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  • En dehors de toute démocratie, le démantèlement du service public hospitalier est en route : exemple dans l'Aube !

    La loi de santé ne sera définitivement votée que le 1er décembre, un texte qui d'ailleurs ne ressemble que de très loin au projet de loi, mais les groupements hospitaliers de territoires (GHT) sont mis en place par les ARS, sures que cette réforme passera : il faut dire que sur le sujet la droite et le PS sont d'accord.
    Sous prétexte de s'opposer à la mise en concurrence des hôpitaux par la tarification à l'activité (mais il suffisait de changer le mode de financement ! Effectivement dans le contexte d'une tarification à l'activité avec des tarifs sous évalués par rapport aux dépenses, tous les hôpitaux cherchent à étendre leur territoire d'attractivité pour faire plus d'activité : ils ne peuvent quand même pas augmenter le nombre de patients sur un même territoire), sous prétexte de s'opposer à la mise en concurrence des hôpitaux, la loi va créer des GHT. Cela va bien limiter cette mise en concurrence, mais de la plus mauvaise manière possible : par le monopole de l'un des hôpitaux sur telle ou telle activité, au détriment de la proximité, de la qualité donc du service rendu à la population, avec bien sur un but : faire des économies !
    Les GHT se mettent en place : l'exemple de l'Aube est témoin des mensonges institutionnels pour arriver au but recherché. Regardez donc le dossier de presse sur le site de l'ARS en cliquant ici. Tout va bien dans le meilleur des mondes : cela va permettre des consultations décentralisées, donc plus de service public ... en attendant des fermetures ! Il se murmure déjà que l'hôpital psychiatrique n'assurerait plus les urgences ! Sans parler des suppressions d'emploi en vue dans les services "mutualisés" qui se traduiront forcément par une moins bonne qualité.
    Et pour emporter le morceau vis à vis de ceux dont il faut quand même un minimum de soutien, les élus, les organisations syndicales, le chantage. Il fallait accepter ce projet sous peine que l'ARS oblige à un autre, celui de regrouper tous les hôpitaux de la "Champagne Ardenne Sud". Là, la direction commune, en attendant le GHT, ne regroupe "que" les hôpitaux de l'Aube et de Sézanne, même l'hôpital psychiatrique, ce qui ne devrait pas être imposé par la loi ! La seule opposition a été celle de la CGT, seul syndicat à décrypter les projets au delà des annonces mensongères.
    On apprend au passage que l'ARS a discuté avec celle de Lorraine et celle de Bourgogne pour dépecer la Haute Marne : les hôpitaux du sud seraient annexés à un GHT autour de Dijon et St Dizier (et à priori Vitry le François aussi, puisqu'ils ont maintenant une direction commune) rejoindraient la Lorraine.
    Où sont les citoyens dans tout cela ? On leur a demandé leur avis ?
    Les députés qui voteront mardi la loi de santé porteront une lourde responsabilité, comme d'ailleurs ceux qui ne la voteront pas sous le seul prétexte du tiers payant mais n'ont rien fait pour s'opposer à ce projet de GHT comme les députés aubois.

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Contrat local de santé de la Pointe : ne parlons pas de ce qui fâche !

    Vendredi matin avait lieu le bureau de la conférence de territoire "Champagne Ardenne nord" dans lequel je siégeais pour la dernière fois. L'unique objet de l'ordre du jour était la préparation d'un avis du bureau à soumettre à la conférence sollicitée "par écrit" sur le contrat local de santé de la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse.
    Ce point unique n'a pas empêché un premier avis : le territoire de la conférence est trop grand (Marne et Ardennes) pour permettre un réel débat en phase avec les acteurs du terrain et la population !
    Sur la méthode de consultation sur le contrat local de santé (CLS), on ne peut reprocher à l'ARS sa précipitation (nous n'avons eu les documents que la veille et même sur table le jour même pour les fiches actions, sans parler de la consultation par voie électronique des membres de la conférence) du fait de la toute prochaine fusion des régions et l'on peut comprendre que le directeur de l'ARS veuille signer à tout prix avant le 31 décembre. Sauf que ce qui peut être excusable dans le cas présent est plutôt une généralité : soyons clair, il n'y a pas vraiment de démocratie sanitaire malgré tous les grands discours officiels.
    Sur le contenu même de ce CLS, tout d'abord une grande satisfaction : c'est la reconnaissance de l'ASMUP en tant que représentante d'usagers comme interlocutrice, dans la préparation et dans le suivi de ce CLS. C'est le résultat des luttes - j'ai souvenir d'être intervenue plusieurs fois en ce but et l'ASMUP a su se faire entendre, sa présidente, mais aussi ses membres comme Françoise Carette !
    La deuxième chose, c'est que ce CLS, en répondant aux besoins exprimés, témoigne bien de la gravité des problèmes d'accès aux soins dans ce territoire. Alors que les actions de prévention sont souvent les priorités des CLS, point de cela : l'urgence est à l'accès aux soins !
    La troisième chose, c'est que l'on ne parle pas de ce qui fâche et que l'on reste dans le politiquement correct !
    On ne parle pas de la garde des pharmaciens !
    On ne parle pas de l'éventualité de la création de centres de santé, permettant à des médecins préférant l'exercice en groupe et le salariat de venir dans ce territoire.
    On ne parle pas de faciliter l'accès aux soins en Belgique pour ceux qui habitent le plus au nord de la communauté de communes Ardenne Rive de Meuse (et l'on sait que le taxi à la carte, financé par la comcom a disparu)
    Deux bonnes nouvelles :
    - la nécessité de renforcer l'offre de soins à l'hôpital de Fumay (encore faudrait il que ce ne soit pas qu'un voeu pieux)
    - une fiche action sur la formation des professionnels et en particulier la nécessité d'ouvrir une section STSS au lycée de Givet.
    Dans l'avis qui doit être transmis devraient figurer plusieurs souhaits : celui de la réflexion sur la création de centres de santé, celui d'avancer sur la question pharmacien, celui de développer les offres de soins françaises et belges en "complémentarité" et non en concurrence.

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire