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  • Le conseil régional vote un voeu pour l'amélioration de l'accès aux soins en Champagne Ardenne.

    vitry.jpgSur proposition des élus communistes et en particulier de Jean Claude Dammerey, conseiller régional de Haute Marne, un voeu a été proposé par les groupes de la majorité au vote du conseil régional. Le voici :
    Le contexte :
    Les difficultés d'accès aux soins se multiplient dans notre région, certaines très visibles, amenant à des mobilisations de la population comme :
    - à Chaumont où la fermeture de la réanimation met en cause la sécurité des habitants du Sud Haut Marnais, mais, plus globalement, en réduisant le nombre de lits de réanimation dans le sud de la région, peut entraîner des retards à l'admission de patients dans ces services très spécialisés, préjudiciables à leur guérison.
    - à Vitry le François où aucune garantie durable n'est donnée sur la pérennité de la maternité dans un contexte où le déficit de l'hôpital plombe sa modernisation
    - à Revin où le départ du laboratoire d'analyse médicale laisse une population souvent âgée dans la difficulté.
    D'autres moins visibles comme les difficultés de fonctionnement du CHU de Reims, du CH de Chalons en Champagne ou la fermeture d'un étage de la maternité de l'hôpital de Charleville-Mézières obligeant à la cohabitation de femmes venant pour des IVG ou accouchant.
    Il ne s'agit là que d'exemples : tous les territoires de notre région sont impactés, qu'il s'agisse de la médecine ambulatoire, avec une situation particulièrement dramatique dans l'Aube, ou du service public hospitalier, avec des renoncements aux soins de plus en plus nombreux.
    Ceci est la conséquence de décennies de réduction du nombre des professionnels, de leur mauvaise répartition, de réduction des lits et de délocalisation de services, de baisse des remboursements, aggravée par la tarification à l'activité dans les hôpitaux et la loi HPST, conduisant à des montages public-privé comme le Groupement de Coopération Sanitaire Nord Ardenne préjudiciable à la qualité du service hospitalier public.
    Le vœu :
    Le conseil régional de Champagne Ardenne, réuni en assemblée plénière le 23 juin, tient à attirer l'attention de Mme la Ministre des affaires sociales et de la santé sur les difficultés d'accès aux soins dans notre région et l'urgence à apporter des solutions durables : l'amélioration de l'accès aux soins ambulatoires, qui pour l'instant reste plus dans l'intention que dans la réalité vécue par les Champardennais, ne peut se faire au détriment du service public hospitalier, qui reste indispensable.
    Les centres de santé offrent un mode d'exercice recherché par les jeunes professionnels : il est temps de s'engager dans le pacte d'avenir que demandent les représentants de ces centres pour en assurer le développement, à même de lutter contre la désertification médicale de notre région tout en garantissant une prise en charge globale vectrice d'économies.
    Le service public hospitalier doit être conforté dans son fonctionnement en révisant la loi HPST et en lui donnant des financements correspondant aux besoins des populations qu'il prend en charge.
    Dans l'immédiat, le conseil régional vous demande de faire procéder à la réouverture du service de réanimation de l'hôpital de Chaumont, dans les conditions de sécurité réglementaire.
    La situation revinoise pourrait être résolue puisqu'un laboratoire ardennais est disposé à y ouvrir un site mais en proie à des difficultés juridiques, qu'il vous appartient de lever.

    Ce voeu a été voté par les conseillers régionaux PS, EELV et PCF. Le FN ne s'est pas senti concerné et l'UMP, après avoir demandé en commission des amendements sur la critique de la loi HPST a trouvé le texte encore trop critique sur cette loi, dont elle ne veut pas admettre que c'est une calamité !

    Pour la petite histoire, le texte initial ne parlait pas de réviser la loi HPST mais d'en corriger les méfaits ! Ce n'était même pas demander l'abrogation de la loi, dans un but de rassemblement : c'était encore trop !

    La conclusion était plus longue, parlant des menaces sur les hôpitaux de Vitry et de Charleville Mézières et Sedan. A la demande du PS, qui souhaitait rester dans le vague sur les exigences, nous avons transigé, supprimé ce qui n'est que menace mais exigé de garder les demandes concrètes sur Chaumont et Revin où les faits sont déjà là.

