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Y en a marre des élections ... tous pareils ... Et pourtant, ils décident pour nous ... alors, allons voter le 11 juin !

Et votons pour les candidats du PCF !
Déjà une première remarque : les élus communistes reversent leur indemnités au PCF, histoire d'éviter toute source d'enrichissement personnel ! Qu'en pensent les donneurs de leçon sur la moralisation de la vie politique ?
Quelques échos de la campagne ensuite : comme à chaque élection législative depuis la réforme constitutionnelle et ce calendrier où l'élection des députés suit de quelques semaines l'élection présidentielle, l'intérêt pour le politique baisse dès que le nom du président de la république est connu, comme si les dés étaient jetés, confirmant ce régime monarchique. Déjà le sentiment d'impuissance est présent en permanence après ces décennies d'alternance sans véritable changement, dans une continuité d'aggravation des inégalités sociales, mais pour les élections présidentielles certains se disent  que à tout hasard, si un bulletin dans l'urne peut servir, pourquoi s'en priver une fois tous les cinq ans et puis, ils sont contents ou déçus, mais remisent leur carte d'électeur pour cinq ans.
Cette année, il y a du nouveau, un élu inattendu. Trop tôt pour savoir ce qu'il vaut. "Donnons une chance à Macron" revient souvent dans les discussions mais pas de quoi passionner les débats !
Beaucoup sont conscients de la gravité de la situation dans notre pays, de cette crise de sens, du retard pris dans notre pays sur le progrès humain et le quinquennat qui vient de s'achever laisse une image de stagnation, avec une équipe gouvernementale empêtrée dans ses contradictions et qui, pour faire plaisir à tous a déçu tout le monde.
Prenons trois exemples de réformes qui auraient pu être un progrès.
- la réforme des rythmes scolaires. L'insupportable diminution de 6 h d'école en 40 ans a été traitée par une réforme génératrice d'inégalités territoriales avec les nouvelles activités périscolaires et totalement inefficace sur les apprentissages des enfants : ils doivent apprendre en 24 h par semaine ce que l'on apprenait (et même plus) en 30, et au lieu de rajouter des temps de respiration dans ces apprentissages, du temps avec le maître ou la maitresse pour "digérer" sous une autre forme les enseignements, on a rajouté des activités nouvelles, au demeurant souvent intéressantes, mais coupées du reste et qui plus est facultatives et souvent payantes. A un besoin clair a répondu une mauvaise réforme.
- le tiers payant : une mesure indispensable pour tous ceux qui remettent à plus tard les soins, faute de moyens. Mais une usine à gaz pour les médecins, si simple à résoudre si on allait vers des remboursements à 100% par la sécu au lieu de promouvoir les mutuelles et surtout leur évolution vers des complémentaires privées.
- le compte pénibilité : encore une usine à gaz, pour être sur de limiter au maximum la reconnaissance de la pénibilité et répondre aux demandes du patronat, qui s'appuie maintenant sur la complexité qu'il a voulu pour ne pas appliquer.
Alors, c'est vrai que beaucoup se demandent si un président qui tranche, au lieu de rechercher le consensus mou qui ne satisfait personne, ce n'est pas un plus. Reprenons donc nos trois exemples :
- l'école : l'équipe Macron veut rendre facultative, au choix des communes, la réforme précédente, c'est à dire renforcer les inégalités territoriales. Et en plus, cela ne résout en rien le problème de fond, la réduction du temps scolaire et la concentration des apprentissages, qui fatigue les enfants et qui conduit les enseignants à se reposer sur ce que les enfants peuvent apprendre en dehors de l'école, renforçant les inégalités sociales.
- le tiers payant : même solution macronesque : le rendre facultatif. Cela résoudra le problème des médecins, pas celui des malades, ni d'ailleurs celui des dépenses de santé, car plus on soigne tard, plus cela coute cher.
- le compte pénibilité : silence radio sur le sujet, mais pas sur les retraites, ce qui porte à penser que Macron ignore la pénibilité.
En résumé, sur ces trois sujets, où on avait failli avancer vers des solutions de progrès, Macron va mettre fin aux légitimes reproches faits ... en nous renvoyant quelques années en arrière.
La vraie nature de Macron et de la République en Marche ne doit pas être méconnue : il s'agit bien de mettre en oeuvre des politiques ultralibérales, c'est à dire de donner toute liberté, surtout de gagner de l'argent sur le dos des autres en laissant chacun se débrouiller dans la jungle du capitalisme. Ce n'est pas la continuité avec le gouvernement précédent, ni une vision améliorée par un autre mode de gouvernement, qui serait plus efficace, mais une étape nouvelle dans l'adaptation du capitalisme au XXIème siècle pour plus de satisfaction des actionnaires, du monde de la finance et de la grande bourgeoisie internationale.  Macron ne doit pas avoir de majorité à l'assemblée nationale : il ne représente pas l'espoir en une société meilleure sauf peut être pour les 1% de la société qui sont déjà ceux qui vivent le mieux ... au détriment des autres !
