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Démagogie, mauvaise foi, l'UMP/FN en verve au conseil régional !

Longue journée au conseil régional lundi avec une commission permanente le matin et une session plénière l'après midi. Je reviendrai en fin de cet article sur mon intervention à la commission permanente, concernant les travaux dans les lycées.

Parlons déjà de l'après midi. A l'ordre du jour de la réunion plénière, une décision budgétaire modificative, des éléments assez techniques permettant de préparer le budget 2015, la modulation et surmodulation de la TIPCE et le versement transport interstitiel et la dotation aux lycées pour 2015. Pour mémoire et faire simple, la TIPCE, c'est la part que récupère le conseil régional sur les taxes sur l'essence, avec de très faibles possibilités pour le conseil régional d'influer sur le taux de ces taxes, juste de quoi mettre un peu de beurre dans les épinards, des épinards dans un régime bien sec d'ailleurs, vu les restrictions annoncées pour l'année prochaine (et en plus je peux vous renvoyer à ce que j'ai écrit il y a quelques jours, sur les nouveaux transferts de compétence- à lire en cliquant ici).
S'en est suivi un débat sans fin et sans fond sur l'impôt, alors que les possibilités de modulation des taux par la région doivent représenter au maximum 10 € par mois pour les gens qui roulent beaucoup, beaucoup, que l'essentiel des ressources du conseil régional vient des dotations de l'état, que plus aucun impôt direct n'alimente les finances régionales. Car, sans nier la lourdeur de l'impôt, ni la lourdeur des dépenses de carburants pour ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler, les vraies questions n'ont pas été abordées :
- qu'est ce que l'impôt ? N'est ce pas un élément constitutif de notre république ? Ce qui nous permet la mise en commun, les équipements collectifs, le fonctionnement des services publics ... Le verbiage démagogique UMP/FN évite de poser l'urgence d'une réforme de l'imposition, une réforme qui privilégie l'impôt sur le revenu sur la TVA, impôt indirect pénalisant particulièrement ceux qui ont de faibles revenus et en utilise la totalité pour acheter ce qui leur est nécessaire, une réforme qui rende l'impôt sur le revenu plus progressif et fasse payer davantage ceux qui ont de hauts revenus, bref une réforme favorisant la justice.
- comment augmenter le pouvoir d'achat ? On ne parle plus de ce qui est indispensable, l'augmentation des salaires, retraites, minima sociaux. Il ne suffit pas de baisser, baisser, il faut aussi augmenter, sans compter que moins de ressources pour le conseil régional, c'est moins d'argent à mettre en commun, dans nos lycées par exemple, moins de dispositifs pour les Champardennais comme la carte Lycéo et donc une perte de leur pouvoir d'achat !
La démagogie simpliste de l'UMP/FN masque surtout ce qu'elle défend, l'égoïsme des riches qui n'ont pas besoin de lycées, ils mettent leurs enfants dans leurs écoles privées, qui n'ont pas besoin de trains régionaux, ils ont leurs berlines et leurs chauffeurs... !
Et histoire de prolonger des débats politicards, EELV a contesté le voeu présenté par l'UMP sur l'urgence de travaux sur la ligne Givet Charleville, alors qu'il y a là un consensus de tout le conseil régional sur cette question et que l'on ne peut reprocher à l'UMP cette initiative - en d'autres réunions du conseil régional, c'est la majorité de gauche qui avait proposé un voeu - sauf que crime de lèse majesté pour EELV, le voeu parlait de la déserte de la centrale de Chooz ! La difficulté à se confronter à la réalité est bien difficile pour les pseudo écolos !

Quelques mot sur les lycées : le matin, était proposé au vote des élus la seconde partie d'une étude de capacités des lycées, la première partie ayant été votée lors de la commission permanente de septembre. Je suis intervenue pour dire mon mon inquiétude à ce que cette étude retarde des travaux nécessaires. D'autant plus que lors du Conseil Académique de l'Education Nationale qui s'est tenu la semaine dernière, à la question du Recteur demandant à être associé à l'étude, la réponse a été : "dans un deuxième temps". Evidemment, la question des capacités doit être étudiée avec les utilisateurs , les équipes de directions, les enseignants, les lycéens, mais les projets du rectorat doivent être pris en compte, même si c'est pour les combattre, et ne pas les questionner parallèlement va faire perdre du temps. Et, si je prends l'exemple du lycée Bazin, les travaux sont urgents, d'autant plus quand on connait le temps de réalisation, puisque par exemple la rénovation de la salle de chimie pour laquelle des crédits ont été votés par les élus en 2013 n'est toujours pas faite !

Catégories : Ardennes, Champagne Ardenne Lien permanent 0 commentaire

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