Les politiques d'austérité détruisent les bases du vivre ensemble tout en aggravant le chômage et la pauvreté, les déficits et la dette.
Dans le pacte que proposent les communistes pour les élections régionales et qu'ils mettent en discussion figure en première place l'action pour le rétablissement d'urgence des dotations aux collectivités territoriales pour relancer l’investissement et les politiques publiques.
Mais plus globalement, ils veulent lutter à tous les niveaux pour une vaste réforme de la fiscalité, donnant des moyens nouveaux aux collectivités et faisant prévaloir des choix de gestion qui sortent de l’emprise de la finance.
La pensée dominante veut en effet accréditer l’idée qu’il n’y a plus d’argent et que les collectivités doivent baisser leurs budgets avec comme objectif de réduire les dépenses socialisées, la réponse aux besoins des habitants à travers les services publics, les équipements collectifs.
Nous nous inscrivons évidemment en faux contre ce fatalisme et réclamons l'augmentation des dotations aux collectivités, à l'opposé des baisses actuelles voulues par le PS et la droite. La dépendance des régions aux dotations de l'état est particulièrement forte, dépassant largement les 90%. Mais contrairement à ce qui est porté par l'Association des Régions de France à la main du PS nous ne nous contentons pas de réclamer un peu plus de recettes pour les régions à travers un pourcentage peu plus élevé de la taxe sur les produits pétroliers, ou, ce qui a été à l'ordre du jour au congrès de l'ARF de juin de la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises), mais nous réclamons une réforme globale de la fiscalité, élément fondamental de justice sociale, une réforme fiscale qui n'est évidemment pas celle annoncée actuellement de prélèvement à la source, qui ne changera rien à la répartition des richesses mais est en plus lourde de menaces.
Une mention particulière doit être faite sur le versement transport. Rapidement pour les non initiés, le versement transport est payé par les entreprises de plus de 10 salariés aux collectivités organisatrices de transport, sur la même base que les cotisations sociales. Ce versement contribue très largement au financement des transports urbains. La seule région qui le perçoit est l'Ile de France, alors qu'il pourrait largement contribuer à financer les TER dans nos régions aussi. Nos élus aux transports se sont largement mobilisés en lien avec nos parlementaires et nous avons failli avoir des avancées. Vous comprenez le sens très fort que pourrait avoir une telle mesure, à l'encontre de l'adage du moment de baisse du coût du travail. C'est le chemin inverse que vient de prendre le gouvernement, fidèle soutien du patronat, puisque Valls a annoncé sa volonté de remonter de 9 à 11 salariés le seuil déclenchant le Versement Transport. Il nous faut évidemment continuer à porter cette proposition de recette pour les régions.