Les faits s'accumulent, têtus, constants, confirmant les craintes : les instances de démocratie sanitaires ne sont là que pour détourner l'attention de la réalité : la prise en charge des malades se dégrade ! Rien que dans l'actualité toute récente : les personnels du bloc opératoire de l'hôpital de Chalons en Champagne obligés de se mettre en grève, parce que les réductions d'effectifs ne leur permettent plus d'assurer la sécurité, des suppressions d'emploi annoncées à l'hôpital de Vitry le François, la fermeture du laboratoire d'analyses médicales de Revin, avec beaucoup d'incertitudes sur les suites pour la population de ce secteur des Ardennes …
Mais le groupe de suivi du plan régional de santé consacré à la santé des jeunes a été bafoué : il avait osé remettre en cause les indicateurs de suivi proposés par l'ARS et demander une nouvelle réunion rapidement : c'est avant l'été ; il attend toujours !
Mais, aujourd'hui, la réunion de bureau de la conférence de territoire Champagne Ardenne Nord a été annulée dans des conditions plus que scabreuses. Il fallait confirmer sa présence avant 11 h mais à 10 h 45 le président avait déjà décidé d'annuler la réunion. S'il avait autre chose à faire, nul ne l'a obligé à prendre cette présidence, d'autant plus qu'il avait mis fin ainsi à une démarche ayant pour but de faire prendre des responsabilités à des usagers. Démocratie bafouée aussi quand est diffusée auprès des membres de la conférence de territoire la lettre du bureau, sans avis des membres de ce bureau sur le contenu.
Et cerise sur le gâteau, un débat public sur la stratégie nationale de santé annoncé pour la semaine prochaine avec comme thème « Devenir acteur de sa santé avec internet ? ». Si l'on peut concevoir que la ministre de la santé ait souhaité enrichir la réflexion en demandant à chaque ARS de s'emparer d'un thème particulier, celui choisi dans notre région est particulièrement provocateur : internet pour pallier le manque de personnels médical et paramédical ? Les Champardennais attendent autre chose de la stratégie nationale de santé que d'être renvoyés vers leurs ordinateurs.