L'impératif, c'est de voter contre la liste de
droite de J. Rottner et bien sur contre la liste du rassemblement
national : je n'évoquerai que d'une phrase celle-ci : la faillite
des gouvernements successifs de la France dans la réponse aux
besoins de la population laisse toute une partie de celle-ci
sensible aux propositions démagogiques d'une extrême droite qui
n'est qu'une alternative pour le grand patronat aux difficultés
actuelles de la droite traditionnelle et qui au pouvoir le
défendrait, comme Macron, tout en stigmatisant l'autre, hier les
juifs, aujourd'hui les musulmans et représente un risque majeur
pour nos libertés : rappelons nous Hitler, le bébé de la crise
économique de 1929 en Allemagne.
La liste de droite prend pour moi dans
les Ardennes une couleur bien particulière, avec la
candidature de Patricia Schneider en 4ème position, susceptible
d'être élue donc. Patricia Schneider, directrice déléguée de
l'hôpital Belair, est le prototype même de ces cadres hospitaliers
qui font la ruine de l'hôpital public et font fuir les personnels.
Est ce opportunisme pour faire carrière, ou bêtise, je ne me
prononcerai pas sur la question. Mais le résultat est là ! Pour
faire marcher la boutique malgré le manque de personnels, tous les
moyens sont bons, mais jamais il ne s'agit de défendre le
personnel, de crier les manques, d'alerter. Non, il faut
accepter des procédures dégradées, ce à quoi l'urgence peut
contraindre, j'en suis consciente, tout simplement dans l'intérêt
immédiat des malades, mais sans jamais le dénoncer, sans
jamais dire "une fois c'est bon, cela ne doit pas se renouveler".
Car il faut plaire à la hiérarchie !
En plus de la politique de santé des gouvernements successifs, de
l'étranglement financier des hôpitaux avec comme corollaire leur
manque de personnel, leur manque de matériel, de tels cadres (et
elle n'est pas la seule), contribuent à pourrir la vie des
personnels
en leur imposant des méthodes de travail contraires à
leur éthique. Patricia Schneider est sure d'avoir raison, de
savoir, ce qui en soit est déjà signe de bêtise : je l'ai vu
proposer à une infirmière anesthésiste de la remplacer alors
qu'elle n'en n'a ni les diplômes, ni la capacité. J'ai cru
comprendre qu'à Belair, elle sait faire de la psychiatrie ! Mais
les personnels fuient Belair, tout simplement pour se préserver.
Faites en sorte qu'elle ne soit pas élue. Je n'ose penser au sort
des personnels de la région si elle devait avoir un quelconque
pouvoir sur eux.
Rassembler pour battre la droite et
l'extrême droite tel est le but qu'il fallait
atteindre dans notre région pour ces élections régionales. Cela
partait plutôt bien, avec l'appel inédit. Mais c'est parti en jus
de boudin ! Une vraie démarche citoyenne, pourtant annoncée,
aurait supposé s'appuyer sur les lieux de réflexion et d'action
que sont les partis politiques. Mais Aurélie Philipetti a préféré
la carte de l'aventure individuelle. On a tous des idées géniales
le soir : certaines sont bonnes, mais d'autres ne résistent pas à
l'analyse de la discussion collective ! C'est tout l'intérêt d'un
lieu de discussion commun, suivi, comme dans les partis
politiques. Manifestement l'analyse de l'époque Hollande n'a pas
été faite, sans remise en cause ni des fondements idéologiques de
l'accompagnement du capitalisme, ni des pratiques favorisant les
querelle des égos.
Pour le PCF, il fallait avancer. L'ouverture des écolos était bon
signe pour le but donné : rassembler contre la droite et l'extrême
droite. Il a tout fait pour faire aboutir à une seule liste.
Devant les difficultés il est resté fidèle à ses principes :
rassembler et dès lors que les écolos l'acceptaient il fallait
rassembler toute la gauche avec eux.
Même si je regrette ce véritable gâchis (et je sais bien que dans
ce genre de choses, les torts sont évidemment partagés et que le
Pacte n'est pas tout blanc) j'ai accepté de manifester ouvertement
mon soutien au Pacte grand Est, écologiste, citoyen et solidaire
en figurant en fin de la liste des Ardennes.
Il faut battre la droite et l’extrême
droite ! J'ai vu avec horreur la casse faite par la
majorité actuelle de ce que nous avions pu faire en Champagne
Ardenne comme la mise en place d'un service public de formation
professionnelle : pour la droite, il vaut mieux former des
salariés serviles pour le patronat, avec une formation si limitée
à l'intérêt immédiat qu'ils ne servent qu'à une mission !
Dans ce domaine de la formation professionnelle, il faudrait
ouvrir en nombre des places dans le domaine de la santé .... et
pas en apprentissage, ce dont le secteur privé rêve pour avoir une
main d'oeuvre à bon marché - une voie particulièrement inutile
dans le domaine de la santé où le nécessaire compagnonnage existe
sans passer par la formule de l'apprentissage - et il faudrait
aussi créer des contrats de préembauche, permettant aux étudiants
d'avoir un vrai salaire pendant leurs études, moyennant
effectivement un engagement à l'exercice dans la région quelques
années, ce qui éviterait en plus des départs à l'étranger.
J'arrête là : le programme du Pacte est
ici.