand Estvient de publier un avis à la demande de l'Agence Régionale deSanté sur le Groupement Hospitalier Sud Ardenne (GHSA) quiregroupe depuis 2005 les deux hôpitaux de Rethel et Vouziers. <br>Il y a des difficultés financières : diminuez la masse salariale !Vive la précarité de l'emploi.<br>Cette scandaleuse conclusion témoigne à quel point pour lesautorités de notre pays, les économies comptent plus que la santéde la population !<br>Ce rapport incite à quelques remarques :<br>- <font color="#ff0000">la fusion n'est pas la panacée financière</font>.On le savait, mais là, la lourde antériorité de la fusion deshôpitaux de Rethel et de Vouziers (18 ans) confirme les pronostics! De plus, en 18 ans, le GHSA a perdu la seule maternité qui luirestait, à Rethel et le site de Vouziers a vu ses services fermerles uns après les autres, tout récemment son service d'urgence,transformé en un service de soins non programmés ouvert seulement aux heuresouvrables. C'est pourtant le site le plus isolé géographiquementmais comme les médecins préfèrent travailler à Rethel ("Ya letrain, l'autoroute ...") on a laissé faire ! Comme chacun sait,écologiquement, il vaut mieux déplacer dix malades qu'un médecin !<br>- il y aurait eu des négligences dans la gestion. Il ne s'agit pasde juger la réalité de celles-ci mais par contre de s'interroger.<font color="#ff0000">Le rapport ne fait aucune référence auconseil de surveillance !</font> Cela témoigne à quel point lesconseillers de la Cour des Comptes considèrent qu'il ne sert àrien ! C'est une belle preuve des conséquences néfastes de la loiBachelot qui a transformé les conseils d'administration en conseilde surveillance, limitant le rôle des élus à une simpleparticipation à une chambre d'enregistrement. Même si l'on saitque les informations données sont souvent incomplètes, la questionse pose quand même de l'absence d'alerte par les maires de Rethelet Vouziers !<br>- les éléments donnés sur l'<font color="#ff0000">EHPAD deVouziers</font> trahissent bien les intentions du rapport :donner des éléments à l'ARS pour contraindre à réduire lesdépenses de personnel, sans aucune attention à la qualité dessoins. Le rapport note en effet que la reconstruction de l'EHPADs'est accompagnée d'une diminution de lits, à personnel quasiidentique. Mais aucune mention n'est faite d'un quelconque ratiopar rapport au nombre de résidents ! La qualité des prises encharge est le dernier des soucis de la Cour des Comptes. Et enplus, elle reproche la diminution des contrats précaires et latitularisation de personnels !<br>Rappelons par ailleurs que la construction de l'EHPAD privée dugroupe Orpea à Vouziers a bénéficié d'aides publiques : ladiminution du nombre de lits de l'EHPAD de l'hôpital est en faitun transfert du public vers le privé avec la bénédiction duconseil départemental et de l'ARS.<br><font color="#ff0000">En conclusion, la mobilisation s'impose ! LeGHSA ne doit pas réduire sa masse salariale, mais bénéficier deplus d'aides pour ses investissements et pour tenir compte de lafaible densité de la population de l'Argonne qui doit avoiraccès aux mêmes soins que dans le reste du territoire national :la transformation du service d'urgence en service de soins nonprogrammé ouvert uniquement aux heures ouvrables met en dangerla population !</font>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlConfiance dans les professionnels de santé ou uberisation du soin ?tag:micheleleflon.hautetfort.com,2022-12-25:64188412022-12-25T20:06:14+01:002022-12-25T20:06:14+01:00 A l’initiative de la députée Rist, uneproposition de loi (PPL) a été...
<div align="justify">A l’initiative de la députée Rist, uneproposition de loi (PPL) a été déposée à l’assemblée nationaleintitulée « <em>portant amélioration de l’accès aux soins par laconfiance aux professionnels de santé </em>».<br><strong>En fait de confiance, cette PPL pose des pions pour uberiser lessoignants et renvoyer la responsabilité del’organisation des soins à l’initiative individuelle des maladeset de leurs familles en aggravant les inégalités dans l’accès auxsoins.</strong><br>Cette PPL a pour but de préciser le cadre des pratiques avancéesdes infirmiers et de permettre le recours à des infirmiers,kinésithérapeutes et orthophonistes sans prescription médicale.Elle fait suite à un rapport de l’IGAS de novembre 2021 intitulé« <em>Trajectoires pour de nouveaux partages de compétences entreprofessionnels de santé</em> ». Dans ses premières pages, cerapport plante le décor en évoquant les « <em>caractéristiques du système libéral qui freinent le développementdes coopérations</em> » contrairement à d’autres pays comme laGrande Bretagne, l’Espagne ou des pays scandinaves. Qu’à cela netienne ! La suite du rapport analyse les mesures à prendrepour faire rentrer dans le cadre libéral les pratiquesavancées !<br>Dans la suite de cette note, ce sera surtout les pratiquesavancées des infirmières qui seront étudiées. On analyserasuccessivement les motivations, le cadre actuel de la pratiqueavancée, avant de discuter cette PPL pour terminer sur les vraiespropositions. <br></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlQuelques remarques sur le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale 2023tag:micheleleflon.hautetfort.com,2022-10-02:64043122022-10-02T21:55:16+02:002022-10-02T21:26:00+02:00 Il ne s'agit pas là d'une analyse complètemais plutôt d'une lecture...
<div align="justify"><font face="Calibri"> Il ne s'agit pas là d'une analyse complètemais plutôt d'une lecture rapide de l'ensemble en développant lescommentaires sur certains articles plus ou moins symboliques.<br><font color="#ff6600"><strong>En préalable</strong></font>, rappelons que cetexercice annuel de débat sur la loi de Financement de la SécuritéSociale (PLFSS) est un exercice antidémocratique et tronqué :antidémocratique, car cela ne laisse pas aux salariés la gestionde cette fraction de leur travail consacrée à la solidarité ettronqué car le débat ne porte pas sur les recettes et sur lanécessaire augmentation des cotisations patronales qui seraitnécessaire pour faire face aux besoins de la population. Précisonspour celles et ceux qui mettent en avant les toutes petitesentreprises qu'une telle augmentation pourrait être modulée enfonction des politiques d'emploi et environnementales desentreprises, histoire de prendre l'argent là où il est et depousser à la réorientation d'une économie plus vertueuse !<br><br>Notons que dans les prévisions pluriannuelles (en annexe auPLFSS), le gouvernement ne prévoit pas d'augmentation du SMICautre que légale et confirme que l'augmentation des prestations aun an de retard sur l'inflation : il va falloir, après le succèsdes manifestations du 29 septembre, accroitre encore le niveau depression pour porter l'exigence de l'augmentation des salaires etretraites !<br></font></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlLa crise des urgences vue par le nouveau ministre de la santé !tag:micheleleflon.hautetfort.com,2022-07-18:63925682022-07-18T13:42:11+02:002022-07-18T13:42:11+02:00 Devant la crise majeure de l’hospitalisationpublique, dont les effets les...
