Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Rythmes scolaires : Hollande a fini la casse engagée par Sarkozy !

    Je n'aurais pas du ouvrir la télé ce midi. En plus, ce n'est pas dans mes habitudes.  Au journal de France 2, un reportage sur la différence de traitement par la mairie entre deux communes voisines des Ardennes ! Inutile de dire que j'ai regardé attentivement !
    Et je me suis précipitée sur mon ordi pour ce billet !
    Il s'agissait de Nouzonville et de Charleville-Mézières. A Nouzonville, commune ouvrière, avec tout ce que cela veut dire en cette époque de suppression d'emplois dans l'industrie, 25% des enfants participent aux activités périscolaires payantes. A Charleville-Mézières, chef lieu du département, 50% des enfants participent à ces mêmes activités : elles sont gratuites !
    Rappelons nous. Pour les plus anciens, comme moi, nous allions à l'école 30 heures par semaine, du lundi au samedi, avec une coupure le jeudi. Puis on est passé à 27, puis 26 et enfin 24 avec Sarkozy. Comment peut on envisager d'appendre plus de choses en 24 heures qu'en 30 ? Car c'est bien plus que l'on demande aux enfants d'aujourd'hui ! Comment les enseignants peuvent ils faire pour faire l'école comme si les enfants n'avaient que celle-ci pour apprendre ? Car, c'est bien cela qui est nécessaire pour lutter contre les inégalités sociales, culturelles ...
    Les enfants sont fatigués, me direz vous. Evidemment, on les mène à un rythme d'enfer, à une intensification des apprentissages. Ce n'est pas la longueur du temps passé à l'école qui fatigue, c'est l'intensité de ce temps, ce qui laisse de côté les plus fragiles.
    La réforme de Sarkozy n'allait pas (Vous avez entendu, il voudrait encore faire des économies !). Alors, Hollande a fait une réforme pour faire croire qu'il changeait ... en rajoutant trois heures facultatives à la charge des communes : la casse de l'égalité républicaine ! Ce qui n'a rien changé à l'intensification des apprentissages, tout au plus peut on évoquer une meilleure répartition des heures de classes, mais donne un nouveau lieu à ceux qui ont en le moins besoin pour apprendre en dehors de l'école !
    Je ne vais pas vous dire que Charleville-Mézières est une ville riche (elle est d'ailleurs tellement dans les strates des communes pauvres que l'ancien maire de la ville fait remarquer dans les colonnes de la presse locale  de ce matin qu'elle n'a pas eu de baisse de dotation) mais évidemment, les moyens sont plus importants dans une ville de 50 000 habitants que dans une ville de 6000 avec une population très pauvre, ne serait ce que les choix budgétaires possibles.
    Je ne suis quand même pas persuadée que le maire de Nouzonville n'avait pas d'autres choix budgétaires, comme d'ailleurs le maire de Bogny sur Meuse, commune voisine, une des premières à mettre en place dans le départements les nouvelles activités périscolaires payantes (là, des amis m'ont concrètement indiqués d'autres choix budgétaires possibles). Et ce que n'a pas dit le reportage à France 2, c'est que le maire de Nouzonville est le secrétaire départemental du PS et que la cantine augmente aussi considérablement en cette rentrée dans cette commune.
    Des familles triplement pénalisées à Nouzonville, car c'est aussi le transport scolaire pour aller au lycée qui devient payant (comme dans toute la communauté Ardenne Métropole dont fait partie cette commune), mais plus pénalisées encore qu'à Charleville Mézières, car pour aller dans les lycées professionnels il faut prendre le train et le bus .... et prendre deux abonnements différents !
    Avec en illustration de cette article le seul buste de Jean Baptiste Clément en France : il est à Nouzonville.

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Rentrée des classes : plus chère pour les parents, plus d'inquiétudes pour les enseignants !

    Commençons par les enseignants. Leur but est de donner le meilleur pour leurs élèves.
    Mais les postes annoncés pour aider sont trop peu nombreux. Dans notre département, la baisse du nombre d'élève aurait pu être utilisée pour baisser les effectifs des classes mais c'est le choix de l'austérité qui a été fait. Et l'absence de politique ambitieuse de recrutement d'enseignants est contradictoire avec les annonces officielles par le gouvernement de création de postes d'enseignants.
    Mais les réformes vont dans le sens de la mise en concurrence des établissements. La réforme des collèges faite contre les enseignants - ce sont pourtant eux les plus qualifiés pour juger des pédagogies nécessaires - va entrer en vigueur.
    Pour les parents, c'est le développement du transport scolaire payant ! Après une première offensive du conseil général vis à vis des lycéens il y a quelques années, le communauté d'agglomération Ardenne Métropole a décidé de revenir sur la gratuité des transports scolaires, le conseil général n'est pas en reste en faisant désormais payer tous les scolaires et des communes comme Bogny sur Meuse en ont profité pour réduire ce qu'elles finançaient. Les nouvelles activités périscolaires ne sont plus à la pointe de l'actualité ... mais elles restent payantes dans trop de communes du département, Nouzonville, Bogny sur Meuse ...
    Et ça risque d'être pire l'année prochaine !
    En ce qui concerne les lycées et la carte Lycéo, le président de la région a annoncé un sursis pour cette année, mais vouloir uniformiser pour la rentrée prochaine les dispositifs des trois anciennes régions ... et l'on sait que le dispositif alsacien est moins favorable que celui de Champagne Ardenne. Dans des régions comme l'Ile de France ou le Centre, les conseils régionaux ont, depuis de longues années, subventionné directement les lycées pour qu'ils achètent les manuels. Concrètement cela permet aux lycéens d'avoir leurs manuels dans l'établissement, comme en collège. Cette pratique en région éviterait les disparités entre les lycées où il y a une bonne organisation des parents d'élèves (et leurs associations n'ont pas pour but le commerce !) et les autres. Ce serait donc une bonne manière d'uniformiser les dispositifs !
    Et pour le transport scolaire, vigilance : si vous n'y avez pas prêté attention, sachez qu'à la rentrée 2017, ce sont les conseils régionaux qui seront en charge de celui-ci.
    Alors, un seul mot d'ordre : mobilisation !

    Catégories : Ardennes, Champagne Ardenne, Education, formation Lien permanent 0 commentaire