Pas question d'attendre le changement qui ne vient pas sans rien faire ! C'est le sens du rassemblement organisé par le SNES (le syndicat des enseignants du second degré de la FSU) mercredi prochain à 14 h 30 devant l'inspection d'académie.
Un mieux a été promis : dans l'académie, cela devait se traduire par l'absence de suppressions de postes d'enseignants cette année. Ce n'était déjà pas extraordinaire. Mais le Rectorat (sans doute sur ordre ministériel) a gelé trente postes, organise la déréglementation en laissant les établissements très libres dans la répartition des heures d'enseignants qui leur sont attribués (avec comme conséquence des inégalités larges dans la manière dont les élèves auront leurs cours l'année prochaine), pousse à l'augmentation des heures supplémentaires plutôt qu'à la création de postes (Il y a pourtant bien des jeunes qui ont fait des études supérieures et qui sont malgré tout au chômage ... Evidemment, il faudrait les former à la pédagogie ... mais ne me dites pas que ce n'est pas possible !), bref, fait comme s'il n'y avait pas eu de changement politique en mai dernier et une priorité décidée pour l'Education Nationale.
C'est la navigation à vue pour éviter les récifs de la protestation tout en poursuivant la politique d'austérité ! Les parents d'élèves et les enseignants du lycée de Givet en savent quelque chose : après avoir parlé de fermer la filière littéraire, le DASEN multiplie les déclarations contradictoires pour trouver la solution qui fera le moins de vagues : il est d'autant plus contrarié que les effectifs l'obligent à ouvrir une première L au lycée de Revin, une classe fermée à tort il y a quelques années et dont la réouverture est une excellente nouvelle. Il a trouvé un nouveau gadget : la vidéoconférence pour faire une seule classe entre Revin et Givet, sans obliger les élèves à des déplacements. Si ce n'est que ce mode d'échange (qui, je le reconnais, peut être génial dans certains cas) ne répond pas aux impératifs d'un enseignement dans une classe de lycée. Est ce pour lui le moyen de faire fuire les élèves et pouvoir fermer l'an prochain la filière littéraire à Revin et à Givet ?
Les Givetois ne s'y sont pas trompés : ils ont envahi le conseil d'administration du lycée jeudi soir (ma photo) et ceux qui le peuvent compte bien venir à Charleville manifester devant l'Inspection d'Académie mercredi.