<div align="justify">Devant la crise majeure de l’hospitalisationpublique, dont les effets les plus visibles concernent lesurgences et les maternités, le Président Macron a annoncé entrel’élection présidentielles et les élections législatives unemission flash pour donner des éléments de solution pour l’été.Notons l’inutilité de cette mission : l’état des lieux et despistes de réforme avaient déjà fait l’objet d’un rapportsénatorial. Cette mission a été confiée à celui qui était sonconseiller santé pendant la campagne des électionsprésidentielles, F. Braun, devenu ministre de la santé dans ledeuxième gouvernement Borne.<br>Au delà de leur quasi-totale inefficacité, les mesures proposées,acceptées par la Première Ministre, de cette mission flashtémoignent des présupposés idéologiques qui vont guider l’actiongouvernementale en matière de santé dans ce nouveau quinquennat.Il s’agit d’accélérer les réformes engagées par les précédentsgouvernements, accentuées durant le premier quinquennat d’E.Macron, pour<strong> substituer à l’hôpital public le privé, dès lors quedes profits peuvent être faits et restreindre les dépensespubliques de santé</strong> en limitant au maximum les duréesd’hospitalisation, sans égard pour les charges accruesd’accompagnement pour les familles, les soins insuffisants et sansla mise en place d’un véritable service public de soins de premierrecours, seul capable d’organiser les coopérations entre lesdifférents professionnels pour répondre aux besoins despopulations. L’augmentation du nombre de soignants n’est pas àl’ordre du jour. A l’image des plateformes, le développement dunumérique permettrait une meilleure organisation des soinsambulatoires : bonjour la déshumanisation !<br>Cette note revient sur le contexte, analyse les mesures proposéeset les réponses à apporter.<br><br><font color="#ff0000" size="+1">I <strong>Le contexte</strong></font><br>La crise de l’hôpital public est celle de l’ensemble du système desanté, construite par les gouvernements successifs à travers laréduction du nombre de médecins formés (numerus clausus) etl’austérité imposée. Cette crise globale s’exprime publiquementsurtout autour des urgences. En effet, les services d’urgences sesont transformées en secteur d’hospitalisation (le plus souventsur brancards) faute de lits disponibles avec des conditionsindignes pour les malades, monopolisant le personnel des urgences,au détriment de leur vrai rôle, la prise en charge de nouveauxarrivants, tandis que le nombre de ceux-ci a fortement augmenté enlien avec l’absence de permanence des soins en ville et des délaisde rendez-vous. Ce n’est que la traduction de la crise globale,d’une médecine de ville, qui ne répond plus aux besoins de lapopulation et d’un hôpital public gangrené par l’austérité. Cettecrise avait éclatée au grand jour à l’été 2019, avant même laCOVID.<br>Le PCF et ses élus avaient anticipé avec un plan d’urgence pourl’hôpital public en 2018 et le tour de France des hôpitaux par sesparlementaires. En 2018 le nombre de créations de postesnécessaires dans les hôpitaux était déjà estimé à 100 000.<br>La COVID est passée par là, fatiguant les équipes. Plus que lasurcharge de travail, c’est le désespoir en lien avec l’absence deperspectives d’amélioration et le mépris gouvernemental qui minel’hôpital public. Témoin de ce désespoir, en 2017 déjà, un sondageindiquait que 40 % des aides-soignantes avaient voté pourMarine Le Pen. Aux bas salaires et au manque de personnel s’ajoutela dégradation des conditions de travail liée à une gestion nevisant que la rentabilité, cassant les solidarités d’équipe et nelaissant plus de place à la relation humaine avec les malades,faisant perdre tout intérêt aux métiers du soins. En 2019 despersonnels des urgences justifiaient déjà leur mouvement en disantque c’était la grève de la dernière chance et qu’en cas d’échecils quitteraient l’hôpital public. La période du premierconfinement, avec une administration presque absente, laissant laplace à l’initiative et à la solidarité des équipes, lareconnaissance par les applaudissements et le discours de Mulhoused’E. Macron avait fait renaître un espoir, très vite tué : lagestion économique a repris le dessus et les augmentations desalaires du Ségur, insuffisantes, se sont accompagnées decontre-parties divisant les salariés entre eux et aggravant lesorganisations de travail.<br>Le processus de casse de l’hôpital public, engagé avec le planJuppé en 1995 et le vote par le parlement de la limitation desdépenses de santé, poursuivi par les lois Bachelot, Touraine etBuzyn est arrivé à son terme. L’administration n’a plus besoin dedécider de réduction du nombre de lits : ils sont fermésfaute de personnels dans un mouvement devenu incontrôlable :chaque départ aggrave les conditions de celles et ceux quirestent, entraînant de nouvelles démissions.<br>Pas plus l’hôpital public que la médecine de ville ne sont en étatde répondre aux besoins de la population, non seulement cet été,mais au delà, et il y aura des conséquences sanitairesdramatiques, quoi que l’on fasse.<br>Cela ne doit évidemment pas se traduire par du renoncement maispar des propositions de reconstruction d’un service public desanté, hospitalier et de premier recours et des mesures d’urgencepour amoindrir les conséquences de la crise dans les mois à venir.<br><br><font color="#ff0000" size="+1"><strong>II Analyse de la mission flash</strong></font><br><font color="#cc33cc"><strong>a) Principes de base : abandonnerl’hôpital public au profit de la médecine libérale et del’hospitalisation privée </strong></font><br>Cette mission flash ne tire le bilan du « pacte derefondation des urgences » de 2019 que pour souligner que lesréformes n’ont pas été assez vite et confirmer l’orientationdonnée : tout faire pour réduire le nombre de passages auxurgences en renvoyant la population vers la ville, sansconsidération véritable pour l’incapacité actuelle de ce secteur àrépondre aux besoins de la population en tout point du territoire.<br>Rien, à part quelques mesures très ponctuelles dont on attend queles annonces deviennent réalité, comme celle concernant les PADHUE(médecins à diplôme hors Europe) – cf infra – ne concernel’hôpital public, alors que le problème majeur des urgences estl’absence de lits d’aval.<br>Dans la continuité, mais avec la volonté d’accélérer le processus,cette mission flash, qui traduit la philosophie du gouvernement,condamne l’hôpital public. La poursuite de sa dégradation vapermettre au secteur privé lucratif de récupérer les « partsde marchés rentables » en abandonnant tout ce qui avait faitle succès du système hospitalier public français.