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L’aménagement de la place de l'Hôtel de ville, la quadrature du cercle depuis la suppression du projet de bus à haut niveau de service !

Le maire de Charleville-Mézières a décidé de faire rêver : un parvis devant l'hôtel de ville pour les photos de mariage, une ouverture en escalier vers la Meuse pour la beauté du paysage, moins de stationnement sur la place de l'hôtel de ville, mais quand même du stationnement (bonjour la contradiction !).
Sauf que la place de l'Hôtel de ville est un carrefour incontournable de l'agglomération, rues vers le Theux, le quartier de Manchester, chemin de la Ronde Couture à la place ducale.
On peut sans doute faire quelques grandes catégories de ceux qui passent par cette place :
- Les touristes puisque le maire a commencé son exposé jeudi au conseil d'habitants par là. Dont acte : on profitera tous des embellissements et mises en valeur des richesses historiques du lieu. Il y aurait beaucoup à dire sur la politique touristique du conglomérat conseil général/agglo. C'est un autre débat que celui qui m'intéresse aujourd'hui.
- Ceux qui travaillent dans les administrations de ce centre des Ardennes. Ils ont besoin de s'y stationner ou tout du moins de passer un minimum de temps en transport.
- Ceux qui viennent dans les administrations ou services : ils ont aussi besoin de s'y stationner, souvent moins longtemps, mais connaissent moins bien le quartier.
- Ceux qui y habitent. Evidemment, les intérêts sont contradictoires avec ceux des précédents et quand on interroge les habitants du quartier, ils vous répondent que ceux qui y travaillent peuvent se garer plus loin, surtout quand on s'adresse majoritairement à des retraités qui ont un peu oublié à quel point ils aimaient bien se stationner le plus près possible de leur travail !
- Ceux qui traversent le quartier et qui veulent surtout que l'on puisse le traverser rapidement !
La question des voitures est centrale : ce n'est pas une spécificité du quartier, même si les problématiques sont particulières, mais bien une question générale dans toutes les villes qui passe par des aménagements pour des circulations douces et des transports en commun plus accessibles en terme de fréquence, de prix.
La précédente municipalité avait ébauché un projet de bus à haut rendement de service. De quoi inciter à prendre le bus plutôt que sa voiture et favoriser l'usage du vélo car cela s'accompagnait d'une circulation plus sécurisée.
Mais B. Ravignon a écarté ce projet et maintenant il ose dire que le tramway n'est pas adapté à notre ville. Certes, mais il oublie cet intermédiaire, lui parfaitement adapté !
Alors il y a le parking Picasso, au coeur des débats du conseil d'habitants, car quasiment vide ! Mais 7, 8, 9 mn à pied des administrations. Alors, le maire a une idée : faire une passerelle sur la Meuse. 2 à 2,5 millions d'euros pour raccourcir le trajet de 2 à 3 mn, sans doute en le rendant un peu plus pénible, car la passerelle devrait peut-être être en hauteur et il faudrait monter ! A ce prix là, il y a sans doute de quoi payer une navette aux heures de début et de fin de travail dans les administrations pendant 15, 20 ans ! Mais peut être a-t-il plus envie d'une passerelle qui porte son nom que d'un vrai service à la population.
Car, dans les utopies de grands travaux, pourquoi pas un pont routier le long du pont de chemin de fer de la rue Emile Beaucourt vers la gare de Mohon ! De quoi décourager la traversée du Theux pour tous ceux qui vont entre le Sedanais et Charleville-Mézières, faisant de la rue Ambroise Croizat un véritable danger.
Stop dans les rêves. Il y a besoin, comme cela a été dit jeudi soir d'un cahier des charges pour un appel à projet d'architectes. Mais il y a besoin d'une confrontation rapide à la réalité aussi. Il y a surtout besoin que des projets de professionnels puissent être, sans trop tarder, présentés à la population, à la fois ceux qui habitent le quartier et ceux qui y travaillent que ce soit dans les administrations ou les commerces. Car ce qui serait insupportable, c'est un cahier des charges fumeux et un projet choisi en comité restreint et on peut imaginer les explications du maire : techniquement, on ne pouvait pas faire autrement !
Et dans les choses plus immédiates, l'annonce par le maire de la vente vraisemblable de la friche du garage Inchelin n'est pas une bonne nouvelle. Un café avec terrasse au bord de la Meuse, ça pourrait être sympa, mais la privatisation de cet espace public est un danger pour l'avenir, car il n'y a aucune garantie sur ce qui se passera dans 5 ou 20 ans et là encore, ne rêvons pas ! Pensons au pire, une nouvelle verrue sur ce bord de Meuse, mais sur laquelle la ville ne pourrait plus rien faire car elle serait privée.

Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire

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