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  • L'Education Nationale en bien grande difficulté à Givet !

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    Le tribunal administratif a rendu son verdict après sa saisine sur l'irrégularité de la décision prise de supprimer une classe de seconde : cette décision de la proviseure est suspendue et l'état est condamné à verser 800 € aux requérants, cet aspect financier renforçant bien l'appréciation du tribunal administratif : l'Education Nationale a tort et si je dis l'Education Nationale, c'est bien parce que je pense que la proviseure n'a pas pris cette décision sans en référer à ses supérieurs !
    La mobilisation paie : cette mobilisation sans relâche des habitants de la pointe des Ardennes, avec en particulier mardi, tout à la fois déplacement à Chalons en Champagne au tribunal administratif et mobilisation d'initiative citoyenne sur la place de la République à Givet, avait déjà permis d'obtenir la réintégration au lycée Vauban d'un lycéen indument orienté vers Revin : il était là avec sa mère mardi au rassemblement, tout content. Sur mes photos, la tribune et les membres du bureau de l'ASMUP, sa présidente, Simone Gérard et Françoise Carette et Alain Lambert.asmup.jpg
    Et maintenant ?
    La mobilisation aurait tout à perdre à s'engouffrer à la suite du président de la communauté de communes, par ailleurs conseiller régional des Républicains et à développer l'opposition avec Revin, à jalouser ce lycée, car il n'y a pas d'autres mots que la jalousie de la construction d'un lycée neuf à Revin, mais je ne sais pas s'il est seulement rentré dans les anciens locaux délabrés !
    Car le fond du problème, c'est bien le manque d'enseignants après les suppressions massives de postes de l'ère Sarkozy et un Hollande si timide que les créations de postes ne compensent même pas les évolutions démographiques là où les effectifs croissent.
    La nouvelle rectrice va devoir tenir compte de cette mobilisation : elle devrait déjà faire en sorte que chacun des deux lycées ait un proviseur. Cette direction commune, qui ne trompe plus personne - c'est ce que fait toute administration avant une fusion/fermeture d'un site - c'est pareil dans les hôpitaux - est tout sauf un moyen de favoriser les coopérations nécessaires entre les deux établissements : elle les freine par le climat d'insécurité qu'elle entraîne !

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  • Lycée de Givet : l'insupportable politique de mensonge et de dissimulation de l'Education Nationale !

    Je n'ai pas été au dernier conseil d'administration du lycée de Givet : il avait été convoqué en pleine journée alors que je m'étais déjà engagée sur des réunions à Chalons. Le précédent avait été annulé faute de quorum. Bien que l'ordre du jour ne semblait pas comporter de sujets importants, j'y avais été pour sentir le climat ! D'attente ... Mais plutôt à l'optimisme.
    La dotation globale horaire pour l'année scolaire 2015/2016 semblait plutôt convenir aux enseignants.
    Il n'y avait pas de proviseur nommé, mais l'année précédente, cela avait eu lieu tard dans le mois de juillet ...
    Seule note noire, et déjà on peut parler de dissimulation de l'Education Nationale : on venait seulement d'apprendre que les horaires du matin n'étaient pas les mêmes aux lycées de Revin et de Givet et que donc les cours en vidéo entre les deux établissements étaient tronqués de 10 mn ! Cela date quand même de septembre dernier ! Des mesures palliatives ont été envisagées pour l'année prochaine : mettre tous les cours en vidéoconférence l'après midi.
    Mais déjà on ne peut que s'alarmer que les membres du conseil d'administration n'aient appris cela qu'à la fin de l'année scolaire et malgré des demandes répétées d'un vrai bilan des cours en vidéo !

    Et c'est passé le 14 juillet que l'on apprend successivement par la presse et par facebook la suppression d'une classe de seconde (il y a déjà une suppression à Revin et beaucoup de difficultés d'organisation pour la prochaine rentrée du fait d'une Dotation globale horaire insuffisante) et l'absence de nomination d'un proviseur au lycée de Givet, une direction commune étant mise en place avec le lycée de Revin.

    "L'Education Nationale n'est pas là pour faire de l’aménagement du territoire" m'a déjà dit le Recteur ! Sauf qu'en aggravant les conditions d'étude dans des zones déjà en difficulté, il aggrave ces difficultés et contribue au désaménagement du territoire, dans l'ensemble de la vallée de la Meuse, que ce soit à Givet ou à Revin. A l'esprit de tous vient évidemment le lien avec la fermeture d'Ardam Electrolux à Revin, les menaces majeures sur KME à Fromelennes.

