Une délégation d'élus communistes des Ardennes a rencontré le directeur de l'hôpital de Charleville Mézières en présence de responsables de l'Agence Régionale de Santé : ce rendez vous était une promesse du directeur de l'ARS à la suite d'une première rencontre où nous avions revendiqué la transformation du GCS de droit privé en GCS de droit public.
Le GCS (groupement de coopération sanitaire), c'est quoi ce machin ? C'est le montage administratif et financier par lequel le directeur de l'hôpital a fait venir l'activité de la polyclinique à l'hôpital avec un mélange public-privé dans lequel personne n'y retrouve ses petits et cédé des lits de maisons de retraite à la nébuleuse Orpéa/Clinéa, histoire de transformer les Ardennes en un lieu d'hébergement pour personnes âgées riches, pendant que les Ardennais trouvent de moins en moins les places en maisons de retraite dont ils ont besoin, avec un prix de journée raisonnable.
Pour son directeur, l'hôpital va mieux depuis qu'il a fait ce montage : il va mieux, uniquement car il n'y a plus de déficit. Mais à quel prix ? Cela, il ne le dit pas et passe sous silence toutes les suppressions d'emploi. Le GCS rapporterait même de l'argent à l'hôpital ! Belle affirmation ! Sauf qu'il bénéficie de tout l'environnement de l'hôpital, un cadre de choix évitant certaines dépenses !
Nous revendiquons la transformation en un GCS de droit public, car c'est bien avec l'argent de la sécurité sociale que ce GCS fonctionne, avec donc de l'argent public et la gestion doit donc en être de type publique.
Car pour l'instant, il fonctionne avec de l'argent public mais avec des personnels embauchés sous statut privé et en particulier les médecins et si évidemment le directeur s'est retranché derrière le secret des négociations, il a bien confirmé que les contrats passés avec les médecins de la polyclinique compensaient la perte pour eux des dépassements d'honoraires.
Et avec des aberrations, comme des aides soignantes de la fonction publique hospitalière recevant des consignes d'infirmières de statut privé !
Gueguerre idéologique, diront certains ! Sauf que ce mélange est une des sources de difficultés pour le personnel et donc pour la qualité des soins. Sauf que ce mélange est en train d'envahir, sous des formes diverses, tous les hôpitaux de France et que quand le secteur privé se sentira assez fort, il mettra ses conditions. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi tant de villes essaient de revenir à une gestion publique de l'eau (c'est vrai qu'à Charleville on n'a pas ce problème, cette gestion étant toujours restée publique ) : c'est parce qu'après avoir proposé des conditions alléchantes les premières années, la volonté de faire des profits a gagné, sur le dos des communes et coute plus chère qu'une gestion de type publique.
Et si on laisse faire, c'est cela l'avenir des hôpitaux !
Dans le plan régional de santé, il est évoqué la possibilité d'une seule autorisation de soins en chirurgie sur Charleville Mézières, alors que le montage actuel nécessite de garder les deux, une pour le privé, une pour le public. L'ARS prétend que c'était au cas où le privé ferme et que les deux subsisteront. Je vais écrire au directeur de l'ARS pour en avoir une confirmation écrite, car ce serait un comble que ce soit celle du public qui disparaisse ! Car c'est bien ce que cherche le privé : tuer l'hôpital public !
Commentaires
Bien triste l'avenir de notre service hospitalier publique mais c'est encore plus lamentable sous un gouvernement " dit de gauche " il est vrai que toute cette équipe a bien trompée son monde , élue pour faire une politique de gauche , elle mène une politique de droite
Certains mauvais coups portés aux salariés et aux familles la droite ne l'aurait pas tenté
Si voter socialiste mène à cela beaucoup de citoyens ne se feront plus prendre de si tôt
J'ai très dernièrement lu que Hollande pensait que pour 2017 c'était encore possible sur un malentendu!!!! à savoir ce sera ça ou le chaos
C'est pas glorieux d'une part et d'autre part beaucoup d'électeurs de gauche ne feront pas ce choix là , moi la première
Bonjour Réjane,
On ne lâche rien ! La situation impose tout particulièrement que l'on reconstruise un rassemblement à gauche sur des bases de programme que le MEDEF ne puisse détourner à son profit et suffisamment mobilisateur pour que tous se mêlent de faire aboutir ce projet : c'est possible, c'est urgent. C'est ce à quoi s'emploient les communistes.
oui reconstruire à gauche mais une vraie gauche , il me semble qu'il y a urgence , c'est surement possible mais il n'y a plus de temps à perdre , il faut se rassembler avant la CATA
Pas derrière Vals qui est une anomalie à gauche , cet homme est de droite pour moi comme Macron
Dans la pointe de givet, c'est un autre discours que l'on entend : les soins transfrontaliers affaibliraient l'hopital de Manchester et auraient accéléré la désertification médicale dans la vallée. Les habitants sont désignés comme responsables ! Pour info, il y a
un CA public de la cpam le 18 Décembre à 16h30 au 75, avenue Forest, ou ce thème sera abordé.
Je n'en avais pas parlé dans ce résumé de la rencontre que nous avons eu à l'ARS, mais j'ai aussi dit que ce qui avait été fait contribuer à réduire la présence de professionnels de santé dans la Pointe !
Le directeur de l'hôpital a annoncé lors de la création du GCS des consultations avancées à Givet, ce qui a eu tendance à réfréner la venue de professionnels belges, mais cela ne se fait pas !
Il me semble que le point de départ de la réflexion doit être uniquement comment on répond le mieux aux besoins de soins de la population de Givet.
Or la réponse officielle, largement portée par le président de la communauté de communes Ardennes rive de Meuse, c'est celle de la marchandisation des soins à travers la mise en concurrence des établissements de santé et d'un chauvinisme démontrant bien à quel point la construction européenne actuelle est celle de la finance et pas celle de la solidarité entre les peuples ! C'est un non sens pour satisfaire les besoins de la population que de ne pas voir que des établissements belges sont plus proches de Givet que l'hôpital de Charleville, sans parler de Reims pour certaines spécialités. C'est la finance avant l'humain !
Je suis désolée, mais le 18, je suis coincée sur une réunion au conseil régional : il faut faire de la publicité pour cette réunion publique de la CPAM, car il y a bien des choses à dire publiquement !