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  • La Sécurité Sociale du XXIème siècle, c'est le 100% sécu !

    La loi Touraine, promulguée au journal officiel d'aujourd'hui, est lourde de menaces, vis à vis des hôpitaux par exemple.
    Il y avait une chose positive, même si la mise en oeuvre annoncée était aussi lourde de menaces, c'était le tiers payant ! Cela avait au moins l'avantage de répondre à un besoin, celui de toutes celles et ceux qui hésitent à aller voir le médecin, car il faut faire l'avance des frais. C'était bien insuffisant et on aurait aimé que la loi supprime aussi les franchises par exemple, tout ce qui fait que les restes à charge entrainent des refus de soins, des retards, d'ailleurs facteur de dépenses supplémentaires pour la sécu pour cause d'aggravation de la maladie. Mais c'était mieux que rien !
    Et nous n'allons avoir qu'une demi-mesure, puisque le conseil constitutionnel a censuré ce qui correspond au tiers payant pour la partie mutuelle et qu'il va encore falloir payer chez le médecin le ticket modérateur, avant de se faire rembourser par sa mutuelle.
    La Ministre s'en contente, à croire qu'elle espérait cet avis du conseil constitutionnel pour se sortir de l'impasse dans laquelle elle s'était mise ! Car les médecins ont raison de dire que la gestion du tiers payant est compliqué, et les mécanismes envisagés étaient mortifères, par le rôle accordé y compris à des assurances privées : c'était un pas de plus vers la marchandisation de la protection sociale !
    Mais il y a une solution pour un tiers payant de progrès véritable ! Le PCF la propose depuis longtemps : le remboursement à 100% par la Sécurité Sociale des soins prescrits. Le bon sens de cette proposition fait qu'elle est de plus en plus reprise. Et ne dites pas que ça va couter cher ! Les patrons participent déjà au financement des complémentaires : ce financement pourrait aller dans les caisses de la sécu. Evidemment pour eux, ce n'est pas pareil et ils préfèrent financer une complémentaire alimentant les comptes d'une banque privée que la sécurité sociale, de l'argent public, qui appartient à nous tous !
    A la suite de la manifestation de Guéret de mai dernier sur les services publics, les organisations participantes à la convergence des services publics dans les Ardennes avaient décidé de s'inscrire dans la démarche des assises des services publics du XXIème siècle en commençant par une conférence-débat sur ce bien commun qu'est la Sécurité Sociale, une manière pour elles de fêter les 70 ans de ce progrès essentiel de notre société, créée à l'initiative d'Ambroize Croizat, ministre communiste à la libération : un anniversaire pour rappeler toute son actualité !
    Cette conférence-débat aura lieu le
    5 février à 18 h
    salle de Nevers à Charleville-Mézières.

    Venez y nombreux : on pourrait en profiter pour créer un collectif pour le remboursement à 100% par la sécu !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 5 commentaires
  • Formation professionnelle : surenchère de la droite et du PS