<br>Et en abandonnant toute une partie de la population qui a besoinde soins complexes mal standardisés, tout particulièrement lespersonnes âgées, sauf à ce qu’elles aient les moyens de mettre lamain au porte-monnaie, comme en témoigne des ballons d’essairéguliers pour limiter les remboursements de la Sécurité Sociale àun panier de soins.<br><br><font color="#cc33cc"><strong>b) Les 41 mesures de la mission</strong></font><br>Le premier groupe de mesures consiste à <strong>proposer des parcours desoins en amont</strong>, sans recourir aux services d’urgences : ellesreposent sur l’information de la population de la nécessité d’unappel au 15 avant déplacement aux urgences. Comme les centres 15vont exploser si ce conseil est suivi, avec comme risque le retardau traitement d’un appel pour une urgence vitale, la missionpropose de retarder la nécessaire formation des ARM (assistants derégulation médicale) dont 10 % des postes sont déjà vacantset d’élargir la présence de médecins libéraux comme régulateurs,avec à la clé une rémunération de 100€ de l’heure (les médecinshospitaliers assurant aussi la régulation apprécieront les écartsde salaires !). Des mesures sont proposées pour que les médecinslibéraux participent plus à la permanence des soins :augmentation de la cotation de la consultation, cumulretraite/activité libérale, élargissement de la plage depermanence des soins au samedi matin. Le développement annoncé dela télémédecine nécessiterait une note à lui seul, commel’implication des autres professionnels du soin libéraux !Enfin, dans le bras de fer actuel entre service public et privépour les transports de malades, la mission choisit de favoriser leprivé.<br><strong>Au total il s’agit de restreindre l’accès au service public et àl’expertise médicale avec un risque majoré de non recours auxsoins des populations non familiarisées avec les arcanes del’organisation des soins.</strong><br><strong>Le deuxième groupe de mesures</strong> vise à rassurer la population enannonçant maintenir la réponse aux urgences graves par desprocédures dégradées qui pourraient être pérennisées après l’été.<br><strong>Le troisième groupe de mesures concerne l’activité des servicesd’urgences en autorisant le tri des malades et les fermeturespartielles !</strong> Le renforcement des personnels se fait parl’appel au volontariat du libéral, (alors que l’absenced’obligation de participation à la permanence des soins estun facteur influençant fortement le choix des médecins danscertaines spécialités en faveur des établissements privés), lerecours aux heures supplémentaires …<br>On notera <strong>deux mesures particulièrement dangereuses pourl’avenir</strong> : <br>- « fluidifier les parcours de soins en psychiatrie » endéveloppant l’intersectoriel, préparant la fin des secteurs depsychiatrie, une organisation qui avait fait la preuve de sonefficacité en décloisonnant hospitalisation et soins ambulatoires<br>- « favoriser le recrutement de professionnels de santélibéraux qui acceptent de participer à l’activité hospitalière enplus de leur activité libérale » avec des rémunérationsattractives, une manière de préparer la casse du statut de lafonction publique hospitalière ou des praticiens hospitaliers.<br>Trois mesures sont positives, mais restent très limitées etnécessitent d’attendre pour voir leur effective mise en œuvre.<br>- La titularisation plus rapide de contractuels dans la fonctionpublique hospitalière, limitée par le renvoi vers des accordslocaux.<br>- L’amélioration de la reconnaissance financière du travail denuit, limitée à la période estivale<br>- La prolongation de l’autorisation d’exercice des PADHUE(praticien à diplôme hors Union Européenne) : reste à savoirsi l’assouplissement dans les procédures actuelles permettra demettre fin au scandale actuel de médecins compétents, sous payéstout en faisant fonctionner de très nombreux services !<br>Évidemment le privé n’est pas oublié avec des mesures financièrespour les services d’urgences privés, sans contre partie sur unfonctionnement 24h/24, 7 jours/7.<br><strong>Le dernier groupe de mesures concerne l’aval</strong>. Le problème majeurdes services d’urgence – trouver où hospitaliser les patients lenécessitant – est traité par des gadgets, montrant la volonté dene pas revenir sur les fermetures de lits. Faire gérer les litsvides par un « bed manager » ou l’ARS ne crée pas delits. La première mesure associe à son inefficacité la torturemorale : demander aux services de spécialités de trouver dansles quatre heures un lit vacant pour répondre à la demande d’unlibéral, en pratique demander au médecin de choisir quel malade ilva mettre à la porte de son service dans les 4 h !<br><br><font color="#cc33cc"><strong>c) les pistes d’avenir pour la mission</strong></font><br>Le rapport de la mission se termine par des pistes pour l’avenir.Au delà des déclarations de bonnes intentions avec lesquelles onne peut être que d’accord comme d’adapter l’offre de soins auxbesoins, cette partie confirme les orientations : rien pourl’hôpital, sauf un paragraphe sur les ressources humaines. Ils’agit de conforter la place de la médecine libérale et du secteurprivé.<br><strong>L’hôpital est relégué à la sixième place dans les pistes et il n’ya pas un mot pour des réouvertures de lits ou de services</strong> !Il suffirait de « dynamiser la politique RH ». Quelquespropositions vont dans le bon sens : envisager un retour versune organisation par service, l’arrêt de l’injonction de lapolyvalence à outrance et la formation continue des soignants. Larevalorisation du travail de nuit proposée est nécessaire mais nedoit pas être exclusive d’un rattrapage généralisé des salaires.Le développement d’incitations financières à la mise en placed’une politique de qualité de vie au travail pourraits’accompagner de pressions fortes sur les organisationssyndicales. On notera dans ce chapitre une déclaration de bonnesintentions sur le développement de l’enseignement et de larecherche, avec une inquiétude : ne s’agit-il pas aussi depréparer à une décentralisation des facultés de médecine,dégageant l’État de ses responsabilités ?