Pas question pour les employeurs de payer pour
une retraite anticipée des salariés soumis à des travaux pénibles
! Par un savant tour de passe passe, les cotisations prévues par
la réforme des retraites de 2014 pour la pénibilité (il y en avait
deux, une due par toutes les entreprises - fort minime, 0,01% de
la masse salariale - et l'autre fonction de la pénibilité dans
l'entreprise) disparaissent !
Pas question pour les employeurs de reconnaître la pénibilité de certains travaux ! C'est vrai que la déclaration de la pénibilité relevait de l'usine à gaz ... mais cette usine à gaz, c'était bien le patronat qui l'avait voulue tellement il avait peur de reconnaître les faits. L'ordonnance a tranché : les contraintes physiques marquées ont disparues (hélas, que dans le texte : ça se saurait si les salariés n'y étaient plus soumis !)
Et ce n'est pas le changement de nom, le changement de la pénibilité vers la prévention, qui améliorera les choses ! Supprimer des critères de pénibilité, en renvoyant le salarié usé vers un système d'invalidité pour permettre une retraite anticipée, c'est à la fois attendre que le mal soit fait, et individualiser les situations, faisant obstacle à l'action collective pour la prévention.
D'un point de vue financier, le fond spécifique, créé par la loi de 2014, n'existera plus au 1er janvier et le gouvernement compte sur l'excédent de la branche accidents du travail/maladies professionnelles de la sécu pour financer ce qu'il reste de compte pénibilité : tout sauf une décision pouvant faire espérer une extension du compte prévention dans les années à venir, la possibilité de départs en retraite plus précoces ... Au contraire, la symbolique de vouloir à terme supprimer ce compte pour renvoyer vers la pathologie, ne prendre ne compte que ce qui relève de l'accident du travail ou de la maladie professionnelle.
Notons au passage que le gouvernement décide par ordonnance de ce qui est la propriété des salariés : leur sécu ! Plus que jamais un nouvel essor démocratique de la sécu est nécessaire, en commençant par le retour à des élections des administrateurs.
Pour la retraite aussi, tous dans la rue le 12 septembre !
Pas question pour les employeurs de reconnaître la pénibilité de certains travaux ! C'est vrai que la déclaration de la pénibilité relevait de l'usine à gaz ... mais cette usine à gaz, c'était bien le patronat qui l'avait voulue tellement il avait peur de reconnaître les faits. L'ordonnance a tranché : les contraintes physiques marquées ont disparues (hélas, que dans le texte : ça se saurait si les salariés n'y étaient plus soumis !)
Et ce n'est pas le changement de nom, le changement de la pénibilité vers la prévention, qui améliorera les choses ! Supprimer des critères de pénibilité, en renvoyant le salarié usé vers un système d'invalidité pour permettre une retraite anticipée, c'est à la fois attendre que le mal soit fait, et individualiser les situations, faisant obstacle à l'action collective pour la prévention.
D'un point de vue financier, le fond spécifique, créé par la loi de 2014, n'existera plus au 1er janvier et le gouvernement compte sur l'excédent de la branche accidents du travail/maladies professionnelles de la sécu pour financer ce qu'il reste de compte pénibilité : tout sauf une décision pouvant faire espérer une extension du compte prévention dans les années à venir, la possibilité de départs en retraite plus précoces ... Au contraire, la symbolique de vouloir à terme supprimer ce compte pour renvoyer vers la pathologie, ne prendre ne compte que ce qui relève de l'accident du travail ou de la maladie professionnelle.
Notons au passage que le gouvernement décide par ordonnance de ce qui est la propriété des salariés : leur sécu ! Plus que jamais un nouvel essor démocratique de la sécu est nécessaire, en commençant par le retour à des élections des administrateurs.
Pour la retraite aussi, tous dans la rue le 12 septembre !