    La méthode, au coeur de l'été, de l'Education Nationale est insupportable ! Dissimulation et mensonge !

    Et le résultat tout aussi insupportable : il est certes un peu trop tôt pour savoir les effectif des classes de seconde dans les lycées ardennais, mais parions qu'ils seront tout autour de 35, pas de quoi lutter contre l'échec scolaire !

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  • Les lycées de Givet et de Revin en débat au conseil régional lundi dernier.

    lyceerevin.jpgJe ne suis pas encore revenue dans ce blog sur la commission permanente du conseil régional de lundi dernier. Ce n'est pas faute d'avoir des choses à raconter, et je vais même fractionner en plusieurs épisodes et commencer par l'acquisition de matériel de vidéoconférence pour les lycées de Givet et de Revin. 

    J'ai indiqué que malgré les réticences que j'aurais pu avoir, je voterai pour l'achat de cet équipement puisque la fermeté du conseil régional, et surtout la mobilisation des parents, des enseignants et des élus avaient permis d'obtenir que cet équipement enrichisse l'offre de formation dans ces deux lycées en terme d'options et ne soit utilisé qu'à la marge (une heure par semaine) pour les enseignements obligatoires de la terminale L. Cet équipement est, de plus, un atout incontestable pour ces établissements, un investissement d'avenir.

    La mobilisation a aussi permis d'avoir la garantie qu'un proviseur serait nommé en remplacement du proviseur actuel du lycée de Givet muté sur un autre poste à la rentrée prochaine.

    On sait comment ne pas nommer un chef d'établissement est souvent le premier geste avant fusion administrative avec l'établissement voisin puis fermeture ! J'ai malheureusement lu depuis lundi, sur le blog de GIVI, que l'engagement pris serait remis en cause. Vous pouvez lire cet article en cliquant ici. Si cela s'avérait vrai, s'il devait ne pas y avoir de proviseur en propre au lycée de Givet à la prochaine rentrée, le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale et le Député perdraient toute leur crédibilité.

    Profitez en pour lire sur le blog de GIVI le compte rendu de la réunion concernant les collèges de la vallée. Ce dossier mérite d'être suivi de très près !

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  • "Boite à outil" à la commission permanente du conseil régional ce matin

    lyceerevin.jpgLe dispositif surnommé  "boite à outil", c'est une aide de la région aux lycéens rentrant en première année de lycée professionnel ou technologique pour acquérir les outils professionnels nécessaires au suivi de leur formation.

    La commission permanente de ce matin devait valider le nouveau règlement pour l'année prochaine, fruit d'un travail technique important pour uniformiser les pratiques entre les établissements (l'aide n'est pas donnée directement aux lycéens mais aux lycées chargés des achats)
    La nouveauté de cette année, c'est que les outils personnels sont donnés aux lycéens, tandis que certains moins usités ne seront que prêtés.
    Ce qui pourrait n'être que bonne gestion, si cela permettait de se donner des marges de manoeuvres financières pour d'autres besoins des lycéens
    Mais cela n'est pas le cas et cela a été le sens de mon intervention que je résume ainsi :
    Un travail technique important a été fait dont le rapport présenté à la commission permanente ne donne pas tous les éléments puisqu'il y a eu établissement d'une fiche par section que nous n'avons pas en notre possession.
    Si j'ai bien compris, tout ce qui est sur la fiche est autorisé et ce qui ne l'est pas ne peut être pris en charge. Les lycées professionnels du tertiaire utilisaient souvent ces dotations pour payer des cahiers de travaux dirigés très nombreux dans ces sections, qui ne peuvent être réutilisés l'année suivante puisque les élèves écrivent dessus et qui représentent des sommes dépassant ce qui est crédité sur  la carte Lycéo des lycées professionnels - je ne l'ai pas dit, mais il serait de bon goût que le ministre de l'Education Nationale appelle les lycées à arrêter de faire le jeu des éditeurs en utilisant ces fascicules, souvent d'ailleurs sous utilisés -
    La rigidification par un nouveau règlement risque d'interdire cela et c'est dommage.
    Le deuxième point que je souhaite aborder, c'est que, et c'est bien, le réglement prévoit le financement possible de tenues de travail : il semble que sur certaines fiches - gestion administrative d'après ce que l'on m'a dit - mais ne les ayant pas, je ne peux prouver, les tenues de travail soient devenues des robes pour les filles. Si cela s'avérait vrai, c'est quand même dommage que l'on laisse toujours la place à ce genre de stéréotype sexué.
    La vice présidente en charge des lycées et de l'apprentissage m'a répondu sur le premier point par "fond social lycéen".
    Il y en a marre de renvoyer à des démarches de charité, alors qu'il faut répondre par droit à la formation et gratuité de l'éducation nationale.
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  • Education Nationale : suite mardi avec le CAEN