<br>La première piste témoigne sans le dire du mépris des auteurs decette mission, et en premier lieu donc du nouveau ministre, pourles forts consommateurs de services d’urgence, en particulier dansle champ de la santé mentale. Il faudrait mettre en placelocalement des mesures adaptées, sous la responsabilité des CPTS(communauté professionnelle de territoire de santé). Le rapportinsiste encore plus loin (piste 7) sur le contrôle par les CPTS dela réponse aux besoins de santé en psychiatrie, encore un signe dela volonté d’en finir avec la spécificité de la psychiatrie et deson organisation en secteur.<br>Les autres mesures consistent avant tout à donner des outils auxprofessionnels libéraux et aux établissements de santé privés pourrépondre un peu mieux aux besoins de santé en se coordonnant pourremplacer le service public ou toute velléité de service public desoins primaires.<br>La généralisation du SAS (service d’accès aux soins) a pourobjectif d’aider à trouver le bon professionnel libéral ens’appuyant sur les technologies de l’information, et les CPTS sontmises au coeur du dispositif.<br>Rappelons que les CPTS (Communauté professionnelle de territoirede santé), créées par la loi Touraine ont vocation à rassemblertous les professionnels de santé dans un territoire pour assurerla coordination et en particulier répondre à l’objectif depermanence des soins. L’exercice libéral étant antagoniste decette coordination, elles ne fonctionnent bien, malgrél’importance des crédits délégués par les ARS, que dans lesterritoires où des professionnels s’y sont impliquésvolontairement pour répondre au bien commun, en particulier là oùdes centres de santé y ont contribué.<br>C’est sur ces CPTS que veut s’appuyer cette mission en ignoranttotalement les centres de santé et toute médecine salariée. Il estexplicitement écrit « Les soins primaires doivent s’organiseravec les professionnels de santé libéraux réunis au sein desCPTS. »<br>La volonté de développer les statuts mixtes libéral/salarié et lacomplémentarité entre public et privé confirme la volonté de mieuxinscrire le système de santé dans l’économie libérale.<br>Télémédecine et développement des pratiques infirmières avancéescomplètent la panoplie des propositions pour suppléer les médecinsmanquants pour les soins de premier recours.<br><br><font color="#ff0000" size="+1"><strong>III Propositions</strong></font><br>Il ne peut s’agir d’opposer l’hôpital au service de soinsprimaires et un hôpital fort est nécessaire pour un service desoins primaires de qualité !<br><strong>Contrairement au projet gouvernemental, les nécessaires mesuresstructurantes ne peuvent attendre l’automne !</strong> Il faudrait dèsmaintenant :<br>- annoncer un changement de politique, ce que le gouvernementactuel est évidemment incapable de faire, pour redonner espoir auxsoignants et arrêter l’hémorragie. Cela pourrait être une loirectificative à la loi de financement 2022 de la Sécurité sociale<br>- préparer la rentrée universitaire pour augmenter dès cette annéemassivement le nombre de professionnels formés.<br>Le plan d’urgence pour l’hôpital du PCF est plus que jamaisd’actualité : il faut donner les moyens à l’hôpital public des’adapter aux évolutions scientifiques et techniques, à latransition épidémiologique avec le vieillissement de la populationet assurer une réponse socialement efficace et de proximité auxbesoins de santé des territoires en s’inscrivant dans une nouvelleorganisation des soins articulant service public hospitalier etstructures de soins primaires.<br>- Les propositions de formations concernent tant l’hôpital que laville : elles sont à articuler avec les propositions desécurité emploi formation et de salaire pendant les études enéchange d’un engagement à travailler dans le service public. Lesbesoins concernent toutes les catégories professionnelles.<br>- La réponse aux déserts médicaux doit être une réponse politique,structurante, de création d’un service public de soins de premierrecours autour de centres de santé pluriprofessionnels maillantl’ensemble du territoire national. On lira avec intérêt l'articlede Richard Lopez dans le dernier numéro des cahiers de santépublique et de protection sociale. On peut le trouver en <ahref="https://cahiersdesante.fr/editions/sur-les-deserts-medicaux/">cliquantici</a><br></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlAprès le 10 avriltag:micheleleflon.hautetfort.com,2022-04-21:63777112022-04-21T09:37:07+02:002022-04-21T09:36:00+02:00 Sans doute faudrait-il attendre pluslongtemps que l'émotion, la...
<div align="justify"> Sans doute faudrait-il attendre pluslongtemps que l'émotion, la colère voir le désespoir à la suite dupremier tour des élections présidentielles soient passés pour êtreaudible d'un grand nombre mais il y a aussi urgence face au risquede l'élection de Marine Le Pen le 24 avril.<br><br>Car avant d'aller plus loin dans l'analyse de la situationpolitique disons le clairement : il ne suffit pas de s'abstenir oude voter blanc le 24 avril, il faut voter contre Marine Le Pen,contre la haine de l'autre, le racisme, la xénophobie.<br><br>Comme ailleurs dans le monde, le capitalisme cherche désespérémentcomment se survivre face à des contradictions de plus en plusprofondes, face à son incapacité à répondre aux enjeux sociaux,écologiques, au développement humain tout simplement. En France lahaute bourgeoisie, le grand patronat ont un plan A et un plan Bmais sans doute aussi un plan C. Le plan A, c'est le chemin leplus direct, c'est être quasiment à la tête de l'État avec Macronle président des patrons. Le plan B c'est de jouer sur la divisiondes salariés, des peuples, de restreindre les libertés, lespossibilités de manifester, de s'exprimer, de s'organiser, c'estMarine Le Pen. Le plan B est moins bien pour le capitalisme enenfermant l'économie dans les frontières nationales, maisquand la servitude volontaire décrite par La Boétie nesuffit plus à juguler la colère populaire, que le risque est tropgrand d'une prise du pouvoir par le peuple, c'est un remarquablecoup de frein, un obstacle majeur sur le chemin de l'émancipationhumaine qu'il faudrait des années voir des décennies pourfranchir.<br><br>Le plan C c'est de laisser filer le pouvoir politique mais des'arc-bouter sur le pouvoir économique. C'est ce qui a été fait enparticulier sous le quinquennat de F. Hollande.<br><br>Car pour changer le monde, pour construire une vraie sociétéd'émancipation humaine il faut gagner le pouvoir politique maisaussi le pouvoir économique et social.<br><br>Et c'est à l'aune de ces objectifs qu'il faut analyser lasituation actuelle.<br><br><font color="#ff0000"><strong>Gagner le pouvoir politique</strong></font> a lemérite d'être le plus concret, de paraître le plus abordable.