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Jeudi noir pour la gauche !

catalog-cover-icon.pngJeudi noir avec le renvoi en commission par l'Assemblée Nationale de la proposition de loi portée par les parlementaires communistes et du Front de Gauche de l'amnistie des faits commis à l'occasion des mouvements sociaux et des actvités syndicales et revendicatives. Cette proposition de loi a pourtant été votée par la majorité du Sénat, c'est à dire aussi par les socialistes. Or, à la demande du gouvernement, le groupe des députés socialistes a préféré reporter ce vote à une date incertaine, permettant de vider le texte de sa substance. C'est une deuxième sanction pour de nombreux syndicalistes en France et pour les huit inculpés poursuivis par l'UMP dans les Ardennes.

Jeudi noir avec la conférence de presse du Président de la République : alors que la France est en récession, que le pays traverse une crise toujours plus violente avec des conséquences dramatiques pour les Français, le Président refuse une nouvelle fois de voir la réalité en face. Il n'annonce rien, pire, il persiste et signe : privatisation, partenariat public privé, baisse de la dépense publique, allongement de la durée de cotisation... voici les seuls horizons qu'a tracé François Hollande. Les Français qui connaissent le chômage et qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts peuvent se faire du soucis et l'offensive européenne annoncée par le Président reste dans les rails des politiques d'austérité voulues par Angela Merkel et la commission européenne.

Jeudi noir avec le rejet par l'assemblée nationale de la proposition de loi concernant l'interdiction des licenciements boursiers : le vote négatif, article par article de la proposition nous aura privé d'un vote solennel nominatif qui aurait mis l'ensemble des députés face à leur responsabilité. En poussant au rejet de cette proposition, le gouvernement aura pris une lourde responsabilité face à tous les salariés menacés dans leur emploi.

Les efforts des députés communistes n'auront cependant pas été vains dans cette journée pendant laquelle ils pouvaient faire des propositions, puisque le texte visant la suppression du mot "race" de notre législation a été adopté !

 

Catégories : Au fil des jours Lien permanent 3 commentaires

Commentaires

  • aucune surprise pour moi , la chose était entendue d'avance

  • C'était certes couru d'avance, mais il est toujours utile de mettre certains face à leurs responsabilités et c'est aussi le moyen de faire passer le message qu'une autre politique est possible, au service des gens et non du capital

  • Et cela continue avec le démantèlement des allocations et de l'assurance maladie.C'est la porte ouverte à la destruction de ces acquits du CNR.
    Ce que la droite n'a pu faire,le PS au nom de justice sociale va le faire.

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