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  • E. Macron prend-il les Ardennais pour des barbares ?

    Ce qui aura été le plus visible pour les Carolomacériens, à part ceux que la curiosité a poussé vers les endroits où ils pouvaient serrer la main du président ou tenter de l'interpeller, c'est le déploiement des forces de l'ordre !
    Si l'on peut comprendre l'existence de mesures de sécurité, trop, c'est trop. De la copine qui a du prendre une journée de congés, du fait de l'absence de bus, au militant du NPA, qui s'est fait fouillé - c'était annoncé si on voulait passer par la place ducale - mais surtout confisqué ses tracts - j'appelle cela du vol et une entrave à la liberté d'expression - les exemples fourmillent.
    J'ai à peine vu Jean-Pol, l'auteur de la vidéo ci-dessous et je n'ai pas suivi le même groupe que lui lorsque nous avons quitté l'esplanade du Métropolis, le seul endroit où la préfecture avait accepté un rassemblement, et j'ai donc découvert la vidéo, comme vous allez le faire.
    Pour ma part, j'avais décidé de ne pas perdre de temps à jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre ! Et pourtant ! Après avoir suivi des amis, tout en discutant, vers la place ducale, soigneusement respecté l'interdiction d'aller jusqu'à la place, je décide avec une copine d'aller boire un café. Entre le café, manifestement ouvert, avec à quelques mètres de son entrée des militants visibles et l'endroit où nous étions, une longue barrière, un grand détour pour la contourner dans un sens, et dans l'autre, un CRS au bout, qui faisait partie de la ligne de ceux chargés de nous empêcher de rejoindre la place ducale. Naïvement, il m'a semblé qu'en lui disant que je ne voulais que contourner la barrière pour aller, non vers la place ducale, mais en sens inverse il me laisserait passer sans problème. Quelle illusion ! Il a longuement tenté de me retenir par ma veste ! Les ennuis n'étaient pas finis ! Après le café - il était passé 14 h - je reprends ma voiture pour rentrer chez moi. Très disciplinée et surtout ne voulant pas perdre inutilement du temps, je fais un long détour pour éviter le centre de Charleville pour découvrir que la place de la préfecture était toujours bloquée, alors que tout l’aréopage s'était depuis longtemps déplacé de Mézières à Charleville ! Explications : on attend les ordres ! Manifestement, les ordres étaient à la méfiance extrême ! Quel gâchis !
    Pour le reste, le débat politique national est beaucoup sur le prix du carburant ! Le président de la République y répond de la pire manière, par une aide sous condition de revenus, encore un seuil qui va opposer les plus pauvres aux un peu moins pauvres, alors que baisser la taxe sur les carburants et taxer les profits de Total pourraient rapporter les mêmes sommes à l'Etat, tout en rassemblant la population sur le bien fondé de la mesure. Et sur l'aspect soit-disant écologique de cette taxation, lisez donc le communiqué de Sauvons le Climat, une association écologique que je cite souvent pour la grande sagacité de ses propositions, en cliquant ici.
    Localement, de grands discours, l'annonce de l'arrivée d'un grand groupe algérien qui créerait des emplois - en y regardant de plus près, on découvre que la raison de cette implantation dans les Ardennes, c'est qu'un des principaux cadres du groupe est originaire des Ardennes et que ce n'est donc ni le fait de Macron, ni des politiques locaux et un grand silence sur la casse des services publics. On aurait au moins aimé la promesse du rétablissement du deuxième aller-retour du TGV direct pour Paris. La consultation des horaires enfin disponibles pour le début 2019 est pire que tout. Il n'y a plus aucun TGV direct dans le sens Charleville Paris. Seul subsiste le TGV partant de Paris à 18 h 28. Alors que le département des Ardennes a financé la ligne de TGV et est mis en demeure de continuer à payer sa part sur la portion Nancy/Strasbourg, que des travaux ont été faits en gare de Sedan pour que le TGV puisse y passer la nuit, également payés par les Ardennais.
    Dernière information : la tenue du conseil des ministres à Charleville-Mézières a permis au comité de défense des hôpitaux des Ardennes et aux organisations syndicales des personnels hospitaliers d'être reçus par un conseiller de la nouvelle secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Santé : il avait du avoir un cours sur les éléments de langage à utiliser, car son discours était vide ! Rien n'avait été fait de bien avant Macron. Tout va aller mieux ! Après son départ, la suite de la rencontre avec le directeur de l'unité territoriale des Ardennes de l'ARS a été plus instructive, mais très inquiétante. Le projet de fusion est selon lui purement financier, et c'est déjà en soi un scandale. Mais en creusant, c'est très inquiétant, car ce n'est pas que financier. Quand on lui demande pourquoi aucun poste vacant d'anesthésiste n'est publié à l'hôpital de Sedan, il explique que les recrutements sont faits sur l'hôpital de Manchester pour les deux hôpitaux (ce qui n'est d'ailleurs pas le cas pour toutes les spécialités) et fait suivre cela par un grand discours sur l'intérêt des médecins de travailler à la fois sur les deux établissements. Sauf qu'il parle pour eux ... Et concrètement, cela est de nature à mettre en péril la maternité de Sedan dans les mois ou années à venir !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 1 commentaire