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Un millier de personnes dans les rues de Sedan ce matin !

L'attaque en règle des hôpitaux mobilise à Sedan car les menaces sont particulièrement visibles : suppressions du service de chirurgie, des urgences de nuit, du service de pédiatrie, de l'unité de soins intensifs de cardiologie sont au programme, mais ce sont bien l'ensemble des hôpitaux français qui vont mal ! Notons au passage, vu la collaboration de quelques chefs de pôle carolomacériens aux projets de l'Agence Régionale de Santé, que supprimer des services à Sedan ne résoudra pas les problèmes de l'hôpital Manchester, où le même plan symboliquement appelé de "performance" par l'ARS, va supprimer de très nombreux postes, en contradiction totale avec l'accueil éventuel de nouveaux malades en provenance du Sedanais !

Performance... performance financière seulement pour l'ARS, quelque soit son déni, à cent lieux de la performance humaine !
Les hôpitaux sont à la croisée des chemins (comme d'ailleurs notre civilisation !). Changer, faire du nouveau est à l'ordre du jour, mais quel nouveau ?
A l'heure d'internet qui abolit les distances, on voudrait mettre les malades sur la route ?
A l'heure où tant d'hommes et de femmes cherchent du travail, où la technologie supprime des emplois dans la production, on voudrait réduire les emplois là où jamais le robot ne remplacera l'humain : dans la relation humaine, constitutive du soin !
Le nouveau de Macron et de ses sbires, c'est de s'occuper des riches ! Le directeur de l'ARS du Grand Est a eu une parole très symbolique, lors de l'entrevue qu'il a eu avec l'intersyndicale de l'hôpital de Sedan et le comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes en donnant en exemple la princesse anglaise, sortie de la maternité le jour même de l'accouchement. Qui ne souhaite en effet être chez soi, plutôt qu'à l'hôpital si on lui offre plus de confort à domicile, plus de personnels pour lui éviter tout effort !
Nous sommes à la croisée des chemins : utiliser le nouveau pour le profit ou pour l'humain. Macron a choisi le profit. Les communistes choisissent l'humain !
Devant la catastrophe sanitaire qu'ils sont en train de nous préparer, le PCF propose un plan d'urgence pour les hôpitaux. Il faut tout de suite
- Des créations d’emplois et formations : il y a urgence à mettre en place un plan de création de 100 000 emplois (+ 25 000 dans les EHPAD) et la titularisation de tous les contractuels dans les hôpitaux. Dès la rentrée 2018, il faut une augmentation de tous les quotas de formation et du numerus clausus.
Parallèlement, Il faut mettre un terme à la souffrance à l’hôpital des personnels et des malades, en redéfinissant de nouveaux critères de conditions de travail et de vie à l’hôpital et en donnant un vrai pouvoir aux instances de représentation du personnel.
- Un moratoire sur toutes les fermetures de services, regroupements de SMUR, vente de biens fonciers et immobiliers, suppressions de lits, réorganisations, restructurations et partenariats public/privé.
- Le desserrement de la contrainte financière avec
        * un collectif budgétaire sur la loi de financement de la sécurité sociale 2018 augmentant les recettes : 2 Mds pris sur les 5 Mds de recettes publiques supplémentaires et une cotisation exceptionnelle de 5% sur les dividendes et charges d'intérêt reçus par les entreprises et banques. Et aussi :
        * le gel du remboursement des emprunts ;
        * le remboursement aux hôpitaux de la taxe sur les salaires et de la TVA ;
        * la renégociation des tarifs des médicaments et l'abandon de la réserve prudentielle sur l'ONDAM. 
        * un plan d’investissements tant immobiliers que mobiliers mais aussi en moyens techniques, scientifiques, numériques et médicaux.
Ces mesures (c'est l'urgence de l'urgence !) s'inscrivent dans un plan d'avenir pour l'hôpital, avec au coeur une sécurité sociale dont la branche maladie assure le remboursement des soins prescrits à 100% avec des recettes augmentées (ce n'est pas le travail qui coûte cher, mais le capital !) et une vraie démocratie sanitaire, avec en particulier des droits nouveaux pour les salariés  il n'est pas possible que l'on continue de confisquer aux agents hospitaliers la possibilité de penser leur travail !

Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire

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