Il y a urgence pour le climat à développer les transports en commun et les circulations douces, mais il y a aussi urgence à ce développement pour les jeunes, pour les personnes âgées, pour tous ceux qui ne souhaitent pas prendre leur voiture, pour les parents qui font le chauffeur des enfants, faute de transports en commun ou de possibilité de circuler en vélo ailleurs qu'au milieu des voitures ..., bref il y a urgence pour la qualité de la vie.
Dans Charleville-Mézières où les méandres de la Meuse, la multiplicité des ponts rendent compliqué un bon plan de circulation, c'est particulièrement urgent. Le projet d'un bus à haut niveau de service porté par l'ancienne municipalité pouvait contribuer à un net progrès. L'ancien conseiller à l'environnement de N. Sarkozy y a renoncé : la ville de Charleville Mézières ne figure donc pas dans la liste des bénéficiaires des aides qui viennent d'être annoncées. Voilà la déclaration de Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal PCF de Charleville Mézières :
"En décembre 2013, le conseil municipal de Charleville-Mézières a validé le dossier BHNS (bus à haut niveau de service) porté par l’agglomération "Cœur d’Ardenne" et s’inscrivant dans le cadre d’un nouveau plan de déplacement urbain. Ce projet, d’un coût de 15 millions d’euros sur plusieurs années et largement subventionné, avait pour objectif de moderniser et promouvoir le mode de déplacement en bus et les déplacements en deux roues sur le territoire de notre commune. Un axe structurant, en large partie en site propre, devait être créé facilitant l’accessibilité du centre ville en bus avec un cadencement à 5 minutes et la desserte des quartiers périphériques.
Malheureusement, depuis les élections municipales ce dossier est à l’abandon, tant à l’agglomération qu’à la ville. Cette décision vient de faire perdre, à la collectivité, la coquette somme de 650 000 € puisque le projet vient d’être retenu par le gouvernement (www.mairie-info.com) dans les appels à projet "transports collectifs et mobilité durable". Le groupement des autorités responsables des transports se félicite d’ailleurs de cette décision. Mais nous ne bénéficierons pas de cette aide car, par une posture politicienne de la nouvelle équipe, les carolomacériens se voient privés de la modernisation de leurs transports.
A un moment ou le développement des déplacements doux devient une exigence, tant dans le domaine de la circulation que sur le plan environnemental, la décision du maire de Charleville-Mézières d’abandonner le projet s’apparente à une fuite en avant laissant notre ville s’engluer dans un plan de circulation obsolète."