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education nationale

  • Rassemblement mardi 25 juin devant la préfecture pour la préservation de l'Education Nationale

    ecole.jpgA l'occasion de la réunion du Conseil Départemental de l'Education Nationale

    Rassemblement mardi 25 juin à 15 h 30

    devant la préfecture des Ardennes

    Alors que l'éducation devait être une priorité nationale du nouveau mandat présidentiel, du nord au sud de notre département écoles, collèges et lycées continuent de subir le rationnement et se trouvent en butte à de nouvelles fermetures de sites, de filières et de classes dont la liste s'allonge toujours davantage quelques semaines avant la fin de cette année scolaire.

    Ainsi les autorités du Rectorat de l'académie de Reims continuent de vouloir imposer avec brutalité, et dans le plus complet mépris du dialogue démocratique, leurs projets mortifères aux usagers, enseignants et élus de plusieurs établissements parfois en lutte depuis des mois.

    Cette situation a conduit M. Emmanuel Jacquemin, élu du sedanais, à entreprendre depuis le 1er juin une grève de la faim, afin de s'opposer à ce gâchis humain et de dénoncer cette surdité administrative intolérable. Il entrera Mardi dans son 25ème jour de jeûne.

    Jusqu'où iront l'obstination et le refus du dialogue de nos décideurs ? Les laisserons-nous faire ? Aujourd'hui Buzancy, Le Chesne, Givet, Bazeilles ... et demain ? Vouziers ? Sedan ? Charleville ? Cessons de croire que ce qui touche les uns maintenant nous épargnera demain !

    Car ce sont bien, au-delà même de la question scolaire, nos Ardennes toutes entières que le désengagement de l'Etat sous toutes ses formes (disparition d'écoles, hôpitaux, maternités, gendarmeries, bureaux de postes, etc.) menace de désertification en accélérant, sous prétexte d'ajustement à la démographie, le départ des populations de nos territoires déjà fragilisés par la crise.

    Avec le gréviste de la faim, de Givet, de Bazeilles, de Buzancy, de Le Chesne, des Ardennais se lèvent et vous appellent à les rejoindre :

    Contre la fermeture de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos bureaux de poste,

    Pour la défense et la préservation de services publics de proximité,

    Pour pouvoir vivre ici dans la dignité et le respect des droits égaux de tous et de chacun d'accéder à l'éducation, aux soins et aux services,

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  • Le rouleau compresseur de la casse des services publics.

    DSC01668_m.jpgJe commence par l'école, ou je commence par l'hôpital ? Entre hésitation dans ce choix et activités multiples, j'ai laissé ce blog silencieux ces derniers jours, alors qu'il y a tant à dire !

    Mais l'Education Nationale ou l'hôpital public sont bien les mêmes victimes de cette politique d'austérité qui déamènage nos territoires, avec les mêmes prétextes de qualité (apparentes aux seuls yeux des technocrates se prétendant experts, surtout experts en oubli des réalités des professionnels de terrain), avec les mêmes manipulations, et un lien avec le privé juste un tout petit peu moins visible dans l'Education Nationale ... pour l'instant.

    C'est cette désertification du département, cette fuite des services publics que veut dénoncer Emmanuel Jacquemin, en grève de la faim depuis le 1er juin.

    Certes, on peut regretter que le mouvement qui se développe autour de lui fasse appel à tous les élus, mettent en valeur des partisans de l'austérité partout en France sauf dans leur territoire (drôle de conception de la solidarité), mais l'appel est réel et doit être entendu. C'est un appel sérieux, celui du bon sens, celui de l'humain : l'avenir de la France ne passe pas par la concentration de ses habitants dans quelques métropoles mais bien par des territoires solidaires, où il fait bon vivre. Et comment envisager le développement économique de cantons dont on a fermé le collège, incitant les parents à aller vivre ailleurs, de vastes zones où l'on ne peut plus se soigner.

    La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin me rappelle celle de Marie Jeanne Leininger, il y a quelques années, pour défendre l'hôpital de Vouziers.

    Venons en à quelques faits qui ont marqué la semaine dernière :

    Dimanche 9 juin - Vitry le François : je vous avais déjà parlé dans ce blog (à retrouver en cliquant ici) de cet hôpital. Malgré l'annonce dans les médias locaux les jours précédents du choix du scénario le moins toxique – d'après le maire de la ville, ce serait Marisol Touraine qui aurait demandé à l'ARS de ne pas fermer la maternité – ce sont plus de cent personnes qui se sont retrouvées le dimanche 9 juin pour confirmer l'exigence de la population, déjà exprimée dans la pétition signée par plus de 8000 personnes, et affirmer la nécessité d'une vigilance et d'une mobilisation persistante. Un comité s'est mis en place avec des élus (dont le maire PS), des salariés de l'hôpital, des usagers (et on peut saluer l'engagement des UL CGT, CFDT et FO qui ont désigné des représentants pour traduire les aspirations des usagers ) et rendez vous est pris après l'été pour mettre sous contrôle citoyen l'hôpital. Bravo au rassemblement, initié par le syndicat CGT de l'hôpital avec le soutien de l'Union Locale. La présence de représentants d'autres hôpitaux, mais aussi du comité régional CGT, de la Fédération 51 du PCF, a confirmé la place de cette lutte dans le cadre plus global, contre l'austérité qui frappe tous les hôpitaux, pour la nécessaire abrogation de la loi HPST.

