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Remise en question de la communauté de communes Meuse et Semoy : quelle démocratie ?

La fuite en avant dans le grand chamboule tout, qui ne fait qu'aggraver les conditions de vie de nos concitoyens, a une nouvelle fois frappé. La loi NOTRe oblige à des modifications de la carte des intercommunalités dans le département : la communauté de communes Meuse et Semoy n'a pas assez d'habitants selon cette nouvelle loi pour perdurer dans son cadre actuel.
La folie du gigantisme de nos dirigeants est à l'ordre du jour : après les fusions de régions sans consultation des populations, et pour nous, Ardennais, cela signifie Strasbourg comme préfecture de région, voici l'obligation pour les communautés de communes d'avoir plus de 15 000 habitants : un gigantisme pour faire taire le besoin de proximité, de démocratie, un gigantisme pour faire croire que cela résoudra la crise économique, la question du chômage, sauf que ce qui pourrait améliorer la situation, c'est une augmentation des salaires, retraites et minima sociaux pour relancer la consommation et une ponction des profits indus pour développer les services publics, un gigantisme pour s'aligner sur les vœux du patronat et de la commission européenne.
L'avenir des habitants des communes de Meuse et Semoy, d'autres communes qui pourraient être concernées par un charcutage territorial, ne peut être réglé dans les couloirs de la préfecture, dans les arrangements entre élus plus soucieux de leur réélection que de l'intérêt de leurs concitoyens.
La communauté de commune Meuse et Semoy a une cohérence de territoire, de projets partagés. Les communistes exigent qu'une dérogation puisse permettre son maintien. L'Humain doit prendre le pas sur les logiques technocratiques !
Franck Tuot, conseiller régional communiste, vient d'écrire en ce sens au Premier Ministre.
Monsieur le Premier Ministre,
Les Français et les élus sont las de ce tripatouillage territorial qui est la trame de votre politique en direction des collectivités. Redécoupages des cantons, fusions des régions, regroupements de communes sont imposés par cette Europe libérale de la financiarisation à laquelle vous souscrivez. Sous le joug de cette politique d’austérité, les inégalités sociales et territoriales s’accentuent, les populations souffrent de cette fracturation identitaire, de ce que vous appelez l’apartheid social. La république déserte ces "no man’s lands" en fermant les uns après les autres les services publics.
C’est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, j’attire votre attention sur la situation des communes de l’intercommunalité Meuse et Semoy située dans le département des Ardennes et regroupant un peu moins de 14 000 habitants. La loi « NOTRe » impose aux EPCI de moins de 15 000 habitants de se regrouper pour être dans les fourches caudines de la loi.
Dans ces dispositions, à aucun moment les habitants, les élus ne sont consultés. Le contexte ardennais ne se prête pas à ce gigantisme. La grande majorité des élus de tous bords et des citoyens, rejettent ce regroupement ou démantèlement imposé qui n’est pas envisageable pour notre territoire.
La loi « NOTRe » doit s’appliquer dans l’esprit, du respect des territoires et de ses habitants, de cette Vallée Meuse et Semoy, forte d’une identité forgée dans les solidarités ouvrières remontant à la révolution industrielle. Je vous demande donc d’autoriser par dérogation le maintien de l’intercommunalité Meuse et Semoy dans sa structure actuelle.
Souhaitant que dans ce dossier la raison puisse l’emporter,

Catégories : Ardennes Lien permanent 2 commentaires

Commentaires

  • Entièrement d'accord, mais il faut aussi reconnaître que la politique mené par l'intercommunalité a fait baisser le nombre d'habitants.
    En sacrifiant les emplois industriels au profit d'infrastructures touristiques, en n'offrant aucune perspective d'avenir à la jeunesse...La communauté de commune a contribué a l'exode de sa population.

  • Mais crois tu que de supprimer la comcom sera mieux ? Avec Charleville/Sedan, ce sera la périphérie dont on ne s'occupe pas et avec Ardennes Rive de Meuse la guerre ! La question est bien celle des choix économiques des élus ! Pas mieux ailleurs !

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