    acreims.jpgHier, se tenait le CAEN, le Conseil Académique de l'Education Nationale.

    Si une phrase me permettait de résumer l'impression à la sortie de cette réunion, c'est : il y a encore bien du chemin pour une vraie démocratie dans notre pays !

    Certes, après plus de 20 ans, est enfin appliquée en Champagne Ardenne un décret résultant de la loi de décentralisation et imposant deux réunions par an du Conseil Académique de l'Education Nationale.

    Certes la FSU a obtenu que les réunions se tiennent l'après midi (afin de préparer la réunion ensemble le matin)

    Mais les membres n'ont eu aucun document préparatoire !

    Et l'ordre du jour et le contenu laissent un arrière goût de non dit  beaucoup trop amer !

    Et dès les réponses du président Bachy et du Recteur aux déclarations préalables de la FSU et de la FCPE, le cadre était posé : on n'est pas là pour parler de questions d'ordre national !

    Quelle démocratie qui segmente les questions ? La technique se généralise pour organiser des concertations en enfermant les débats dans la gestion de la situation locale, et en faisant en sorte que les interlocuteurs n'osent pas aborder des questions plus globales, ce qui permet ainsi de faire croire que ces questions n'existent pas, qu'il est inutile d'en parler car on ne peut pas les résoudre ... Cela a été la technique largement utilisée par l'ARS pour l'élaboration du plan régional de santé et cela semble la nouvelle technique de l'Education Nationale pour se plier à l'exigence de démocratie dans la forme ... mais pas sur le fond. Et d'ailleurs pour faire le lien avec les questions de santé, le Recteur a indiqué que la question de la médecine scolaire ne faisait pas partie du projet académique puisque on ne pouvait pas trouver de médecins !

    La FSU a donc bien eu raison d'aborder la question de l'orientation, car si les projets actuels de réforme sont assez satisfaisants en donnant uniquement aux régions un rôle de coordination (et le seraient encore plus si cela s'accompagnait de moyens financiers !), on sait que le gouvernement cherche comment réintroduire en douce des mesures mettant en cause le service public d'orientation de l'Education Nationale, son caractère national. Il l'a encore tenté tout récemment au Sénat en déposant deux amendements au projet de loi de refondation de l'école, heureusement retirés - cela faisait partie des conditions pour que ce projet de loi soit voté au Sénat où le vote positif des sénatrices et sénateurs communistes est nécessaire pour qu'un loi passe. Et il faut donc le dire et le répéter partout : les copsy, les CIO ne doivent pas être décentralisés !

    Et, comme je l'ai indiqué, il y a urgence à ce que l'on puisse travailler tranquillement à une vraie coordination des services d'orientation qui s'occupent de tous ceux qui sont sortis du système scolaire, jeunes et moins jeunes, dans le prolongement de la charte signée en Champagne Ardenne l'automne dernier, sans que les menaces sur le service public d'orientation de l'Education Nationale, qui a une spécificité énorme faice à des jeunes en construction de leurs choix, ne troublent toutes les discussions.

    L'intervention de la FCPE a permis au Recteur de s'expliquer sur les collèges multisites : j'y reviendrai.

    Nous avons eu alors droit à une succession de présentations, celle du calendrier de la préparation de la carte des formations professionnelles à la rentrée 2014, celle du projet académique (sans document, juste les têtes de chapitre, cela fait langue de bois - un bon point quand même : le CESER, le conseil régional vont pouvoir donner leur avis ce qui veut sans doute dire que l'on doit pouvoir favoriser un large débat sur ce document ... en espérant que le contenu soit moins langue de bois que les titres), celle du compte rendu de la commission qui s'occupe de l'enseignement des langues vivantes.

