Difficultés d’accès aux soins, appels de
détresse des personnels hospitaliers, des EHPAD, de l’aide à
domicile, de la psychiatrie, l’urgence est là. Les paroles ne
suffisent pas : les usagers, les personnels veulent des
actes.
Or le projet de loi présenté ce mercredi en conseil des ministres est une coquille vide, un vide d’autant plus inquiétant que sur des questions aussi sensibles que la gradation des soins, le devenir des hôpitaux de proximité, le gouvernement veut éviter le débat parlementaire en limitant certains articles à une demande d’autorisation à légiférer par ordonnance. Et comment faire confiance à un gouvernement qui ferme même une maternité de niveau 3 (le plus élevé en terme d’équipements pour la prise en charge des grossesses pathologiques) à Creil ?
Nous avons eu droit au discours : le numerus clausus est supprimé. Mais le projet de loi ne donne aucune garantie d’une augmentation du nombre de médecins formés chaque année, renvoyant à une sélection au fil des années d’études risquant d’être aussi opaque que les algorithmes de Parcoursup.
Et la même opacité règne sur les débouchés offerts aux étudiants ayant choisi de signer un contrat d’engagement de service public : devront ils obligatoirement faire de la médecine générale ou pourront ils choisir d’autres spécialités toutes aussi déficitaires comme la psychiatrie ou la médecine du travail ?
Pour traiter du décloisonnement indispensable entre hôpital et soins ambulatoires, la ministre de la santé n’a trouvé qu’une solution : faire travailler des médecins libéraux à l’hôpital et des médecins hospitaliers en libéral. Mais la question de la coordination des soins n’est pas une question de statut, c’est une question de temps de soignant disponible pour cette coordination. Au delà du bruit des paroles, ce projet de loi n’apportera aucune amélioration, mais porte le germe de la casse du service public hospitalier.
Comme l’a dit Ian Brossat, tête de liste PCF aux élections européennes, ce lundi à Creil, il faut « en finir avec le carcan des 3% de déficit public, fixé dans les traités européens qui nous contraint à la baisse des dépenses publiques, c'est à dire à la casse de nos services publics. ». C’est l’étau budgétaire qui a désorganisé notre système de soins, le rendant inapte à l’adaptation aux nouveaux besoins. Il faut former 12 000 médecins par an. Il faut d’urgence créer 100 000 emplois supplémentaires à l’hôpital, développer un service public de soins primaires autour des centres de santé (là où le gouvernement voudrait faire rentrer le libéral, alors que les jeunes médecins aspirent de plus en plus au salariat) et une vraie démocratie en santé, pour évaluer les besoins et la manière de les satisfaire, cette démocratie que réclament les gilets jaunes et les grandes associations d’élus avec la Fédération Hospitalière de France.
Les communistes sont de toutes les luttes, avec les usagers, avec les personnels de santé, des luttes qui se multiplient, partout en France, convergent, comme celle de la psychiatrie le 22 janvier. La population peut compter sur eux pour défendre l’accès à la prévention et aux soins de qualité dans la proximité. Leurs parlementaires vont bientôt tirer les conclusions d’un tour de France des hôpitaux et des EHPAD débuté il y a presque un an, des conclusions qui déboucheront sur une proposition de loi avant l’été.
Car une loi est nécessaire, mais pas un blanc seing au gouvernement pour aggraver la crise sanitaire.
Or le projet de loi présenté ce mercredi en conseil des ministres est une coquille vide, un vide d’autant plus inquiétant que sur des questions aussi sensibles que la gradation des soins, le devenir des hôpitaux de proximité, le gouvernement veut éviter le débat parlementaire en limitant certains articles à une demande d’autorisation à légiférer par ordonnance. Et comment faire confiance à un gouvernement qui ferme même une maternité de niveau 3 (le plus élevé en terme d’équipements pour la prise en charge des grossesses pathologiques) à Creil ?
Nous avons eu droit au discours : le numerus clausus est supprimé. Mais le projet de loi ne donne aucune garantie d’une augmentation du nombre de médecins formés chaque année, renvoyant à une sélection au fil des années d’études risquant d’être aussi opaque que les algorithmes de Parcoursup.
Et la même opacité règne sur les débouchés offerts aux étudiants ayant choisi de signer un contrat d’engagement de service public : devront ils obligatoirement faire de la médecine générale ou pourront ils choisir d’autres spécialités toutes aussi déficitaires comme la psychiatrie ou la médecine du travail ?
Pour traiter du décloisonnement indispensable entre hôpital et soins ambulatoires, la ministre de la santé n’a trouvé qu’une solution : faire travailler des médecins libéraux à l’hôpital et des médecins hospitaliers en libéral. Mais la question de la coordination des soins n’est pas une question de statut, c’est une question de temps de soignant disponible pour cette coordination. Au delà du bruit des paroles, ce projet de loi n’apportera aucune amélioration, mais porte le germe de la casse du service public hospitalier.
Comme l’a dit Ian Brossat, tête de liste PCF aux élections européennes, ce lundi à Creil, il faut « en finir avec le carcan des 3% de déficit public, fixé dans les traités européens qui nous contraint à la baisse des dépenses publiques, c'est à dire à la casse de nos services publics. ». C’est l’étau budgétaire qui a désorganisé notre système de soins, le rendant inapte à l’adaptation aux nouveaux besoins. Il faut former 12 000 médecins par an. Il faut d’urgence créer 100 000 emplois supplémentaires à l’hôpital, développer un service public de soins primaires autour des centres de santé (là où le gouvernement voudrait faire rentrer le libéral, alors que les jeunes médecins aspirent de plus en plus au salariat) et une vraie démocratie en santé, pour évaluer les besoins et la manière de les satisfaire, cette démocratie que réclament les gilets jaunes et les grandes associations d’élus avec la Fédération Hospitalière de France.
Les communistes sont de toutes les luttes, avec les usagers, avec les personnels de santé, des luttes qui se multiplient, partout en France, convergent, comme celle de la psychiatrie le 22 janvier. La population peut compter sur eux pour défendre l’accès à la prévention et aux soins de qualité dans la proximité. Leurs parlementaires vont bientôt tirer les conclusions d’un tour de France des hôpitaux et des EHPAD débuté il y a presque un an, des conclusions qui déboucheront sur une proposition de loi avant l’été.
Car une loi est nécessaire, mais pas un blanc seing au gouvernement pour aggraver la crise sanitaire.