L'anniversaire de l'assassinat de Jean Jaurès a donné lieu à moultes tentatives de récupération, de détournement de l'idéal de ce grand homme politique, avide de paix, mais avide aussi de progrès social, d'émancipation humaine.
Plutôt que toutes ces tentatives de récupération, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, lance un appel : "Taisez vous et laissez parler Jaurès", dans un très beau texte que je vous invite à lire en cliquant ici. Et pour vous donner envie de cliquer sur ce lien, en voici un passage : "Pour Jaurès, révolutionner la société, c’est sans cesse réformer. « L’évolution révolutionnaire », comme il l’écrira. Il est d’une grande constance sur cette question. Pour lui, il n'y a pas d'autre voie pour aller vers une révolution durable que des réformes déterminées avec et dans l'intérêt du peuple. Penser la révolution sans penser aux réformes possibles -ici et maintenant- c'est être paralysé. Réformer sans avoir l'idéal "toujours discernable en chacun de ses actes, en chacune de ses paroles" c'est être aveugle. Avec lui, nous refusons effectivement la paralysie et l’aveuglement."
Et pour vous distraire, je vous invite à regarder ce clip, une manière aussi de nous rappeler l'actualité des luttes des intermittents du spectacle contre les exigences patronales.
Commentaires
Tous se réclament de Jaurès du PS à Sarkosy et même le FN, Valls et bien d'autres alors juste ceci, lui ne se trompe pas d’adversaire.
Il dénonce « le capitalisme international qui va chercher la main d’œuvre sur les marchés où elle est la plus avilie (…) , pour amener partout dans le monde des salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas ». Il plaide pour « la communauté universel du droit social », où « toutes les nations apprendront à respecter chez l’étranger un homme et un frère. » Il appelle le 28 juin 1914, un mois avant la guerre, à « assurer un salaire minimum aux travailleurs étrangers ou français de façon à prévenir l’effet déprimant de concurrence » et à « protéger les ouvriers étrangers contre l’arbitraire administratif et policier pour qu’ils puissent s’organiser avec leurs camarades de France et lutter solidairement avec eux sans crainte d’expulsions ».
Alors mesdames, messieurs vous signez!