    Ne pas faire état des craintes sur l'avenir ne transforme malheureusement pas l'avenir en un avenir souriant ! Et depuis lundi, on a appris que l'ARS devait donner son avis sur le renouvellement de l'autorisation de la maternité de Vitry le François au début juillet, et à lire le journal local, la directrice de cet hôpital ne défend pas ce renouvellement. Je cite la presse : " Elle ajoute que l’établissement ne dispose que d’1,2 poste de gynécologue-obstétricien, ce qui oblige d’avoir recours à des intérimaires. « Cela ne permet pas d’assurer la continuité des soins », observe-t-elle."

    Le processus semble le même que celui de Chaumont : là où des équipes sont incomplètes et fonctionnaient avec des intérimaires, on supprime le recours aux intérimaires au prétexte de la dépense et on ferme pour raison de sécurité.

    Sauf que l'on ne cherche pas à comprendre pourquoi tant de médecins font de l'interim (curieusement on en trouve toujours) et on compare ce que gagne ces médecins avec ce que gagnent les médecins des hôpitaux, jamais avec ce que gagnent ceux qui sont dans le privé (et ça peut être beaucoup, beaucoup plus élevé !) Il y a un tabou à lever là. On ne se pose jamais la question non plus des pressions exercées sur les médecins dans les hôpitaux, des contraintes administratives absurdes, de l'ambiance de travail pourrie par la loi HPST qui donne tout pouvoir au directeur. Ceci explique que des médecins préfèrent faire de l'intérim pour prendre l'air !

    Et le numerus clausus est toujours là pour limiter le nombre de médecins formés et pouvoir continuer ces fermetures au motif de la sécurité !

    La fermeture de la maternité de Vitry le François serait un nouveau désastre sanitaire dans notre région.

     

     

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 2 commentaires
  • Les lycées de Givet et de Revin en débat au conseil régional lundi dernier.

    lyceerevin.jpgJe ne suis pas encore revenue dans ce blog sur la commission permanente du conseil régional de lundi dernier. Ce n'est pas faute d'avoir des choses à raconter, et je vais même fractionner en plusieurs épisodes et commencer par l'acquisition de matériel de vidéoconférence pour les lycées de Givet et de Revin. 

    J'ai indiqué que malgré les réticences que j'aurais pu avoir, je voterai pour l'achat de cet équipement puisque la fermeté du conseil régional, et surtout la mobilisation des parents, des enseignants et des élus avaient permis d'obtenir que cet équipement enrichisse l'offre de formation dans ces deux lycées en terme d'options et ne soit utilisé qu'à la marge (une heure par semaine) pour les enseignements obligatoires de la terminale L. Cet équipement est, de plus, un atout incontestable pour ces établissements, un investissement d'avenir.

    La mobilisation a aussi permis d'avoir la garantie qu'un proviseur serait nommé en remplacement du proviseur actuel du lycée de Givet muté sur un autre poste à la rentrée prochaine.

    On sait comment ne pas nommer un chef d'établissement est souvent le premier geste avant fusion administrative avec l'établissement voisin puis fermeture ! J'ai malheureusement lu depuis lundi, sur le blog de GIVI, que l'engagement pris serait remis en cause. Vous pouvez lire cet article en cliquant ici. Si cela s'avérait vrai, s'il devait ne pas y avoir de proviseur en propre au lycée de Givet à la prochaine rentrée, le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale et le Député perdraient toute leur crédibilité.

    Profitez en pour lire sur le blog de GIVI le compte rendu de la réunion concernant les collèges de la vallée. Ce dossier mérite d'être suivi de très près !

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Electrolux : Préserver, à Revin, une activité industrielle et l’emploi.

    Revin, ElectroluxLes nouvelles sont tombées. Elles incitent évidemment à réaction : voici le communiqué de Jacky Sarazin, secrétaire de la section de Revin du PCF et d'Ingrid Lempereur, conseillère municipale PCF :

    L’annonce de la cession de l’entreprise Electrolux à un repreneur, l’entreprise SELNI de la Nièvre, pose plusieurs interrogations. Outre le fait que seulement environ 230 salariés seraient repris, la fiabilité financière de cette société est posée. Il serait inadmissible que l’opération de reprise soit un simple paravent pour mieux faire accepter la fermeture. Il faut que toutes les garanties sur la pérennité dans la durée du site de Revin soient bien établies. Il est, par ailleurs, indispensable que le groupe Electrolux s’engage à accompagner tous les salariés qui ne seraient pas repris. Aucune personne ne doit être abandonnée à son sort comme cela a été trop souvent le cas dans plusieurs fermetures d’entreprises ardennaises.

