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  • Commission permanente du conseil régional de lundi dernier

    Je reviendrai juste sur le dossier de l'apprentissage dans la fonction publique : j'en ai déjà parlé dans un précédent article, à retrouver en cliquant ici.
    J'ai rappelé que si je n'étais pas intervenue en réunion plénière du conseil régional - elle avait déjà été assez longue comme cela - j'avais été frappée par le consensus sur tous les bancs pour faire du chiffre, alors que ce n'est pas ce qui compte, mais qu'il faut à la fois que ce soit un choix du jeune et une voie de formation de qualité. En conséquence de quoi, je voulais savoir si les courriers que le président Bachy avait adressé, en particulier à la Rectrice avaient reçu réponse.
    Je rappelle de quoi il s'agit. Dans sa politique de communication sur l'emploi (pour éviter de poser les vraies questions), le gouvernement Valls a décidé de faire une communication sur l'apprentissage et entre autre de développer l'apprentissage dans la fonction publique, ce dernier point pourrait être positif, s'il n'etait pas fait n'importe comment. Mais l'Education Nationale a décidé de faire n'importe comment pour le simple plaisir de plaire au gouvernement et de faire du chiffre. La région, dont c'est la compétence, a donc était saisie d'une demande d'ouverture de section en mixité (la partie "cours" se fait avec d'autres publics, en l’occurrence des lycéens ou des étudiants) pour une ou deux places. La mixité a un avantage particulièrement important dans notre région, en permettant de maintenir ou d'ouvrir des sections professionnelles diverses, malgré des effectifs faibles, mais elle a aussi ses contraintes, particulièrement pour les plus faibles niveaux de qualification où les apprenants sont moins autonomes, à la fois pour les apprentis et pour les enseignants. Jean Paul Bachy avait donc, entre autre, demandé si les enseignants avaient été consultés. Devant l'absence de réponse, les élus communistes se sont abstenus.
    Je ne vous parle pas des commentaires, allant de "on peut commencer un contrat d'apprentissage jusqu'à la fin décembre", sauf que cela c'est bien quand c'est dans un CFA qui s'est adapté à ce début progressif de l'année scolaire, pas dans une classe de lycée, surtout quand les enseignants ont commencé leur année scolaire sans savoir qu'ils allaient avoir en plus un ou deux apprentis dans la classe, à "ça ne coûte rien à la région", sauf que ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi et donner une autorisation à mettre en difficulté des jeunes ! Oui à l'apprentissage choisi et de bonne qualité, non à la politique du chiffre !

    Catégories : Champagne Ardenne, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Conseil régional : la der des der

