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Signature de la charte de l'orientation en Champagne Ardenne

Une longueur d'avance sur bien des régions, comme nous l'a confirmé le conférencier de l'après midi !
Cette deuxième charte signée en région (et oui, on en est déjà à la deuxième !) avait pour but de tenir compte des évolutions nécessitées par la loi de 2014 sur la formation   professionnelle et l'orientation, la mise en oeuvre du CEP (conseil en évolution professionnelle), le transfert aux régions des plateformes de décrochage scolaire.
Tous les signataires ne sont pas sur la photo ...
Car, outre le président du conseil régional, le préfet et le recteur, cette charte a été signée par les représentants des "utilisateurs", les organisations syndicales et patronales représentatives. Les opérateurs du CEP désignés par la loi avaient souhaité être associés. Et évidemment, les signataires de la première charte étaient là, Pôle Emploi, l'association régionale des missions locales, le réseau information jeunesse et j'en oublie sans doute.
Du cinéma ? Evidemment un peu, comme toute déclaration de bonne intention ! Mais pas tant que cela, car c'est une étape dans la construction du service public de l'orientation en Champagne Ardenne, demain, j'espère dans la grande région : service public de l'orientation en Champagne Ardenne et pas service public régional de l'orientation, car pas question de régionaliser, mais bien seulement de coordonner ce qui se passe sur le territoire de la région, pour que chacun trouve réponse à ses besoins, que les "usagers" ne soient pas renvoyés d'une structure à une autre mais rapidement adressés vers celle qui saura leur aporter la meilleure réponse.
Respect des usagers, respect de tous ceux qui travaillent dans ce secteur, de la spécificité de leurs actions, c'est cela sans doute qui nous a donné une longueur d'avance ! Jamais le conseil régional n'a voulu intervenir dans les fonctionnements internes, simplement aider à connaître les ressources des autres, aider à mettre en commun les actions plutôt que de faire de l'information concurrente. Pas question de toucher à la spécificité des élèves et des étudiants : sans attendre la loi, c'était pour moi de la stricte responsabilité de l'Education Nationale. Et il y a tant à faire pour tous ceux qui sont sortis de l'école, à la recherche d'un emploi ou salariés souhaitant une évolution professionnelle.
Car c'est une étape, et cette charte va encore nécessiter beaucoup de travail de tous pour se traduire en concret pour les gens, et d'ailleurs des conventions d'application seront proposées au vote des élues dès la commission permanente de septembre du conseil régional, mais il y a déjà beaucoup de mise en oeuvre derrière nous, avec du concret pour les gens, déjà depuis plusieurs années.
En particulier avec la mise en place des Espaces Métiers, financés par la région, chargés de faire de l'animation dans les territoires sur l'information sur les métiers, en charge d'un premier accueil, d'information sur la VAE (validation des acquis de l'expérience), où l'on n'a pas attendu la loi pour faire du conseil en évolution professionnelle... J'arrête là mon énumération : si vous voulez en savoir plus allez sur le site des Espaces Métiers en cliquant ici.
Bref, une fois n'est pas coutume ... Je suis si souvent insatisfaite de ce que je peux faire au conseil régional, mais là franchement, le cinéma de l'après midi, c'est le témoin d'une avancée pour les Champardennais, construite progressivement depuis dix ans et j'avais envie de vous le dire sur ce blog !
Dernière idée que je souhaite partager avec vous : la notion de service public de l'orientation affichée dans la loi, ne correspond pas à un vrai service public. Ce que l'on a fait en Champagne Ardenne est plutôt fait de bric et de broc, mais toujours en veillant à ce que les structures associées répondent à des gestions d'utilité sociale. Manifestement cela ne correspond pas à la vision du MEDEF, qui regrette que nos Espaces Métiers fassent du conseil en évolution professionnelle, sans doute que ce soit des personnels financés par la région qui donnent ses conseils. C'est pourtant une garantie d'indépendance vis à vis des besoins immédiats du patronat. Et en plus, il n'a pas de souci à se faire : la région ne compte pas (et ne peut pas d'ailleurs) financer tous les CEP ! Simplement, comme pour les autres actions des Espaces Métiers, il faut boucher les trous : faire du CEP pour ceux qui n'en trouveront pas ailleurs, ne pouvant avoir recours à des structures comme le FONGECIF, car salariés du public par exemple, ou non salariés comme des femmes qui cherchent à reprendre un emploi après avoir élevé leurs enfants ! Le rôle du service public, c'est bien de s'assurer que chacun a accès !

Catégories : Champagne Ardenne, Education, formation Lien permanent 0 commentaire

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