<br><br>Quelle est la situation politique ? En schématisant la populationfrançaise est divisée en quatre quarts : les abstentionnistes voirles non inscrits sur les listes électorales, l'extrême droiteenfermée dans sa préférence nationale et attribuant tous lesmalheurs à l’autre (qui au fait ?), les libéraux (droite et LREM)gagnés à l'idée que le capitalisme est le meilleur des mondes etque le salut est individuel et la gauche qui cherche commentaméliorer la vie de toutes et tous.<br><br>On peut tourner dans tous les sens, un tiers des votants cela nepermet pas de gagner un second tour car, n'en déplaise auxpartisans de la fin du clivage droite-gauche, il reste unedifférence fondamentale entre les tenants du chacun pour soi etceux de la solidarité, pourtant fondement de l'humain. Labataille du 24 avril est une bataille entre deux groupes departisans du chacun pour soi, la seule différence étant qu'un desdeux groupes rajoute la haine de l'autre mais ils auraientfait front face à la gauche !<br><br>Le caractère antidémocratique de la Vème république, aggravé parles réformes constitutionnelles successives, et contre lequel lePCF s'est toujours battu, ne doit pas nous faire oublier ce faitmajeur : dans une démocratie, pour prendre le pouvoir, il fautêtre majoritaire !<br><br>Par contre il faut se poser la question des raisons, non pas dudéclin de la gauche - la réponse est trop facilement dans lestrahisons du PS - mais du recul des idées de solidarité, d'unesolidarité constitutive de la République avec ce que cela comporte: les services publics, la Sécurité sociale...<br><br>Pourtant la COVID, en particulier avec le premier confinement,plus récemment la guerre en Ukraine, témoignent de la capacité dupeuple français à faire preuve de solidarité.<br><br>Une des clés en est peut-être dans l'éloignement des citoyens deces services publics, de la Sécurité Sociale : éloignementgéographique, formalités complexes dont l’hermétisme est aggravépar la dématérialisation, règles changeantes au gré d'unmanagement plus soucieux de répondre aux impératifs d'économie desgouvernements successifs qu'à l'intérêt général.<br><br>Il y a urgence à démocratiser les services publics, à les rendreaux citoyens !<br><br>Comme il y a urgence à engager une vraie réforme de l'éducationnationale pour mettre fin au tri des élèves en fonction de leurorigine sociale, car ils ne connaissent pas les codes. C'est unvrai gâchis et cela contribue au rejet de l'en commun que devraitêtre la République.<br><br>Sur tous ces sujets (la Sécu, c'est aussi les retraites) etd'autres nous avons besoin de députés combatifs, pas uniquementdans la dénonciation en attendant la prochaine électionprésidentielle mais qui, à l'image d'André Chassaigne, leprésident du groupe communiste à l,'Assemblée nationale, rassemblepour gagner, comme sur les retraites des agriculteurs.<br><br>Car le combat politique ne s' arrête pas pour cinq ans !<br><font color="#ff0000"><br><strong>Il faut aussi gagner le pouvoir économique et social</strong> !</font><br><br>Car la lutte des classes est plus vivace que jamais. Le pouvoirpolitique peut aider mais seule la lutte des opprimés contre lepatronat permettra de gagner. Il ne s'agit pas d'aménager lecapitalisme - les tentatives de gouvernements de gauche depuis 40ans ont bien montré que cela était voué à l'échec - mais de ledépasser et tel est le sens du programme des jours heureuxbrillamment défendu par Fabien Roussel. L'appel au vote utile enlien avec les modalités de l'élection présidentielle a occulté ledébat mais il s'agit bien toujours de la même divisionfondamentale que celle du congrès de Tours en 1920 : révolutionnerou aménager.<br><br>Un aparté sur la Sécurité Sociale, germe de communisme par sesprincipes : sa création à la libération a été un obstacle dont lepatronat a bien du mal à se débarrasser. Une amie à qui je parlaisgentiment du flou du programme de JLM sur la questioncotisation/fiscalisation m'a renvoyée vers la réforme fiscale deson programme, la progressivité de la CSG, c'est à dire l'abandonde la cotisation, l'achèvement de l'expropriation par l'Etat de cebien des salariés qu'est la Sécu, l’aboutissement du rêve dupatronat ! D'ailleurs seul Fabien Roussel a parlé de salaire brut,respectant les cotisations.<br><br>La lutte des classes n’est pas rythmée par les électionsprésidentielles et le mouvement social va continuer. Il doitenrichir le politique, tout en en restant strictement indépendant,qu’il s’agisse des syndicats, des associations : l’augmentation dupouvoir d’achat, c’est dans les entreprises et dans la rue quecela se gagne !<br><br>Syndicats et associations ont un rôle majeur à jouer pour desservices publics au service de l’intérêt général, un véritableservice public de santé à la fois d’hospitalisation et de soins depremier recours par exemple, des services publics que lapopulation considère comme sa propriété, c’est à dire largementdémocratisés avec des possibilités d’intervention dans leurgestion élargies pour les personnels, mais aussi pour les usagerset les élus.<br><br>Il faut certes se poser la question des difficultés actuelles dumouvement social et l'absence de débouchés politique en est unemais cela ne doit pas conduire à le renier. Car il doit contribuerà redonner goût à l'action collective, porter l'exigence d'enfinir avec le hold up sur le travail des salariés, desautoentrepreneurs, des agriculteurs, des artisans… , par le mondede la finance et la grande bourgeoisie parasite (et non par l'Etatou la Sécu comme on voudrait nous le faire croire, même si on peutdiscuter certains choix) et augmenter ainsi les revenus dutravail. Des avancées sont possibles pour conquérir de nouveauxdroits démocratiques concrets dans la gestion des servicespublics. Comme pour aller vers la suppression du chômage par devraies formations. Comme gagner un revenu étudiant etc....<br><br><font color="#ff0000"><strong>Alors, le 24 avril on vote contre lefascisme (pour ceux qui ont du mal à mettre un bulletin Macrondans l’urne, pensez à vos amis étrangers), on contribue aumouvement social, avec un premier temps fort le 1er mai et onfait élire le maximum de députés de gauche, en particuliercommunistes.</strong></font></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlMacron confirme la faillite d'une politique de prévention en France !tag:micheleleflon.hautetfort.com,2022-01-03:63582912022-01-03T17:10:42+01:002022-01-03T17:09:00+01:00 Autant historiquement le système de soinsfrançais était bien classé,...
