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Au fil des jours

  • Après le 10 avril

     Sans doute faudrait-il attendre plus longtemps que l'émotion, la colère voir le désespoir à la suite du premier tour des élections présidentielles soient passés pour être audible d'un grand nombre mais il y a aussi urgence face au risque de l'élection de Marine Le Pen le 24 avril.

    Car avant d'aller plus loin dans l'analyse de la situation politique disons le clairement : il ne suffit pas de s'abstenir ou de voter blanc le 24 avril, il faut voter contre Marine Le Pen, contre la haine de l'autre, le racisme, la xénophobie.

    Comme ailleurs dans le monde, le capitalisme cherche désespérément comment se survivre face à des contradictions de plus en plus profondes, face à son incapacité à répondre aux enjeux sociaux, écologiques, au développement humain tout simplement. En France la haute bourgeoisie, le grand patronat ont un plan A et un plan B mais sans doute aussi un plan C. Le plan A, c'est le chemin le plus direct, c'est être quasiment à la tête de l'État avec Macron le président des patrons. Le plan B c'est de jouer sur la division des salariés, des peuples, de restreindre les libertés, les possibilités de manifester, de s'exprimer, de s'organiser, c'est Marine Le Pen. Le plan B est moins bien pour le capitalisme en enfermant l'économie dans les frontières nationales, mais quand  la servitude volontaire décrite par La Boétie ne suffit plus à juguler la colère populaire, que le risque est trop grand d'une prise du pouvoir par le peuple, c'est un remarquable coup de frein, un obstacle majeur sur le chemin de l'émancipation humaine qu'il faudrait des années voir des décennies pour franchir.

    Le plan C c'est de laisser filer le pouvoir politique mais de s'arc-bouter sur le pouvoir économique. C'est ce qui a été fait en particulier sous le quinquennat de F. Hollande.

    Car pour changer le monde, pour construire une vraie société d'émancipation humaine il faut gagner le pouvoir politique mais aussi le pouvoir économique et social.

    Et c'est à l'aune de ces objectifs qu'il faut analyser la situation actuelle.

    Gagner le pouvoir politique a le mérite d'être le plus concret, de paraître le plus abordable.

    Quelle est la situation politique ? En schématisant la population française est divisée en quatre quarts : les abstentionnistes voir les non inscrits sur les listes électorales, l'extrême droite enfermée dans sa préférence nationale et attribuant tous les malheurs à l’autre (qui au fait ?), les libéraux (droite et LREM) gagnés à l'idée que le capitalisme est le meilleur des mondes et que le salut est individuel et la gauche qui cherche comment améliorer la vie de toutes et tous.

    On peut tourner dans tous les sens, un tiers des votants cela ne permet pas de gagner un second tour car, n'en déplaise aux partisans de la fin du clivage droite-gauche, il reste une différence fondamentale entre les tenants du chacun pour soi et ceux de la solidarité, pourtant  fondement de l'humain. La bataille du 24 avril est une bataille entre deux groupes de partisans du chacun pour soi, la seule différence étant qu'un des deux  groupes rajoute la haine de l'autre mais ils auraient fait front face à la gauche !

    Le caractère antidémocratique de la Vème république, aggravé par les réformes constitutionnelles successives, et contre lequel le PCF s'est toujours battu, ne doit pas nous faire oublier ce fait majeur : dans une démocratie, pour prendre le pouvoir, il faut être majoritaire !

    Par contre il faut se poser la question des raisons, non pas du déclin de la gauche - la réponse est trop facilement dans les trahisons du PS - mais du recul des idées de solidarité, d'une solidarité constitutive de la République avec ce que cela comporte : les services publics, la Sécurité sociale...

    Pourtant la COVID, en particulier avec le premier confinement, plus récemment la guerre en Ukraine, témoignent de la capacité du peuple français à faire preuve de solidarité.

    Une des clés en est peut-être dans l'éloignement des citoyens de ces services publics, de la Sécurité Sociale : éloignement géographique, formalités complexes dont l’hermétisme est aggravé par la dématérialisation, règles changeantes au gré d'un management plus soucieux de répondre aux impératifs d'économie des gouvernements successifs qu'à l'intérêt général.

    Il y a urgence à démocratiser les services publics, à les rendre aux citoyens !

    Comme il y a urgence à engager une vraie réforme de l'éducation nationale pour mettre fin au tri des élèves en fonction de leur origine sociale, car ils ne connaissent pas les codes. C'est un vrai gâchis et cela contribue au rejet de l'en commun que devrait être la République.

    Sur tous ces sujets (la Sécu, c'est aussi les retraites) et d'autres nous avons besoin de députés combatifs, pas uniquement dans la dénonciation en attendant la prochaine élection présidentielle mais qui, à l'image d'André Chassaigne, le président du groupe communiste à l,'Assemblée nationale, rassemble pour gagner, comme sur les retraites des agriculteurs.

    Car le combat politique ne s' arrête pas pour cinq ans !

    Il faut aussi gagner le pouvoir économique et social !


    Car la lutte des classes est plus vivace que jamais. Le pouvoir politique peut aider mais seule la lutte des opprimés contre le patronat permettra de gagner. Il ne s'agit pas d'aménager le capitalisme - les tentatives de gouvernements de gauche depuis 40 ans ont bien montré que cela était voué à l'échec - mais de le dépasser et tel est le sens du programme des jours heureux brillamment défendu par Fabien Roussel. L'appel au vote utile en lien avec les modalités de l'élection présidentielle a occulté le débat mais il s'agit bien toujours de la même division fondamentale que celle du congrès de Tours en 1920 : révolutionner ou aménager.

    Un aparté sur la Sécurité Sociale, germe de communisme par ses principes : sa création à la libération a été un obstacle dont le patronat a bien du mal à se débarrasser. Une amie à qui je parlais gentiment du flou du programme de JLM sur la question cotisation/fiscalisation m'a renvoyée vers la réforme fiscale de son programme, la progressivité de la CSG, c'est à dire l'abandon de la cotisation, l'achèvement de l'expropriation par l'Etat de ce bien des salariés qu'est la Sécu, l’aboutissement du rêve du patronat ! D'ailleurs seul Fabien Roussel a parlé de salaire brut, respectant les cotisations.

    La lutte des classes n’est pas rythmée par les élections présidentielles et le mouvement social va continuer. Il doit enrichir le politique, tout en en restant strictement indépendant, qu’il s’agisse des syndicats, des associations : l’augmentation du pouvoir d’achat, c’est dans les entreprises et dans la rue que cela se gagne !

    Syndicats et associations ont un rôle majeur à jouer pour des services publics au service de l’intérêt général, un véritable service public de santé à la fois d’hospitalisation et de soins de premier recours par exemple, des services publics que la population considère comme sa propriété, c’est à dire largement démocratisés avec des possibilités d’intervention dans leur gestion élargies pour les personnels, mais aussi pour les usagers et les élus.

    Il faut certes se poser la question des difficultés actuelles du mouvement social et l'absence de débouchés politique en est une mais cela ne doit pas conduire à le renier. Car il doit contribuer à redonner goût à l'action collective, porter l'exigence d'en finir avec le hold up sur le travail des salariés, des autoentrepreneurs, des agriculteurs, des artisans… , par le monde de la finance et la grande bourgeoisie parasite (et non par l'Etat ou la Sécu comme on voudrait nous le faire croire, même si on peut discuter certains choix) et augmenter ainsi les revenus du travail. Des avancées sont possibles pour conquérir de nouveaux droits démocratiques concrets dans la gestion des services publics. Comme pour aller vers la suppression du chômage par de vraies formations. Comme gagner un revenu étudiant etc....

    Alors, le 24 avril on vote contre le fascisme (pour ceux qui ont du mal à mettre un bulletin Macron dans l’urne, pensez à vos amis étrangers), on contribue au mouvement social, avec un premier temps fort le 1er mai et on fait élire le maximum de députés de gauche, en particulier communistes.

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  • Pour la démocratie je vote pour la liste menée par Ian Brossat le 26 mai !

    E. Macron joue un jeu dangereux pour la démocratie.
    Les élections européennes ne sont pas le deuxième tour des élections présidentielles ! Ce sont même les seules élections à la proportionnelle.
    En présentant la liste menée par Nathalie Loiseau, celle de LREM, Renaissance, comme celle du barrage à l'extrême droite, au Rassemblement National, E. Macron et son gouvernement, aidés par les médias soumis à la finance, poussent leurs adversaires vers le RN, qui, évidemment, se présente comme le seul opposant à Jupiter.
    La question n'est pas quelle liste arrivera en tête le 26 au soir. Ce qui compte, c'est que ces deux listes, celle de LREM et celle du RN, celle de la finance internationale et celle de la finance nationale, obtiennent le minimum de suffrages !
    Mais sans doute, la démocratie est le dernier des soucis d' E. Macron, lui qui veut tout gérer en personne, lui qui tolère les atteintes à la liberté de manifester et ne dénonce pas des attitudes intolérables des forces de l'ordre comme lors de la manifestation du 1er mai à Paris.
    La question est d'utiliser ces élections pour ce à quoi elles sont destinées : élire des députés au parlement européen !
    Et de ce point de vue, on peut faire confiance au PCF ! C'est le seul parti à s'être toujours prononcé contre les traités européens, car, depuis le début, il a compris que ces traités n'étaient pas faits pour les gens, mais pour la finance. Et il ne lutte pas contre l'Europe, mais contre le capitalisme. Son internationalisme le conduit à oeuvrer pour l'Europe des gens : nous avons tous à gagner à une Europe se construisant contre le pouvoir de la finance, permettant les coopérations plutôt que la concurrence !
    Et voter pour la liste menée par Ian Brossat, c'est évidemment mettre un carton rouge à Macron !

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  • Le gouvernement entre arnaques et contradictions

    Le gouvernement voudrait mettre un point final au mouvement des gilets jaunes avec le projet de loi présenté hier au conseil des ministres.
    Si certains verront une petite amélioration pour leur pouvoir d'achat - et ils en ont besoin - le compte n'y est vraiment pas : pensons par exemple à ceux qui ont les retraites les plus faibles, non touchés par la baisse de la CSG.
    En s'entêtant à refuser les mesures les plus simples, l'augmentation du SMIC (avec en cascade l'augmentation des autres salaires) et celle des retraites et minima sociux et le rétablissement de l'ISF le gouvernement des riches mine le pays de ses contradictions.
    Il prétend valoriser le travail
    - mais deux femmes au SMIC ne toucheront pas le même revenu en fonction du salaire de leur mari, la prime d'activité étant fonction du revenu du couple.
    Bonjour, la lutte contre les inégalités de revenus entre les femmes et les hommes !
    - mais la désocialisation et défiscalisation des heures supplémentaires s'oppose à la création d'emploi.
    Mais peut être les gueux comme moi n'ont rien compris : il n'y a plus de chômage dans le pays.
    Ce n'est pas le travail qu'il valorise, mais le capital en épargnant le patronat : aux autres, il donne d'une main ce qu'il reprend de l'autre.Moins de services publics, moins de protection sociale, c'est bien nous qui allons en pâtir, pas le patronat ! Car d'après le conseil d'état, l'impact financier des mesures s'élève à 1,1 milliard de perte de recettes fiscales et 2, 6 pour la sécurité sociale, avec en perspective des économies

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