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Budget du conseil régional sous le signe de l'austérité !

pleniere.jpgPremière journée de session du conseil régional : il reste les dossiers de trois commissions pour demain, transports infrastructures, aménagement du territoire agriculture et santé jeunesse sport vie associative. Une part importante des débats d'aujourd'hui a porté sur la question de fond : ambition pour la région, solidarité ou austérité prônée par la droite qui s'était même amusée à déposer des amendements de réduction de dépenses, très à la marge, comme sur la seule ligne budgétaire d'investissements dans le domaine de la formation professionnelle, une ligne permettant de financer des équipements en particulier informatiques aux missions locales, points d'accès à la téléformation et espaces métiers, au prétexte que la consommation des crédits n'avait pas été totale en 2013, sans même voir que pour une part, il ne s'agissait pas cette année de voter de nouveaux crédits, mais de réinscrire au budget ce qui n'avait pas été fait en 2013 : nous avions effectivement prévu l'ouverture d'un espace métiers à Langres et dans le Sud Ardennes pour compléter la couverture du territoire régional, mais les concertations locales ont avancé un peu lentement.

Franck Tuot, dans son intervention générale au nom du groupe communiste, a rappelé que dans le cadre très contraint du budget où 92% des recettes sont décidées non par les élus régionaux, mais par le gouvernement et le parlement, avec une baisse des dotations de 4 millions d'€ cette année, les orientations prises étaient conformes, à la fois aux engagements de la majorité régionale, mais aussi aux intérêts des Champardennais. Le groupe communiste se félicite des mesures de solidarité dont il est à l'origine, la tarification sociale de la restauration dans les lycées, le Pass'solidaire dans les TER et voit avec plaisir que l'idée d'un volet sur la carte Lycéo permettant l'acquisition d'une licence sportive fait son chemin. Je ne vais pas vous reprendre toute sa déclaration : vous pouvez la retrouver sur le site du groupe communiste au conseil régional en cliquant ici.

J'ai repris cette après midi la question de l'aide aux lycéens pour insister sur la nécessité, après l'aide à la restauration, encore insuffisante, d'apporter aussi une aide pour le financement de l'internat pour les familles les plus modestes. L'évolution légitime vers une homogénéisation des tarifs d'internat dans tous les lycées de la région semble se faire plutôt par un nivellement vers le haut, ce qui fait remonter des exigences. Et ce sont quand même 30% des dépenses des fonds sociaux lycéens qui sont consacrés à ces dépenses : aider les familles dans le cadre de règles claires et connues, donner un droit, serait nécessaire plutôt que ce recours à des démarches pour obtenir une aide du fond social lycéen que certaines familles ont trop de pudeur pour oser faire et le fond social lycéen doit rester dans un rôle moins systématique, plus tourné vers la situation imprévue ! Piste de réflexion pour l'année à venir : le groupe communiste compte bien faire aboutir cette idée pour l'année prochaine.

J'avais déjà ponctuellement fait deux remarques au cours des débats, la première au moment du vote du budget sur le personnel régional pour attirer l'attention sur les postes vacants, dans un contexte où la région Champagne Ardenne est une de celles qui emploie le moins de personnel et que ne pas pourvoir les postes vacants pour faire quelques économies n'est pas de bonne gestion : ce sont des dossiers qui traînent, du temps perdu pour construire les politiques répondant aux besoins des Champardennais et ce, malgré l'immense bonne volonté des personnels de la région que l'on ne peut que féliciter. L'autre remarque était une demande au président pour qu'il interpelle le ministre de l'Education Nationale par rapport à la situation financière du lycée Vauban de Givet : des promesses ont été faites d'une aide pour combler le trou du au détournement financier. (Les habitants du secteur savent de quoi je parle : cela a aussi touché les collèges de la Pointe) Pour l'instant, elles ne sont que très partiellement tenues !

Sur la formation professionnelle, deux sujets ont été essentiellement abordés. Tout d'abord le contexte national avec le nouvel accord. Je ne vais évidemment pas reprendre ce que j'ai écrit hier ici, je n'ai  pas changé d'avis et c'est le sens de l'intervention que j'ai faite à ce sujet, simplement vous donner une information que j'ai trouvé ce matin sur Centre Inffo (un centre d'information sur la formation sous tutelle du ministère du travail et donc à priori neutre) : "cette nouvelle répartition des fonds des entreprises devrait faire passer les sommes passant par les tuyaux des Opca de 6,7 milliards à 4,8", presque un tiers donc de diminution des fonds mutualisés dans les branches professionnelles, avec des conséquences qui risquent d'être catastrophiques pour les salariés des petites entreprises et vous faire part de mon ahurissement devant la position du FN pour qui la formation n'est qu'une charge pour les entreprises. Investir dans l'avenir par la formation ne doit pas être français pour eux ! La deuxième question évoquée dans le débat sur la formation professionnelle l'a été sur les compétences régionales, la question vaste de l'adaptation des formations aux besoins des demandeurs d'emploi avec l'image médiatique actuelle des emplois qui ne trouvent pas de salariés, emplois dont on oublie de dire qu'ils ne sont pas pérennes ou assortis de conditions de salaires insupportables.

Catégories : Champagne Ardenne Lien permanent 0 commentaire

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