<div align="justify">Autant historiquement le système de soinsfrançais était bien classé, autant la prévention a toujours étéà la traîne.<br>Mais avec Macron, nous sommes passés à une prévention punitive... le contraire de ce qu'il faudrait faire !<br>C'est en lien avec ses présupposés idéologiques : que lemeilleur gagne et tant pis pour les autres, en économie, commedans toute la vie ! En oubliant que l'être humain eststructurellement dépendant des autres et en nous préparant unpays plus déshumanisé !<br>L'écologie punitive a déjà conduit à la crise des gilets jaunestandis notre pays stagne dans sa lutte contre leréchauffement climatique ; la prévention punitive freine la mise en place des mesures nécessaires contre l'épidémie deCOVID tout en contribuant à la désinformation de la population !Elle permet surtout de distiller les prémices d'une sociétéréduisant encore les dépenses publiques dans l'intérêt desgrandes fortunes.<br><font color="#ff6600"><strong>Dans plusieurs avis, l'académie deMédecine a conseillé la vaccination obligatoire</strong></font> ;certes, il n'appartient pas aux médecins de l'imposer, c'est unedécision politique. Mais Macron et le gouvernement ont fui leursresponsabilités en ne suivant pas cet avis préférant jouer avecle feu, la carte de la division de la population et poserquelques briques d'une société liberticide !<br>Aucune campagne n'a été menée pour faciliter l'acceptation duvaccin : le mépris du peuple est tel que les campagnes depromotion du vaccin ont été simplistes laissant la populations'informer sur les réseaux sociaux et se désinformer auprès decomplotistes jouant par exemple sur la proximité des initialesde l'ADN et de l'ARN. On n'a pas rassuré en expliquant que lesrecherches sur l'ARNm étaient anciennes et là on impose desrappels, sans même faire d'analogie avec les vaccinations desenfants et les injections à 2 mois, 4 mois puis un an ....<br>Rien n'a été fait non plus pour vacciner dans la proximité etl'on s'étonne que des personnes âgées viennent seulementmaintenant pour une première dose lorsqu'enfin, il y apossibilité de vaccination à côté de chez elles.<br>Et en refusant de plaider la suspension des brevets sur lesvaccins pour permettre un accès plus facile à toute lapopulation mondiale, Macron accrédite l'idée que ces vaccins nesont là que pour enrichir les Pfizer et Moderna !<br><font color="#ff6600"><strong>Non, plutôt que de rendre la vaccinationobligatoire pour toutes et tous, de faire campagne pour sonacceptation</strong></font> <font color="#ff6600">(et les chiffressont là pour prouver l'efficacité !) <strong>le gouvernement a choisila méthode punitive</strong></font>, stigmatiser les soignants enimposant à eux seuls la vaccination (mais il fallait bien fairecontre poids aux applaudissements des soignants lors du premierconfinement), priver de bars, de cinéma ou de stades les nonvaccinés !<br><font color="#339999">Avec un résultat catastrophique : certainsconfondent opposition à Macron et opposition à la vaccinationou opposition aux profits de Big Pharma et refus de lavaccination</font> (remarquons que les mêmes ne refusent passouvent l'usage de l'auto, pourtant également génératrices debons profits patronaux !). Sans parler de tous ces populistesqui surfent sur la notion de liberté et sautent sur tout ce quibouge dans l'espoir d'alimenter ainsi les urnes des électionsprésidentielles : une notion fort libérale de la liberté, cellede contaminer son voisin, similaire à la liberté d'exploiter sonsalarié.<br>Et pendant ce temps là, Macron, cheville ouvrière du grandpatronat, avance ses pions : la casse du droit du travail avecdes salariés non licenciés, mais sans salaire et le contrôle dela population par elle-même car n'est ce pas cela, lavérification des pass sanitaires par les garçons de café ?<br>Car c'est contre cela qu'il faut se battre, pas contre levaccin, ni même contre le pass qu'il soit sanitaire ou vaccinalmais bien contre ces atteintes qui risquent d'être le cheval deTroie vers des transformations plus graves encore de notresociété mettant en cause la dignité humaine.<br><font color="#ff6600"><strong>Et une petite musique se fait de plus enplus entendre, celle qu'il ne faudrait pas soigner ceux qui nesont pas vaccinés ! Une petite musique très dangereuse !</strong></font><br>Depuis le début, le gouvernement a joué de la crise de l'hôpital: les mesures de confinement ont été prises parce que lescapacités de réanimation étaient dépassées. Comme si ce n'étaitpas grave que des gens aillent en réanimation, meurentéventuellement et comme s'il ne fallait pas tout faire pouréviter les contaminations, quelque soient les capacitéshospitalières ! Et des populistes de lier les confinements àl'état de l'hôpital.<br>L'état de l'hôpital public est catastrophique et il n'avait pasbesoin de la COVID pour être en crise avec des gouvernementssuccessifs qui n'ont eu comme but que de réduire lesdépenses et de faciliter le développement de l'hospitalisationprivée.<br>Mais à faire le lien comme le gouvernement l'a fait, entremanque de lits et confinement, mais aussi comme d'autres, dansune réponse primaire au macronisme, disent autrement la mêmechose, croyant défendre l'hôpital public, on dénie touteimportance à la prévention ! Tant pis pour les morts, tant pispour ceux qui mettent des mois à se remettre d'un COVID graveaprès les souffrances d'un passage en réa, tant pis pour lesinquiétudes des familles !<br>A jouer de la crise de l'hôpital et des divisions de lapopulation entre partisans et opposants à la vaccination, legouvernement laisse se développer cette idée folle : il nefaudrait pas soigner ceux qui ne sont pas vaccinés. Mais c'estsa politique de prévention, répressive au lieu d'être éducative,facilitatrice, qui est responsable des non vaccinations ! Etdemain, cela pourrait être d'autres motifs de refus de soins (ouplus vraisemblablement de non remboursement ce qui reviendra au même pour une bonne moitié de la population ) : l'alcool, letabac, la drogue par exemple (et on sait pourtant que lestoxicomanies sont des maladies). Les complémentaires rêventd'augmenter les cotisations en fonction du risque : demain, onpourrait ne plus être remboursé d'une affection cardiaque sil'on n'a pas fait ses 10 000 pas par jour attestés par une applisur son smartphone ou acheté un Maroilles. Voulons nous d'unevie réglée par notre complémentaire santé ou par une Sécurité Sociale réduite à un panier de soins pour satisfaire la volonté du patronat de réduire les dépenses publiques ?<br><font color="#ff6600"><strong>La France a besoin de se doter d'une vraiepolitique de prévention, avec des médecins scolaires , unemédecine du travail indépendante du patronat, des campagnesd'éducation à la santé, l'interdiction de certains toxiques.La prévention punitive à la mode Macron consiste à mettre lespièces d'un puzzle déshumanisant pour satisfaire la finance.</strong></font><br></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlExtrême urgence pour l’hôpital public !tag:micheleleflon.hautetfort.com,2021-12-10:63542332021-12-10T11:40:01+01:002021-12-10T11:39:00+01:00 La situation de l’hôpital public estdramatique. L’austérité l’a enfoncé...
