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Dans les Ardennes aussi, c'est définitivement NON au projet de réforme constitutionnelle contre l'état d'urgence.

Voici le communiqué diffusé dans les Ardennes par la Ligue des Droits de l'Homme, la Libre Pensée, Attac et l'UD CGT

TOUS SUSPECTS !

Au niveau national, près de quatre-vingt dix organisations (associations, syndicats de salariés, d'étudiants, de magistrats, d'avocats, de médecins...) ont lancé un appel le 3/12/15 contre le projet de révision constitutionnelle sur l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Le Président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Il porte atteinte aux principes même de notre démocratie et à notre pacte républicain.

Pour nous, c'est définitivement NON !

NON au projet de déchéance de nationalité, NON à une démocratie sous état d'urgence, NON à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n'acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n'offre aucune sécurité mais assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Ainsi selon l'article 6 de cette loi : « Le ministre de l'intérieur peut prononcer l'assignation à résidence, dans le lieu qu'il fixe, de toute personne résidant dans la zone fixée par le décret mentionné à l'article 2 et à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics dans les circonscriptions territoriales mentionnées au même article 2. Le ministre de l'intérieur peut la faire conduire sur le lieu de l'assignation à résidence par les services de police ou les unités de gendarmerie. »

Avec ce projet, nous sommes TOUS SUSPECTS. Simples salariés, militants, représentants syndicaux... Chacun de nous peut dès lors être privé de liberté sur simple décision gouvernementale, hors de tout cadre juridique.

C'est le retour de l'arbitraire royal !

En conséquence, notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

Dans les Ardennes, plusieurs organisations ont décidé le plan d'action suivant : tenue d'une conférence de presse / Lettre demandant aux députés et sénateurs de se prononcer contre ce projet de loi liberticide / Demande d'audience au préfet.

Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire

Commentaires

  • Au 22 janvier, l'état d'urgence s'était traduit pas 3.189 perquisitions administratives qui avaient donné lieu à ... 200 poursuites judiciaires ! Tout ça pour ça, pourrait-on dire. Dans ces conditions, une prolongation de l'état d'urgence après le 26 février serait une véritable honte à laquelle toute personne attachée à la défense des libertés individuelles doit absolument s'opposer...

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