Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La formation ne peut être le gadget servant de variable d'ajustement à des négociations sur d'autres sujets !

 

20140711_115026.jpgRéunion du Conseil National de la Formation professionnelle tout au long de la vie hier, la troisième depuis le 13 juin et pas la dernière de la liste puisqu'une autre est encore prévue le 22 juillet,  tout cela pour rendre des avis sur les très nombreux décrets pris en application de le loi de mars dernier sur la formation professionnelle.
Parmi les textes du jour, une très bonne nouvelle,  le projet de décret permettant aux régions d'habiliter  les organismes de formation pour se sortir de l'appel d'offre,  pas du tout adapté à ce travail sur l'humain qu'est la formation et donc la sécurisation juridique pour un conseil régional comme le notre qui pratique le mandatement des organismes de formation depuis plusieurs années sur des bases de droit européen non transposé.  Évidemment loin d'être l'idéal,  car fondé sur le principe premier de la mise en concurrence,  mais avec plein d'intérêts par rapport à l'appel d'offres dont celui de garantir aux organismes de formation le juste prix de leur travail.
Un étonnement de voir mes collègues des autres régions dans un soutien si total au gouvernement qu'elles ont voté pour tous les textes,  y compris avec le MEDEF alors qu'aucune organisation syndicale n'approuvait un texte comme celui sur le compte personnel de formation où subsiste en particulier un désaccord entre organisations syndicales et patronales sur le mode de financement des rémunérations pendant le temps d'utilisation du compte personnel de formation.  Je me suis abstenue, car il est vrai que cela ne regarde pas trop le conseil régional que je représente,  mais de là à prendre parti pour le MEDEF !
Je suis intervenue sur le décret de mise en oeuvre du compte pénibilité,  d'où le titre de cet article.  Voilà le sens de mon intervention à défaut que les mots soient précisément les mêmes : sans rentrer dans le débat entre organisations syndicales et patronales,  il y a un enjeu majeur de développement de la formation dans notre pays,  il y a un enjeu majeur de formation des salariés les moins qualifiés,  il y a un enjeu majeur de formation des seniors.  Or on sait que les salariés les moins qualifiés n'ont pas forcément envie de se former, pour plein de raisons. L'utilisation obligatoire de 10 points de pénibilité pour se former plutôt que pour pouvoir partir plus tôt à la retraite pour les salariés nés entre 1960 et 1962 va représenter une contre publicité manifeste pour la formation car personne ne me fera croire que 250 heures de formation, moins de 2 mois,  seront suffisantes pour leur permettre de changer d'emploi et de continuer à travailler avec des conditions moins pénibles ! Bref, on les prive de partir quelques mois plus tôt en retraite pour donner l'image de formation ne servant à rien et sans doute au nom d'arbitrages sur cette très mauvaise loi réformant les retraites, ayant utilisé la formation comme un gadget, une simple variable d'ajustement ! (Pour les curieux qui me lisent et qui peuvent se dire que d'autres choses ne doivent pas aller dans ce projet de décret,  évidemment, mais j'avais ciblé cela, car particulièrement caricatural. )

 

Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire

Les commentaires sont fermés.