<div align="justify"><em><strong>La situation de l’hôpital public estdramatique. L’austérité l’a enfoncé dans un cercle vicieux dedéclin autorisant le gouvernement à se dire « noncoupable » et faisant « tout ce qu’il peut »,c’est à dire rien ! Ce fatalisme n’est pas derigueur ! Les solutions existent, même si le retour à lanormale demandera du temps et si la complexité de la situationimpose des mesures d’ordre varié : encore faut il enavoir la volonté politique ! Et cela, tout desuite !</strong></em></b><font color="#ff6600"><br><strong>L’hôpital public part à la dérive : 5700 lits ont étéfermés en 2020 et l’hécatombe continue.</strong> </font><br>La bataille des chiffres officiels témoigne surtout de ladésorganisation entre lits fermés officiellement et lits fermésofficieusement, faute de personnels. Car le gouvernement et lesARS n’ont plus besoin de justifier des fermetures pour des raisonsd’économies : là on ferme parce qu’il n’y a pas de médecins,ici parce qu’il n’y a pas d’infirmières, à Sarlat, on ferme lamaternité quelques jours faute de sage-femmes etc ...<br>Faute de collègues en nombre suffisant, le personnel, épuisé,quitte l’hôpital. La dégradation des conditions de travail ne datepas de la pandémie : une étude des services du ministère dela santé lui-même montre l’aggravation des conditions de travailentre 2016 et 2019 !<br><font color="#ff6600"><strong>Les conséquences pour la population sontgravissimes</strong></font> avec des retards de prise en charge, desmorts évitables, non évitées, l’aggravation des pathologies,l’angoisse de l’attente pour les patients et leur famille, lespatients psychiatriques laissés dans la souffrance. Il y a reportd’une partie des soins traditionnellement confiés à l’hôpital versle secteur ambulatoire des soins primaires, lui-même en grandedifficulté.<br><font color="#ff6600"><strong>Ceci est la conséquence des politiques desgouvernements successifs,</strong></font> reposant sur deux principes,faire des économies sur la santé et la sécurité sociale etfavoriser le secteur privé lucratif avec comme conséquence un geldu point d’indice de la fonction publique hospitalière et lalimitation des effectifs. La mise en place de cette politiqueaustéritaire s’est faite à l’aide de l’instauration d’une gestionde type privée de l’hôpital public, privilégiant la rentabilitéfinancière à l’intérêt général et s’opposant à l’éthique dessoignants, dont on a de plus limité drastiquement toutepossibilité d’intervention dans la gestion de leur établissement.<br><font color="#ff6600"><strong>Les Véran, Castex et Macron sont en train dedonner le coup de grâce à l’hôpital public !</strong></font> Lesmiettes du Ségur de la santé, fruit des luttes, sont utilisées parle gouvernement pour diviser les personnels, les opposer à lapopulation. Ils entreprennent en plus la chasse aux intérimaires,sans en traiter les causes, et même aux médecins étrangers noneuropéens avec un seul but : réduire encore le nombre demédecins travaillant à l’hôpital pour fermer des lits et desservices, <strong>laissant le secteur privé lucratif, de plus en plus gérépar les fonds de pension et autres instruments financiers,prospérer librement.</strong> C’est un développement sans précédent dansnotre pays d’une médecine à deux vitesses où ceux qui n’ont pasles moyens de se payer des dépassements d’honoraires et autresrestes à charge vont être de moins en moins bien soignés.<br><font color="#ff6600"><strong>Le 4 décembre une journée d’action nationaleréclamait un plan d’urgence pour l’hôpital public</strong></font>.L’appel émanait de syndicats de soignants médicaux et non médicauxet de collectifs liés à la santé, mais c’est aussi plus de 80organisations associatives, mutualistes, syndicales ou politiques(dont le PCF) qui répondaient à l’appel à l’action lancé par laCoordination des Comités de défense des hôpitaux et maternités deproximité, traduisant ainsi l’exigence de la population d’agirpour l’hôpital public. Malgré une importante mobilisation à Pariset en province, la délégation reçue au ministère n’a rencontréqu’un sous-fifre chargé de dire que le ministre faisait tout cequ’il pouvait … c’est à dire rien !<br><br><font color="#ff6600"><strong>L’hôpital public est le bien de ceux quin’ont rien ! C’est aussi le bien de tous !</strong></font>C’est grâce à lui que la France avait atteint une très hautequalité de soins reconnue à l’échelle internationale et cethôpital public est en train de partir en lambeaux, pour un systèmeà la mode américaine, plus cher, moins performant et trèsinégalitaire, pour la seule satisfaction de la classedominante !<br>Le PCF avait dès 2019 proposé un plan d’urgence pour l’hôpitalpublic. Il est plus que jamais d’actualité <br>- il faut augmenter les salaires<br>- il faut créer 100 000 emplois à l’hôpital<br>- il faut donner envie aux personnels de rester à l’hôpital, d’yvenir, en reconstituant des équipes soignantes avec des conditionsde travail préservées, le respect de l’éthique professionnelle,sur la base d’une collaboration au sein des services et d’unpouvoir décisionnel des instances représentatives.<br><font color="#ff6600"><strong>Il n’y a pas contradiction entre lanécessaire création de postes et les difficultés derecrutement !</strong></font> Et il y a extrême urgence à créer despostes, à soulager les soignants et à les retenir à l’hôpitalavant un départ pour se protéger du burn-out !<br>Le fatalisme diffusé dans les médias, reprenant en boucle lemanque de médecins, la longueur de leur formation, comme uneexcuse pour le Président de la République, n’est pas de rigueur.Certes, la situation est très difficile demandant des réponsesmultiples, mais des solutions peuvent être trouvées à unecondition : ouvrir les vannes financières des hôpitaux etretrouver une gestion visant au meilleur soin plutôt qu’à un œilrivé sur le tableau des dépenses! C’est pour cela que le projet deloi de financement de la Sécurité Sociale 2022 qui vient d’êtreadopté est criminel !<br>Quelques mots sur les médecins : il faut évidemment augmenterle nombre de médecins formés chaque année, transformer les étudeset le recrutement avec un revenu étudiant en échange d’unengagement de service public. Ce n’est pas le but de cet article,consacré à l’extrême urgence ! Car dans l’extrême urgence, ilfaut déjà garder ceux que l’on a ! Trois raisons à leurdépart : le salaire (le revenu est facilement 2 fois plusélevé dans le privé pour certaines spécialités), la pénibilitéliée aux obligations de service public de continuité des soins, etl’incapacité de faire leur métier comme ils le voudraient.<br>Le salaire : plus que le salaire lui-même, c’est sans doutela comparaison avec le privé avec une valeur symbolique dans lasociété actuelle, susceptible de favoriser le développement del’hospitalisation privée (« Il gagne plus car il estmeilleur »). Quelques éléments chiffrés : sans rentrerdans la complexité des mesures post Ségur où ceux en milieu decarrière se sont retrouvés désavantagés, un praticien hospitaliergagne 52 933€ brut par an au 1er échelon, 107 009 au dernierauxquels s’ajoute 1010€ mensuel brut de prime de service publicexclusif pour ceux qui n’ont pas de secteur privé. D’après laCARMF (caisse autonome de retraite des médecins de France), lerevenu annuel moyen en 2019 d’un cancérologue libéral était de 316365 €, d’un anesthésiste de 164 798, d’un chirurgien de 143 429mais celui des gériatres n’est que de 58 000. Sans doute est ilencore utile d’augmenter les salaires des praticiens hospitaliersen début et milieu de carrière (milieu oublié par le Ségur) maisdes renégociations des conventions s’imposent réduisant lesrevenus liés à certains actes très surévalués : ce ne seraitque justice aussi de rétablir un peu d’égalité entre lesspécialistes et avec la médecine générale (77 417€ de revenumoyen) !