    Benoit Sonnet a réussi à poser une question hors sujet, celle du devenir financier des collèges du Nord Ardennes et du lycée de Givet après les détournements financiers. Réponse du Recteur : ce sera rembousé par l'assurance de l'ancien agent comptable sous la responsabilité de qui était l'agent responsable.

    Nous voilà enfin arrivés au dernier point à l'ordre du jour, le seul ayant un rapport un peu plus direct avec la prochaine rentrée : la fusion de lycées comme les lycées d'enseignement général et professionnel de Revin.

    Je suis donc intervenue en disant que j'avais du mal à comprendre comment au moment où on créait des lycées polyvalents, ce qui était bien là où les locaux étaient juxtaposés car cela permettait de développer la mixité sociale des jeunes - sans doute plus douteux dans d'autres cas - il était incompréhensible de fermer la section d'enseignement général de Bazeilles, y supprimant ainsi la mixité, que la seule recherche d'économies était bien démontrée par la décision de commencer la fermeture par les classes de 1ères, que cela avait très naturellement entraîné des décisions de parents d'inscrire leurs enfants en seconde à Sedan pour leur éviter de changer d'établissement en fin d'année et que j'aimerai bien savoir si le conseil régional avait été prévenu de ce surcroit d'élèves à Pierre Bayle avec des conséquences par exemple sur la restauration scolaire (JP BAchy a répondu qu'il n'y aurait pas de problèmes - j'espère que ce n'est pas une réponse pour la forme sans étude véritable de la situation).

    J'ai embrayé sur la situation dans les collèges multisites, reprenant l'expression du Recteur qui avait parlé de concertation depuis 2005 pour dire que le débat était beaucoup plus ancien, que j'avais admiré que depuis l'époque où j'avais demandé, en tant que représentante de la FCPE des Ardennes qu'on nous démontre que les résultats des petits collèges étaient moins bons (je m'en rappelle, c'était en 1995, juste avant les grandes grèves sur les retraites), le discours avait changé, on ne parle plus de résultats moins bons, mais d'"absence de valeur ajoutée", mais qu'en fait de concertation c'était l'impression d'un bull dozer avançant lentement mais surement, entraînant le désespoir dans le département : il y a quand même un élu qui fait la grève de la faim !

    J'ai fini mon intervention par le lycée de Givet.

    Voici ce que j'ai retenu de la réponse du Recteur en espérant ne pas trop caricaturer : collèges multisites : on impose aux collégiens des conditions d'étude inacceptables ; Bazeilles : on contraint les élèves à ne pas avoir de choix dans les spécialités (uniquement SVT en S), à ne pas pouvoir faire ES et il y a un lycée à 4 km . Givet : ce n'est pas pareil ; le lycée de Revin est à 30 km. On pourrait ne rien faire et attendre la mort lente du lycée d'autant plus que l'on ne sait quantifier les élèves qui partent en Belgique, mais on sait ceux qui sont sur Charleville Mézières. On a au contraire relevé les manches pour voir ce qui permettrait au lycée de persister. Le projet autour du nucléaire a déjà plus d'apprentis inscrits que nécessaire. Il est incroyable d'entendre dire que la filière L va fermer. On avait parler d'un seuil de 14 élèves nécessaire pour maintenir la classe ; en fait il y en a 7 mais tout sera fait pour la maintenir avec des déplacements d'élèves entre Givet et Revin qui peuvent être dans les deux sens, avec une pédagogie inventive. Il faut trouver la bonne solution pour les 10 ou 15 ans à venir : c'est une responsabilité collective pour voir comment on peut agir différemment et notamment pour ceux qui n'ont pas les moyens culturels d'aller ailleurs. Les moyens ne nous guident pas, ils nous contraignent à être ambitieux.

    Et sur la lettre du collectif demandant une égalité de traitement pour les élèves ardennais, le commentaire du recteur, c'est l'égalité de traitement, ce serait de retirer un nombre phénoménal d'enseignants du département !

    Dernière remarque sur les fusions de lycées : les organisations syndicales ont votés contre. Pour eux, ce qui domine c'est le risque de suppression de moyens, l'affaiblissement de l'enseignement professionnel. Comme quoi il faut vraiment se débarasser des politiques austéritaires et de l'idéologie libérale qui veut promouvoir l'appentissage au détriment des lycées professionnels pour avoir des vrais débats, car remettre l'enseignement professionnel au coeur d'un lycée polyvalent, ce serait quand même bien !

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