C'est tout un symbole : c'est dans le CFA de
l'industrie à Reims que la ministre du travail, de l'emploi et de
la formation professionnelle a participé à une réunion du CREFOP
(comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation
professionnelle). Le service public serait il si mal en point ?
Aurait elle eu peur de voir l'état de l'AFPA ? Son discours
n'était pas plus rassurant ! Public, privé ... aucune importance,
l'essentiel étant à ses yeux d'offrir des formations dans les
métiers où il y a des emplois ! Heureusement, la Rectrice était là
pour rappeler qu'une formation donnant des bases solides
permettait ensuite de s'adapter aux besoins des entreprises. Car
le problème de ces organismes de formation dominés par les milieux
patronaux, c'est bien qu'ils adaptent la formation aux besoins
immédiats, sans donner les clés de la compréhension d'un travail
intelligent, créatif. Mais la ministre s'est elle seulement déjà
posé la question de l'intérêt d'un service public de formation ?
Le mélange entre public et privé, entre l'intérêt général et les
intérêts privés devient de plus en plus une caractéristique
générale de ce gouvernement !
Et sa principale préoccupation, c'est de former les demandeurs d'emploi aux métiers dits en tension ! Tarte à la crème pour faire passer l'amertume du chômage de masse : il y aurait des emplois vacants. Sauf que dans notre région, Pôle Emploi a bien du mal à les identifier, malgré les tentatives faites, avec les membres du CREFOP d'ailleurs, pour avoir une vraie lisibilité sur ces offres d'emploi non pourvues, au delà de l'emploi précaire de quelques heures par semaine ou d'un remplacement de quelques jours. Car, nous ne sommes pas fous ! Le but de la formation des demandeurs d'emploi, c'est bien qu'ils aient un emploi à la sortie de la formation et c'est dans ce but qu'est fait l'essentiel du programme régional de formation des demandeurs d'emploi, un programme coconstruit avec tous les partenaires pour trouver les formations débouchant le plus sur l'emploi. Mettre l'accent comme le fait la ministre sur les métiers en tension a ceci de déplaisant que cela donne l'image de chômeurs qui ne voudraient pas travailler. Mais comparez : au maximum 200 000 emplois non pourvus en France et au moins 20 fois plus de chômeurs ! La formation a un rôle essentiel d'un point de vue individuel, en changeant la place de celui qui a suivi la formation dans la file d'attente du chômage. Mais ça ne crée pas un seul emploi ! Créer des emplois, ça demanderait au gouvernement de revoir complétement les bases de sa politique économique, relancer la consommation au lieu de faire des cadeaux au patronat. Individuellement, la formation est nécessaire aux chômeurs et c'est pour cela qu'en région, un effort significatif a été fait, c'est pour cela que j'ai souhaité utiliser tous les dispositifs permettant d'en augmenter le nombre, comme la convention avec le FPSPP signée cet été et la Champagne Ardenne est ainsi dans le peloton de tête des régions pour le taux d'accès des demandeurs d'emploi à la formation. Mais, comme je l'ai indiqué à la ministre, il ne faut pas que cela se fasse aux dépens de la formation des salariés : en particulier les moins qualifiés en ont besoin pour ne pas faire partie des charrettes de licenciement en lien avec les mutations sociales et technologiques.
A l'ordre du jour aussi de ce matin, l'orientation. J'y reviendrai, mais là aussi, j'ai eu l'arrière pensée d'une ministre n'ayant qu'une vision du court terme !
Et sa principale préoccupation, c'est de former les demandeurs d'emploi aux métiers dits en tension ! Tarte à la crème pour faire passer l'amertume du chômage de masse : il y aurait des emplois vacants. Sauf que dans notre région, Pôle Emploi a bien du mal à les identifier, malgré les tentatives faites, avec les membres du CREFOP d'ailleurs, pour avoir une vraie lisibilité sur ces offres d'emploi non pourvues, au delà de l'emploi précaire de quelques heures par semaine ou d'un remplacement de quelques jours. Car, nous ne sommes pas fous ! Le but de la formation des demandeurs d'emploi, c'est bien qu'ils aient un emploi à la sortie de la formation et c'est dans ce but qu'est fait l'essentiel du programme régional de formation des demandeurs d'emploi, un programme coconstruit avec tous les partenaires pour trouver les formations débouchant le plus sur l'emploi. Mettre l'accent comme le fait la ministre sur les métiers en tension a ceci de déplaisant que cela donne l'image de chômeurs qui ne voudraient pas travailler. Mais comparez : au maximum 200 000 emplois non pourvus en France et au moins 20 fois plus de chômeurs ! La formation a un rôle essentiel d'un point de vue individuel, en changeant la place de celui qui a suivi la formation dans la file d'attente du chômage. Mais ça ne crée pas un seul emploi ! Créer des emplois, ça demanderait au gouvernement de revoir complétement les bases de sa politique économique, relancer la consommation au lieu de faire des cadeaux au patronat. Individuellement, la formation est nécessaire aux chômeurs et c'est pour cela qu'en région, un effort significatif a été fait, c'est pour cela que j'ai souhaité utiliser tous les dispositifs permettant d'en augmenter le nombre, comme la convention avec le FPSPP signée cet été et la Champagne Ardenne est ainsi dans le peloton de tête des régions pour le taux d'accès des demandeurs d'emploi à la formation. Mais, comme je l'ai indiqué à la ministre, il ne faut pas que cela se fasse aux dépens de la formation des salariés : en particulier les moins qualifiés en ont besoin pour ne pas faire partie des charrettes de licenciement en lien avec les mutations sociales et technologiques.
A l'ordre du jour aussi de ce matin, l'orientation. J'y reviendrai, mais là aussi, j'ai eu l'arrière pensée d'une ministre n'ayant qu'une vision du court terme !