La presse locale consacre ce matin tout un
article au manque de fréquentation des conseils d'habitants.
On sait que la période actuelle est peu propice aux essais de démocratie citoyenne et j'ai trop peu participé au conseil d'habitants, ayant multiplié les empêchements - avec je ne sais pourquoi, des réunions qui tombaient toujours aux mêmes heures que les conseils d'administration des lycées où je représentais la région - pour porter la critique.
Mais autre période, autre pratique : j'ai assisté à la dernière réunion dans mon quartier, ce qui m'a, à vrai dire atterrée, et je réfléchissais à ce que je dirai à la prochaine réunion : l'article du jour m'invite à m'exprimer plus vite.
C'est vrai que j'y avais été inquiète déjà : j'avais relu soigneusement la nouvelle charte qui vient d'être adressé aux membres des conseils d'habitants et j'avais découvert ce remarquable contresens : l'article 33 précise que "les membres du conseil ...inscrivent leurs actions dans le respect des valeurs de liberté, d'égalité, notamment dans sa dimension de neutralité politique et religieuse, et de fraternité. Je ne sais ce qu'est la neutralité politique ou tout du moins j'imagine bien ce que le maire a voulu sous entendre par là : éviter les débats politicards. Sauf que cela témoigne bien de sa conception de la politique : être pour ou contre une décision, car on soutient ou au contraire on s'oppose à celui ou celle qui l'a proposé. Mais c'est un remarquable contre sens : la politique c'est bien le débat sur les affaires de la cité et comment peut on faire fonctionner un conseil d'habitants, sans pouvoir parler du sujet même qui fonde les conseils d'habitants : comment améliorer le mieux vivre ensemble ?
Et j'ai assisté à un one man show : l'adjoint en charge de la démocratie participative fait preuve d'une évidente bonne volonté. Sauf qu'il confond parler et faire ! Alors, il parle, parle, là où il devrait être pour écouter. Sans parler des exposés imposés, intéressants au demeurant, mais qui semblent plus être là pour meubler et éviter la parole des habitants que pour une quelconque efficacité : trois quart d'heures d'exposé sur les règles du tri des déchets à une trentaine ou quarantaine de personnes ont certainement peu d'impact sur l'amélioration du tri. Alors que des messages simples, utilisant les modes de communication de la ville, de l'agglo, les panneaux électroniques, le journal ... pourraient rappeler les principales erreurs commises à l'ensemble de la population. Par exemple, la taille minimum des déchets pouvant être mise au tri. Ce serait une ligne sur un panneau électronique et ça marquerait. Là j'ai évidemment oublié ce qui a été dit précisément : impossible de retrouver sur internet ...
Un one man show pour défendre la politique de la municipalité.
Sauf que personne n'a envie d'aller à un conseil d'habitants pour entendre que la ville fait tout bien, sans parler des interdictions faites d'aborder certains sujets et des leçons et promesses de répressions : on n'est plus à l'école maternelle.
Car la meilleure gestion possible peut encore s'améliorer en écoutant des avis de tous : cela suppose une parole libre !
Enfin, il est évident que les conseils d'habitants se cherchent, sans même parler de la transformation en conseil citoyen pour rentrer dans les cadres de la politique de la ville décidée par le gouvernement. Ce serait sans doute bien que les habitants disent de quoi ils ont envie de parler sans subir les ordres du jour de la mairie. Laissons un peu de suspens ... j'ai quelques propositions à faire, mais je veux bien en porter d'autres à la prochaine réunion !
On sait que la période actuelle est peu propice aux essais de démocratie citoyenne et j'ai trop peu participé au conseil d'habitants, ayant multiplié les empêchements - avec je ne sais pourquoi, des réunions qui tombaient toujours aux mêmes heures que les conseils d'administration des lycées où je représentais la région - pour porter la critique.
Mais autre période, autre pratique : j'ai assisté à la dernière réunion dans mon quartier, ce qui m'a, à vrai dire atterrée, et je réfléchissais à ce que je dirai à la prochaine réunion : l'article du jour m'invite à m'exprimer plus vite.
C'est vrai que j'y avais été inquiète déjà : j'avais relu soigneusement la nouvelle charte qui vient d'être adressé aux membres des conseils d'habitants et j'avais découvert ce remarquable contresens : l'article 33 précise que "les membres du conseil ...inscrivent leurs actions dans le respect des valeurs de liberté, d'égalité, notamment dans sa dimension de neutralité politique et religieuse, et de fraternité. Je ne sais ce qu'est la neutralité politique ou tout du moins j'imagine bien ce que le maire a voulu sous entendre par là : éviter les débats politicards. Sauf que cela témoigne bien de sa conception de la politique : être pour ou contre une décision, car on soutient ou au contraire on s'oppose à celui ou celle qui l'a proposé. Mais c'est un remarquable contre sens : la politique c'est bien le débat sur les affaires de la cité et comment peut on faire fonctionner un conseil d'habitants, sans pouvoir parler du sujet même qui fonde les conseils d'habitants : comment améliorer le mieux vivre ensemble ?
Et j'ai assisté à un one man show : l'adjoint en charge de la démocratie participative fait preuve d'une évidente bonne volonté. Sauf qu'il confond parler et faire ! Alors, il parle, parle, là où il devrait être pour écouter. Sans parler des exposés imposés, intéressants au demeurant, mais qui semblent plus être là pour meubler et éviter la parole des habitants que pour une quelconque efficacité : trois quart d'heures d'exposé sur les règles du tri des déchets à une trentaine ou quarantaine de personnes ont certainement peu d'impact sur l'amélioration du tri. Alors que des messages simples, utilisant les modes de communication de la ville, de l'agglo, les panneaux électroniques, le journal ... pourraient rappeler les principales erreurs commises à l'ensemble de la population. Par exemple, la taille minimum des déchets pouvant être mise au tri. Ce serait une ligne sur un panneau électronique et ça marquerait. Là j'ai évidemment oublié ce qui a été dit précisément : impossible de retrouver sur internet ...
Un one man show pour défendre la politique de la municipalité.
Sauf que personne n'a envie d'aller à un conseil d'habitants pour entendre que la ville fait tout bien, sans parler des interdictions faites d'aborder certains sujets et des leçons et promesses de répressions : on n'est plus à l'école maternelle.
Car la meilleure gestion possible peut encore s'améliorer en écoutant des avis de tous : cela suppose une parole libre !
Enfin, il est évident que les conseils d'habitants se cherchent, sans même parler de la transformation en conseil citoyen pour rentrer dans les cadres de la politique de la ville décidée par le gouvernement. Ce serait sans doute bien que les habitants disent de quoi ils ont envie de parler sans subir les ordres du jour de la mairie. Laissons un peu de suspens ... j'ai quelques propositions à faire, mais je veux bien en porter d'autres à la prochaine réunion !