    Session historique hier au conseil régional : la dernière de cette mandature, mais surtout la dernière du conseil régional de Champagne Ardenne : les élections régionales prévues les 6 et 13 décembre devant élire les membres du conseil régional d'une nouvelle région, fusionnant l'Alsace, la Champagne Ardenne et la Lorraine, une fusion décidée par le gouvernement dit socialiste, sans consultation des habitants : il est vrai qu'ils auraient été contre, car cette fusion n'a comme seul but que de mieux s'inscrire dans le cadre de la mise en concurrence des territoires au profit des actionnaires et contre les habitants.
    La der des der, avec une émotion perceptible, mais des interventions non dénuées de visée politique, et si le F Haine et les Ripoublicains avaient voulu ressouder l'union de la gauche, ils n'auraient pas pu faire mieux, tant on a entendu la droite et l’extrême droite dans tous leurs excès ! Histoire de rappeler que la droite et le PS, ce n'est pas tout à fait la même chose, même si la soumission des élus socialistes à ce qui pourrait s'apparenter à des caprices gouvernementaux, mais qui sont en fait le masque d'une soumission aux intérêts du patronat contre le peuple, rend évidemment impossible cette union : conduire une politique progressiste dans la future région (ACAL pour faire court, sans préjuger du nom futur) une politique dans l'intérêt des salariés, des chômeurs, des retraités, des jeunes, va être dur. Cela nécessite des élus combatifs, pas des soumis !
    Quelques dossiers étaient effectivement de l'ordre d'une réunion habituelle de décision budgétaire modificative à l'automne, mais l'essentiel des dossiers relevaient de la volonté de préserver le fonctionnement des politiques mises en oeuvre par le conseil régional en 2016, dans l'attente des décisions de la future assemblée. Dans mon domaine, par exemple, pas question qu'il y ait interruption de la formation des demandeurs d'emploi ou des espaces métiers au prétexte que la future région ne votera pas son budget avant mai et ce sont donc tous les dispositifs habituels qui ont été présentés.
    Les passes d'armes ont très vite commencé : l'égalité entre les femmes et les hommes par exemple est pour la droite et l'extrême droite une politique inutile, alors que le travail fait sous l'impulsion de Karine Jarry, conseillère régionale PCF m'a même fait comprendre toute l'importance de la symbolique et du langage, pour changer les représentations que les femmes se font, elles-mêmes, des possibles. Et comme je suis plutôt dans le concret que dans le dire, je peux vous dire que c'est parce que le travail a été bien fait ! Merci aussi à Clémence Nowak qui mène cette politique dans les services de la région.
    La mise à jour du tableau des effectifs de la région, avec quelques titularisations ou promotions (pas plus que d'habitude) a aussi été insupportable pour la droite et JL Warsmann s'est même lancé dans le travestissement de la réalité en donnant les chiffres de la dépense par habitants des personnels de la région : on discutait des personnels "du siège", ceux qui participent à la gestion de la région et de ce point de vue, c'est la Champagne Ardenne qui a le moins de dépenses - et c'est d'ailleurs regrettable : malgré la qualité et la quantité de leur travail, les personnels ne peuvent tout faire et certains dossiers traînent un peu, mais le refus de créer des postes, malgré l'augmentation des compétences des conseils régionaux faisait partie des principes de JP Bachy - et JL Warsmann a donné des chiffres tenant compte des personnels "région" dans les lycées et là, effectivement, on a veillé à ce qu'ils soient en nombre suffisant et à déprécariser un certain nombre de ces personnels : c'est la moindre des choses que d'assurer un service public correct ! Les personnels savent ce qui les attend en cas de victoire de la droite aux élections régionales : il faudrait réduire leur nombre !
    Assurer de bonnes conditions de travail n'est pas le fort de la droite, on le sait. Mais hier elle en a rajouté en se plaignant de la venue de l'inspection du travail chez des vignerons au moment de la vendange, alors qu'il est de notoriété publique qu'il se passe quelque chose dans ce secteur, puisque de moins en moins d'étudiants ou de chômeurs de la région trouvent à s'y employer.
    Le dernier dossier de la décision budgétaire modificative était spécifique à la situation actuelle : aider les réfugiés en aidant les communes qui les accueillent. Montée au créneau du FN et des Ripoublicains. Le FHaine a fait plus fort que d'habitude : on le connaît raciste, mais là, en plus, il a montré son allégeance à l'idéologie ultralibérale au service des actionnaires, en expliquant qu'il n'y avait pas d'argent. Pourtant on sait bien que l'argent existe, dans les paradis fiscaux, l'optimisation fiscale .... et tout simplement les profits. Mais effectivement le FHaine préfère défendre le patronat et opposer les pauvres entre eux !
    Après la décision budgétaire modificative, les dossiers habituels de la session d'automne avec la fiscalité et les dotations aux lycées. Sur la fiscalité, vu le peu d'autonomie fiscale des régions, pas grand chose. Sauf qu'en plus on nous demandait cette année d'exonérer de leur contribution les entreprises venant s'installer sur certains secteurs de l'agglomération chalonnaise. Une solidarité bien mal comprise ! Le gouvernement a décidé de vider Chalons de ses militaires et décidé que Strasbourg sera la préfecture de région et il faudrait pour compenser, appauvrir la région en faisant des exonérations fiscales, alors que l'on sait bien que ces dispositifs n'ont jamais créé d'emplois, tout au plus les ont déplacé. Les élus communistes se sont abstenus.
    Je reviendrai dans d'autres articles sur le bilan du conseil régional, des élus communistes, et sur la commission permanente qui a suivi. Juste en guise de conclusion, vous faire part de la parution d'un article dans Localtis (journal en ligne en direction des collectivités porté par la CDC) précisément hier : la Champagne Ardenne fait partie des perdants dans la fusion des régions et dans la fusion de l'endettement, puisque l'endettement de la Champagne Ardenne s'élève actuellement à 78% des recettes courantes et que sur l'ensemble de la grande région, il atteindra 97% ! La volonté d'économies à tout prix de JP Bachy et de l'élu qu'il avait chargé de suivre les questions financières, Jacques Meyer, va tout simplement faire que l'on ait moins de dispositifs de solidarité à destination des populations à mettre dans la corbeille de la mariée que ce que l'on aurait pu faire, moins d'investissements utiles pour le bien vivre ensemble.

    Catégories : Champagne Ardenne Lien permanent 2 commentaires