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  • Et si l'ordonnance Macron ne faisait qu'aggraver la maladie !

    Le Président de la République a annoncé ce 18 septembre le plan "Ma santé 2022". Malgré le report à plusieurs reprises des annonces gouvernementales, la mesure de la gravité de la situation sanitaire et de la catastrophe à venir, n'a pas été prise et les propositions, quand elles ne sont pas simple effet d'annonces sont entachées par les principes de Jupiter : faire des économies et favoriser le secteur privé.
    La prévention se résume au déploiement du service sanitaire des étudiants en santé. Pourtant, par exemple, les salariés attendent autre chose de la médecine du travail qu'une dépendance de plus en plus grande au patronat !
    Le manque de professionnels, en particulier de médecins, est dans toutes les têtes. Mais la suppression du numerus clausus sera sans effet si des mesures ne sont pas prises pour former au moins 12 000 médecins par an. Et en attendant leur formation, ce n'est pas le tour de passe de faire travailler les médecins de ville à l'hôpital et les médecins hospitaliers en ville qui réglera la question, ni les assistants médicaux, dont on notera au passage qu'ils vont être subventionnés uniquement pour le secteur privé. Il y a urgence à développer un vrai service public de santé de proximité permettant aux jeunes qui aspirent au salariat et au travail en groupe à se tourner vers la médecine générale dans de bonnes conditions, plutôt que de changer d'orientation professionnelle !
    L'appel de détresse des personnels des hôpitaux, des EHPAD, qui a marqué le tour de France des hôpitaux des parlementaires communistes,  contredit cette affirmation d’Emmanuel Macron, selon laquelle "Notre système de santé ne pêche pas par un sous-financement" ! Ce ne sont pas quelques miettes pour l'investissement dans les hôpitaux sans permettre le grand plan de créations d'emplois et de formations nécessaires qui permettront de répondre aux besoins des populations. D'autant plus que la proximité revendiquée par le Président de la République va se traduire pour les Français par un nouvel éloignement des maternités, des services de chirurgie ...
    Les personnels sont méprisés à travers une promesse d'intéressement collectif et une reconnaissance indemnitaire pour les seuls managers, quand il faudrait de nouveaux droits d'intervention pour les salariés et leurs organisations syndicales sur la gestion et l'organisation du travail avec des possibilités de veto sur de nouvelles organisations mortifères.
    Quant aux usagers leur implication est proposée à la mode Uber ou Airbnb, l'avis individuel, bon si vous êtes guéri, mauvais sinon, de quoi inciter à ne pas prendre en charge certains ! Alors qu'il nous faut une démocratie en santé nouvelle, s'appuyant sur les associations, force d'avis collectifs, impliqués dans le recensement des besoins et l'évaluation des réponses données.

    Les Groupements hospitaliers de territoire sont renforcés, mais ni les pouvoirs des élus, ni ceux des personnels ou des usagers !
    Ma santé 2022 ne propose pas de moyens nouveaux pour la psychiatrie, les personnes âgées !
    Un passage de l'ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance maladie) de 2,3 à 2,5% est totalement insuffisant. Il faut au moins aller à 4,5 ou 5%. C'est possible en faisant cotiser les dividendes des entreprises déjà généreusement aidées par le CICE et les exonérations de cotisations sociales.
    Il faudrait mettre au coeur des réformes le service public, la sécurité sociale, avec un remboursement à 100% des soins prescrits. Il faudrait un plan audacieux pour la santé et le médico-social avec des mesures d'urgences crédibles, comme le sont les plans d'urgence pour les hôpitaux et les EHPAD proposés par le PCF.

    Catégories : santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire