Les médias avaient annoncé l'échec de la mobilisation contre la réforme des retraites. C'est effectivement bien doucement que la place ducale s'est remplie hier midi : un temps de giboulée de mars freinait les ardeurs, un moment réfugiées sous les arcades. Mais, comme mars annonce le printemps, la journée d'hier annonce sans doute la levée de la protestation contre des choix de société faits au détriment du peuple ! Et, arrivée cours Briand, la manifestation ardennaise avait de la gueule, presque l'air des grandes mobilisations ! On était sans doute pas loin d'un millier.
Comme toujours, les manifs, c'est l'occasion de retrouvailles, de nombreuses discussions, avec une particularité hier : des militants socialistes racontant comment ils ont bravé l'interdiction de leur parti, car, quand même, ce n'est pas pour cela qu'ils ont fait la campagne de F. Hollande !
Le projet de loi est maintenant connu : il renforce le sentiment que les avancées sur lesquelles le gouvernement communique ont fort peu de consistance. Pour les femmes, les mesures annoncées se réduisent à la prise en compte des congés maternité et sur la pénibilité, c'est une vraie usine à gaz qui est construite qui pourrait accoucher d'une souris, car le renvoi à des décrets ne garantit pas dans la durée les prises en compte. Je reviendrais sur ce point prochainement dans ce blog.
Un comité de surveillance des retraites est mis en place, constituant un vrai recul démocratique, car composé de 5 experts nommés par le gouvernement, là où il faudrait, avant tout, des représentants des salariés !