    Mardi 11 juin - Poix Terron : réunion du collectif qui s'est monté pour défendre les collèges et lycées dans les Ardennes. L'occasion de discuter du soutien à la grève de la faim d'Emmanuel, mais aussi de mieux voir les scandales des manipulations des cadres de l'Education Nationale. J'ai déjà donné quelques éléments sur les collèges ardennais dans mon récit du CAEN (à retrouver en cliquant ici). J'ai appris mardi ce tour de passe passe du DASEN : ne pas fermer le collège du Chesne officiellement, mais obliger les élèves de 3ème à aller au collège de Vouziers, la division pour régner ! J'ai aussi compris ce que j'avais entendu dire, sans y prêter suffisamment attention, les conséquences professionnelles pour Bruno Deswaene, le maire de Sy, de ses prises de positions, mis en repos forcé par la MGEN, à la demande de l'Education Nationale. En cliquant ici, vous pourrez trouver le courrier adressé par Anne Du Souich au président de la MGEN des Ardennes, un courrier que tous les adhérents à cette mutuelle sont invités à reprendre. Des explications sont nécessaires !

    Mercredi 12 juin - Givet : rassemblement et musique à midi pour défendre la filière L du lycée, en présence d'Emmanuel Jacquemin. Le Recteur et le DASEN font souffler le chaud et le froid : la certitude de l'ouverture de la 1ère L à Revin mais pas de dotation horaire pour la faire fonctionner, la menace de la fermeture à Givet, mais une dotation horaire ... et une décision finale qui serait repoussée au 15 juillet.

    Jeudi 13 juin - Chalons en Champagne : conférence de territoire "Champagne Ardenne nord" selon l'epression officielle. Je reviens ici aux questions de santé et juste une phrase pour résumer la présentation du projet de communauté hospitalière du notd Ardenne (qui regroupe les hôpitaux de Charleville Mézières, Sedan, Fumay et Nouzonville) : pour l'instant, c'est digérer le GCS ! Le mélange public privé devient naturel et l'affirmation de Marisol Touraine de redonner toute sa place au secteur public semble plus que jamais du domaine du discours, cachant une réalité inverse, faite avec zèle !

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  • Education Nationale dans les Ardennes : tout sauf le changement !

    ecoleendanger.jpgC'est le cri de désespoir lancé par Emmanuel Jacquemin, parent d'élève du lycée de Bazeilles et élu de Pouru St Rémy, qui a entamé depuis samedi une grève de la faim, avec le soutien d'un collectif qui regroupe les défenseurs des structures de l'Education Nationale remises en cause par les projets du Rectorat et de l'Inspection d'Académie pour la rentrée prochaine : les collèges multisites du Chesne, de Grandpré et de Buzancy, les sections d'enseignement général de Bazeilles, de la filière L au lycée de Givet.

    La remise en cause de ces classes n'est que la partie émergée de l'iceberg, car les dotations horaires sont partout insuffisantes, ne prenant pas en compte les caractéristiques propres du département, sa zone urbaine étalée tout au long de la vallée de la Meuse, de Carignan à Givet, les zones rurales, mais aussi l'ampleur des problèmes sociaux liés au chômage, à la désindustrialisation.

    Pour tous ceux qui avaient espéré, même sans trop y croire, que l'élection de François Hollande marquerait un changement, au moins dans l'Education Nationale au vu des promesses, c'est la déception. En plus, cela s'accompagne d'une pseudo concertation, d'un langage de bois, avec l'impression que les administratifs de l'Education Nationale ont pour mission de serrer la vis, sans que cela se voit, en testant jusqu'où il est possible d'aller sans que la mobilisation ne soit trop forte, en cherchant tous les points permettant de diviser les résistances et sans doute en attendant les congés scolaires d'été pour annoncer les décisions finales : c'est bien la première année qu'en juin, les conseils d'administration des lycées n'ont pas encore statué sur les dotations horaires.

    Les échéances électorales de 2012 n'ont pas arrêté le bulldozer qui avance dans notre département, doucement, mais sans varier d'un poil son chemin, même devant les femmes et les hommes, pour tuer les services publics, les uns après les autres, suivant la route ouverte par les fermetures d'entreprises.

    Le cri d'Emmanuel Jacquemin doit être entendu : c'est celui d'un département condamné par l'austérité décidé par nos gouvernants pour satisfaire les appétits financiers !

    Les élèves du lycée de Givet ne s'y trompent pas non plus, mobilisés ce matin contre la fermeture de la filière L, fermeture ou, dernière trouvaille, cours en vidéoconférence pour pouvoir démontrer l'année prochaine que l'on a essayé mais qu'il faut fermer.

     

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