    Il reste que ce dossier laisse un goût amer et doit être assimilé à une délocalisation et à une restructuration boursière afin d’augmenter les profits d’Electrolux. Sur ce point les pouvoirs publics ont une lourde responsabilité et se sont soumis, sans résistance, aux exigences d’une multinationale avide d’argent. C’est un mauvais coup pour les Revinois qui n’avait vraiment pas besoin de cela.

    Il convient qu’Electrolux mette tout en œuvre afin de reclasser, sur le secteur de Revin, ceux qui perdraient leur emploi. Le groupe Suédois a, de ce point de vue, une responsabilité écrasante. Les communistes et leurs élus seront aux côtés des salariés afin de défendre leurs droits et préserver à Revin une activité industrielle.


    Amertume, oui ! J'ajouterai en fonction de ce que j'ai découvert depuis quelques années sur la formation, quie si cela se confirmait que des salariés n'étaient pas repris, il faut absolumment exiger d'Electrolux de véritables moyens pour que ces salariés puissent se reconvertir. Dans des entreprises comme Porcher, les salariés licenciés ont eu moins de moyens de reconversion que des licenciés économiques bénéficiant du CSP, car licenciés par des entreprises de moins de 1000 salariés. Si ce seuil a été mis, c'est bien parce que le législateur a considéré que les grands groupes ont les moyens de former les salariés qu'ils licencient uniquement pour augmenter leurs profits. Il ne faut pas que cela se traduise par moins mais par plus pour les licenciés !

    Le deuxième point que je souhaite aborder ici sont les craintes pour la pérennité de la reprise et détailler un peu ce que Jacky et Ingrid disent à ce sujet : le seul client de Selni serait Electrolux, au moins pour l'instant. Il ne faudrait pas que cette reprise ne soit qu'une parenthèse permettant au groupe suédois de s'exonérer de ses responsabilités et que dans quelques mois il trouve un autre fournisseur pour ses moteurs.

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Ecole : dernières nouvelles nationales et départementales.

    ca_givet.jpgLa loi de refondation de l'école a été votée au Sénat cette semaine. Les sénatrices et sénateurs communistes l'ont voté, non par approbation de ce texte, qui ne traduit pas le changement nécessaire vis à vis de l'idéologie ultralibérale, de l'école élitiste qui laisse trop de jeunes sur le bord du chemin ... mais pour mettre le gouvernement au pied du mur : des amendements ont été adoptés au Sénat sur des sujets sensibles comme la carte des formations professionnelles qui ne serait plus décidée par les régions seules (et garder le contrôle de l'état sur cette question est essentiel pour éviter le développement des inégalités entre régions). Voter ce texte au Sénat était la condition pour que ces amendements puissent être repris dans le texte qui sera en discussion en seconde lecture à l'Assemblée Nationale. Vous pouvez lire à ce sujet le communiqué de Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice communiste en cliquant ici.

    Je ne vous parle pas d'orientation : le gouvernement a encore fait souffler le chaud et le froid et les menaces sur le service public d'orientation de l'Education Nationale ne permettent pas de construire dans la sérennité de vraies réponses aux besoins de conseils en orientation professionnelle de tous ceux qui sont sortis de l'école !

    Les nouvelles locales, c'est la confirmation par le DASEN, lors d'une entrevue mercredi dernier, de mutualiser les enseignements de la classe de 1ère L de Revin et de celle de Givet, sous des modalités non connues encore. Le lycée de Givet fait parler de lui. Il n'est que la partie émergée des multiples difficultés des enseignants, des restrictions de moyens qui s'annoncent pour la rentrée prochaine, au delà des discours officiels. Le DASEN voudrait sans doute jouer sur l'opposition entre "lycée de la ville" et lycée de la campagne" si je peux me permettre cette expression, mais l'expérimentation que constituerait cette mutualisation, quelqu'en soit la forme, doit inquiéter tous : c'est aussi la casse de la notion de classe, le renforcement d'une individualisation de l'enseignement, développeur d'inégalités !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 1 commentaire