<br>La pénibilité : la pénibilité est d’autant moins péniblequ’elle se partage ! La fin en 2002 de l’obligation de gardedes médecins généralistes a reporté vers les médecins hospitaliersla charge de la permanence des soins la nuit et le dimanche.Cerise sur le gâteau des centres privés de soins immédiats secréent (Troyes, Blois, Nancy, Poitiers …) prenant leur part del’activité de jour, réduisant sans doute le nombre de médecinsnécessaires aux urgences publiques avec en contre partie uneaugmentation de leur nombre de nuits et de dimanches àtravailler ! A côté de mesures beaucoup plus discutables, laproposition de la FHF(Fédération Hospitalière de France) de réinstaurer une obligation departicipation à la permanence des soins quelque soit le moded’exercice est entendable !<br>Le Ségur a d’autant moins réglé la question du salaire despersonnels que les accords se sont accompagnés de mesures visant àdétricoter le statut de la fonction publique hospitalière,divisant les personnels <br><font color="#ff6600"><strong>L’incapacité de faire leur métier comme ilsle voudraient concerne tous les soignants</strong></font> : desaméliorations importantes rapides pourraient être apportées pourautant qu’il y en ait volonté politique. La gestion à la recherchede la rentabilité a conduit, à la fois à des réductions dans lesmoyens matériels et de personnels.<br>La pression a été telle que le gouvernement a du ouvrir les vannessur les « équipements du quotidien ». Mais outrel’étroitesse financière, la poursuite d’une gestion de typeprivée, plus attachée à la rentabilité qu’au bien commun ne permetpas une véritable amélioration et le désespoir saisit toujours lessoignants quand leur manque le B.A BA de leur matériel, quand ilfaut passer des minutes précieuses à quémander dans un autreservice des draps, un médicament pour une urgence ou du petitmatériel ! Il faut inverser pour avoir une logistique auservice des soignants et des malades et non aux ordres dudirecteur financier ! Cela passe par un véritable pouvoir dedécision démocratique des personnels et de leurs organisationssyndicales.<br><font color="#ff6600"><strong>Il faut d’extrême urgence du personnelsupplémentaire. Et il n’y a pas de fatalisme !</strong></font> Larépétition du manque de médecins et de la durée de leur formationne doit pas masquer deux choses : <br>- il y a 20 ans on disait déjà la même chose en argumentant sur lalongueur des études pour justifier l’immobilisme. Il faut donc desdécisions rapides !<br>- Le manque de personnels n’est pas que celui du personnel le plusqualifié ! Pour accroître la rentabilité on a supprimé de nombreuxemplois dans le secrétariat, l’entretien, l’accueil, le nursing …au prétexte que qui peut le plus peut le moins et surchargeant lesmédecins, les infirmières … de taches annexes. On a externalisé leménage ou le secrétariat, « rationaliser » la livraisondes repas … et l’infirmière est seule avec l’aide-soignante pourrépondre au téléphone, prendre un rendez vous pour un de sesmalades ou passer la serpillière pour réparer un incident …<br>On peut créer tout de suite des postes (et les pourvoir) d’ASH, debrancardiers, de secrétaires, d’agents d’accueil …en leur offrantdes perspectives de formation continue. Et il faut faire exploserle nombre de formations continues qualifiantes, permettant à desprofessionnels exténués de reprendre goût au soin à travers denouvelles qualifications, un nouveau métier ! Comment peut onconcevoir qu’alors que l’on manque d’infirmières, des aidessoignantes admises en école d’infirmière se voient refuser lefinancement de leur formation ?<br>Et bien sur il faut ouvrir les formations initiales, mettre finaux quota officiels ou officieux en donnant des moyens auxuniversités et écoles professionnelles. Des pré-recrutements,salariant les jeunes pendant leur formation, en échange d’unengagement de service public permettraient à de nombreux jeunesd’échapper à la misère étudiante, tout en facilitant uneorientation vers le domaine du soin et de l’accompagnement social. <br>L’hôpital, la santé plus généralement peuvent être le terrain demise en place d’une véritable sécurité d’emploi et de formationavec un statut dès le début de la prise d’un poste ou de laformation qualifiante et de vraies perspectives d’évolution decarrière à travers des formations continues qualifiantes sansrupture de revenus.<br><font color="#ff6600"><em><strong>L’hôpital est avant tout malade ducapitalisme ! La résolution de la crise passe par unetransformation de la gestion, orientée vers le bien commun etassociant salariés, élus et usagers à la place de« contrôleurs des dépenses » et par le desserrementdes contraintes financières !</strong></em></font></div>
michelelfnhttp://micheleleflon.hautetfort.com/about.htmlCoup de colère sur les choix de circulation à Charleville-Mézièrestag:micheleleflon.hautetfort.com,2021-06-12:63214552021-06-12T12:08:53+02:002021-06-12T12:08:00+02:00 Le petit Gonzague de ce jour m'amène à réagir, tant il décrit lasituation...
<div align="justify"><img src="http://micheleleflon.hautetfort.com/media/01/00/23515945.jpg" id="media-6267492" title="" alt="Screenshot_20210612_112628.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Le petit Gonzague de ce jour m'amène à réagir, tant il décrit lasituation actuelle à Charleville-Mézières. Pourtant ce billetjournalier a beaucoup perdu de son intérêt : souvent, commed'ailleurs aujourd'hui, il stigmatise les comportements.<br>Mais la conclusion est là : l'auteur va échanger son vélo pour savoiture !<br><font color="#ff0000">Il y a pourtant urgence climatique, urgencetoute simplement pour la santé à changer nos modes de transport.</font><br>Le vélo est un atout essentiel. Encore faut il qu'il puisse rentrerdans les mœurs dès le plus jeune âge, qu'il fasse partie del'éducation. Mais quel parent osera laisser son enfant aller aucollège en vélo, au sport ou ailleurs dans notre ville ?<br>Il ne s'agit pas de stigmatiser les automobilistes, les piétons oules vélos : chacun, qui souvent alterne les moyens de locomotion, secroit dans son bon droit <br>Mais en voulant développer des pistes cyclables low cost BorisRavignon engendre l'insécurité ! Car il ne s'agit pas d'opposer lesmodes de mobilité, d'insulter les cyclistes le jour où on a pris savoiture et les automobilistes quand on prend son vélo mais bien deconstruire une ville en commun pour toutes et tous.<br><font color="#ff0000">La place de l'hôtel de ville et de laPréfecture sont un exemple d'insécurité</font> et si les travauxpeuvent expliquer certaines choses, ils n'expliquent pas tout etdoivent nécessiter des précautions, évidemment des habitants, maisaussi des services de la ville. Le stop en arrivant sur la place dela Préfecture en venant du Theux a disparu : ni panneau, ni ligneblanche. La priorité aurait elle changée ? Mais rien n'indique cechangement de priorité à ceux qui viennent du porche, le seul moyenmaintenant pour contourner la place de l'Hôtel de ville en allantvers Charleville. Quand la mairie s'occupera-t-elle de cela ?<br><font color="#ff0000">Le maire, par ailleurs candidat à l'électionrégionale, préfère fanfaronner dans le quartier de Manchester</font>avec le Préfet que de s'occuper de la sécurité routière.L'indispensable lutte contre les trafics à Manchester nécessite unepolice d'Etat de proximité, pas une fanfaronnade avec à la clél'interpellation d'une pauvre femme, énervée par la perte de sonRSA, faute d'accès à internet.</div>