Je citai dans un de mes précédents articles (à relire en cliquant ici) la collaboration de la Fédération Hospitalière de France au plan d'économie gouvernementale, alors que l'on aurait pu espérer que cette fédération prenne la défense de l'hôpital. Vous pouvez trouver en cliquant ici les propositions de la FHF Admirez particulièrement la proposition 5 : " Moderniser les organisations de travail et soutenir les établissements de santé dans leurs efforts de maîtrise de la masse salariale."
Economies ... mais aussi application sans modification de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires (la loi Bachelot), une loi parfaitement antidémocratique par les pouvoirs donnés à l'administration contre les personnels, les usagers et les élus, une loi qui ignore la notion de service public.
Et avant même l'application du plan d'économies proposée par la FHF, voici quelques nouvelles sur les hôpitaux de Champagne Ardenne.
A Reims, ce sont les chirurgiens qui tirent la sonnette d'alarme dénonçant le manque de matériel, de personnel, la fermeture des blocs opératoires dès 15 h (Vous pouvez trouver plus de détails sur le site de l'Union en cliquant ici, avec toutes les réserves liées au fait que maintenant ce site est payant !).
Chalons, Chaumont, Epernay, Saint Dizier : il a été précisé lors de la dernière réunion de la CRSA (Commission Régionale de la Santé et de l'Autonomie) la poursuite du rapprochement public privé, même à Saint Dizier où récemment, les médecins ont dit qu'ils n'en voulaient pas !
Charleville Mézières : en plus de ses mesures d'économies, le directeur continuerait ses méfaits en cherchant à faire partir un médecin urgentiste. Trop de médecins à Charleville Mézières ? Non, mais il faut des médecins obéissant au directeur. Ce ne sont pas les compétences professionnelles qui comptent mais l'acceptation de l'inacceptable !
"Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n’ai rien dit, j’étais protestant.
Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester…"
Pasteur Martin Niemoller (1892-1984)