L'espoir, c'est la gauche, pas la gauche revue par Hollande/Valls, qui n'a fait que salir ce beau mot mais la gauche qui a créé les congés payés, la sécurité sociale, la gauche qui fait vivre les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité, la gauche qui nous fait avancer tous ensemble vers un pays où on vit mieux, pas en opposant les salariés aux retraités, comme veut le faire Macron mais en s'en prenant aux grandes fortunes, construites sur l'exploitation des autres et l'évasion fiscale.
Alors, c'est vrai que cet espoir à gauche a du mal à se concrétiser : les expériences depuis 1981 ont déçu, laissant à chaque fois un capitalisme plus offensif reprendre le dessus et cela doit nous convaincre qu'il n'est pas possible d'aménager le capitalisme, mais qu'il faut avoir de courage de réformes beaucoup plus offensives, privant de leur pouvoir de nuisance les actionnaires.
Et en plus, à ces élections, la gauche est particulièrement divisée : toute une partie du PS a renié la gauche rejoignant Macron, et ceux qui restent n'ont pas fait l'analyse nécessaire des causes des échecs ; les écologistes poursuivent leur habituel opportunisme et leur réflexion obnubilée autour des questions écologiques, alors que la défense de la planète passe par une analyse plus globale sur les rapports sociaux et les comportements humains à l'origine des dégradations ; comme à l'accoutumée, Lutte ouvrière est dans le témoignage, mais pas dans l'action nécessaire pour le changement. Transformer la société ne peut passer que par le rassemblement de toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, dans leur diversité. Et c'est cette diversité que Mélenchon et la France Insoumise n'ont pas comprise. Pourtant, que les motivations au vote Mélenchon à l'élection présidentielle ont été variées, entre électeurs socialistes cherchant le vote utile à gauche, au vu des sondages, laissant Hamon loin derrière le quarteron de tête, écolos, insoumis divers, communistes, qui n'avaient pas voulu rajouter un candidat de plus à cette élection, mais déçus de l'évolution du programme de Mélenchon depuis 2012, revenu à des idées plutôt social démocrate que de réelle transformation sociale, comme par exemple son projet de modulation de la CSG selon les revenus, plutôt que de modulations des cotisations sociales permettant d'intervenir dans le rapport cout du travail/cout du capital et de prendre l'argent nécessaire là où il est. En demandant obéissance aux candidats souhaitant le soutien de la France Insoumise, en recherchant l'hégémonie d'un nouveau parti à gauche, qui s'appellerait la France Insoumise, Mélenchon se contredit lui-même avec la notion d'insoumission, de 6ème république. Ses militants sont privés de tout esprit d'initiative, à tel point que quand on critique un point de son programme sur les réseaux sociaux, plutôt que d'avoir une argumentation sur ce point, on a comme réponse "le programme, c'est un tout, à prendre dans sa globalité, car c'est sa cohérence qui en fait la force". A prendre ou à laisser ? Quel appauvrissement ! Les communistes sont bien placés pour avoir depuis longtemps fait l'analyse des dégâts d'un parti unique !
Dans leur diversité, les voix se lèvent, de plus en plus nombreuses, pour rejeter une société fondée sur le règne de l'argent roi, de la seule recherche du profit, pour l'humain d'abord. Et ceci est un vrai signe d'espoir. Il y a moyen de reconstruire une gauche puissante, apte à prendre le pouvoir pour le partager avec le peuple, une gauche combative sur le terrain politique et social, car n'oublions jamais, l'ennemi, ce n'est pas l'autre mais le pouvoir de l'argent, ces rapports sociaux d'exploitation, de domination.
Mais dimanche, la gauche est divisée  ... on fait quoi ? Déjà, on ne reste pas chez soi, car l'abstention c'est le jeu de la droite, sous toutes ses formes, extrême, traditionnelle ou macronesque. Ensuite, on peut se dire qu'il n'y a pas de vote utile, sauf celui pour ses idées. Car contrairement à l'élection présidentielle, où les sondages avaient donné des indications sur les candidats qui avaient des chances d'être présents au second tour, les sondages nationaux ne donnent aucune idée de ce qui se passera dans chaque circonscription dimanche, car la recomposition politique nationale va être pondérée par les personnalités de chaque candidat localement. Osez donc le vote communiste ! Pas de volonté hégémonique, mais seulement celle de rassembler largement pour concrètement changer les choses. Mais aussi, la volonté de changer vraiment, dans l'intérêt des 99% de la population qui vit de son travail (présent ou passé pour les retraités) et pas de revenus financiers : augmentation de salaire, amélioration de la protection sociale, services publics ... en changeant le rapport des forces avec le grand patronat, pour l'amener à, durablement, ne plus être le maitre du monde. Et les communistes, vous savez que vous pouvez compter sur eux : ils sont dans les luttes toute l'année, tous les ans, pas seulement dans les trois mois qui précèdent l'élection présidentielle !
Dans les Ardennes, dimanche, on vote Sylvain Dalla Rosa, Igor Nivelet ou Dalila Maouche.

Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire

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