Avez vous lu cette phrase du discours de Valls devant le MEDEF : " Les entreprises n’appartiennent pas aux seuls entrepreneurs ou à leurs actionnaires. Elles appartiennent aussi aux cadres, aux ingénieurs, aux techniciens, aux ouvriers, bref, à l’ensemble des salariés qui les font vivre." ?
Si les entreprises appartenaient à leurs salariés, cela se saurait ! Et l'affirmer ne change rien à la réalité de l'exploitation capitaliste, des profits volés sur le travail des salariés. Pour un Premier Ministre qui se prétend socialiste, il s'agit d'un reniement complet des objectifs du socialisme, du Jaurès qui défendait les verreries de Carmaux ...
Non seulement il s'agit d'un reniement des fondements du socialisme, d'une tromperie dans le langage, mais ce discours est une offense aux travailleurs de notre pays !
Car le message sous-jacent, c'est que ceux qui critiquent le fonctionnement de l'économie capitaliste sont ceux qui ne veulent pas d'innovation, qui ne veulent pas d’aménagement du territoire, qui ne veulent pas d'une France forte dans le monde (je reprends ici seulement les idées développées dans la suite de son discours), bref, qui ne veulent pas travailler !
C'est extrêmement grave ! C'est un mépris total pour tous les salariés qui sont ceux par qui l'innovation est possible, qui font vivre les territoires, dont la qualité du travail fait le renom de notre pays et qui, pour autant, ne supportent pas, à juste titre, d'être spoliés de toute une partie de la richesse qu'ils produisent par les actionnaires, et qui, pour autant, pensent que l'on pourrait faire encore mieux si les objectifs de leurs entreprises n'étaient pas la recherche du profit immédiat, mais la satisfaction des besoins de la population, mais la prise en compte de l'environnement, que l'on pourrait faire encore mieux si on les écoutait davantage, s'ils pouvaient intervenir dans la gestion de leurs entreprises.
Si vous voulez lire cet ignoble discours, il se trouve sur le site du Premier Ministre : cliquez ici.