    Une fois n'est pas coutume et, alors que je répète qu'en ce  moment, la lecture de la presse locale donne au moins deux mauvaises nouvelles par jours, deux raisons de se mettre en colère, j'ai souri ce matin à la lecture de l'interview de B. Detrez, le président de la chambre des métiers et de l'artisanat des Ardennes : "C'est compliqué de résumer l'apprentissage en disant que chaque entreprise n'a qu'a prendre un apprenti..." et à très juste titre il rapproche la question de celle des raisons qui conduisent les entreprises à embaucher, leurs besoins. Je poursuivrais volontiers le raisonnement : la question essentielle pour les entreprises n'est elle pas celle de leur carnet de commandes ? Plein, il incite à l'embauche et le gouvernement n'a t-il pas tout faux avec sa politique économique de l'offre plutôt que de la demande ?
    Puisque j'ai commencé un article sur le sujet de la formation professionnelle, continuons ! Même si j'avais plutôt prévu d'attendre les actes des nouveaux élus régionaux pour ne pas me livrer à un pur procès d'intention.
    Tout d'abord un clin d'oeil vers les dires de J.L. Warsmann : il a si souvent répété qu'il fallait que chaque entreprise embauche un apprenti. Arrivé au coeur de l'exécutif régional, il est maintenant au pied du mur !
    Quelques mots sur les élus en charge de la formation professionnelle dans le grand est : des cumulards entre le vice-président G. Cherpion, par ailleurs député, et la présidente de commission, adjointe au maire à Reims, que l'on ne voyait plus guère à Châlons depuis les dernières municipales. Mais peut-être que la formation professionnelle est annexe. G. Cherpion connaît bien ces questions. Si vous voulez savoir pour qui il roule, juste un exemple : c'est lui qui a défendu une proposition de loi visant entre autre à supprimer le compte pénibilité. C'est vrai que celui - ci est une usine à gaz. Mais ce sont bien les organisations patronales qui ont voulu mettre plein de barrières pour faire en sorte que les salariés en bénéficient au minimum. Sauf qu'on pourrait le simplifier en donnant plus de droits pour les salariés : G. Cherpion voulait tout simplement supprimer toute possibilité d'une retraite un peu moins tardive pour ceux qui ont des métiers pénibles. On a compris : il roule pour le patronat ! Pour compléter ce trop rapide tableau, ajoutons que c'est la même élue qui est en charge de la jeunesse et de l'orientation : cela m'inquiète car on ne peut limiter la question de l'orientation à celle de la jeunesse d'autant plus que pour une bonne part, en ce qui concerne la jeunesse, l'état assume à  travers l' Éducation Nationale et c'est heureux car gage du même service public partout en France. La question de l'orientation pour les adultes est de plus en plus cruciale, d'autant que l'accès facile à un conseil en évolution professionnelle est le pendant nécessaire à la mise en place du compte personnel de formation, si l'on ne veut pas, qu'une fois encore, la formation n'aille qu'aux plus qualifiés, à ceux qui savent comment ça marche.
    Venons en enfin aux débats nationaux du moment. Avec une surenchère entre la droite et le PS sur l'adaptation nécessaire de la formation aux besoins des entreprises. Mais de quels besoins s'agit-il ? Encore faudrait-il qu'elles le disent ! Car à part quelques emplois très qualifiés, c'est surtout la multiplication des offres d'emplois en CDD qui multiplie le nombre d'emplois apparemment non pourvus ou des offres d'emplois farfelues pour ne pas dire scandaleuses, comme celles exigeant une grosse expérience professionnelle pour un salaire de débutant. Je ne reviendrai pas ici sur ma rencontre avec la ministre du travail ( vous pouvez retrouver mon article à ce sujet en cliquant ici). J'avais été épouvantée par sa vision de la société, sa méconnaissance de ce que c'est le service public, ce qu'est le monde du travail. Comme le gouvernement pratique une politique de droite, la droite ne sait faire que  de la surenchère sur la mise en oeuvre, sur les résultats, évidemment insuffisants quand on limite l'évaluation au taux d'insertion dans l'emploi, car la question n'est pas la mauvaise adaptation de la formation aux besoins des entreprises,  mais le nombre insuffisant d'emplois. Cette surenchère devient particulièrement criminelle  quand il s'agit des jeunes. Dans cette société qui évolue de plus en plus vite,  le besoin d'une formation longue, ouvrant le champ des possibles, émancipatrice,  est plus que jamais nécessaire. Mais, en surfant sur le désir de jeunes de quitter l'école le plus vite possible, sans se demander pourquoi, en surfant sur l'inquiétude des parents par rapport à l'avenir de leurs enfants, la droite et le PS surenchérissent sur le lien formation emploi : limiter la formation à la future insertion professionnelle évite de former des citoyens qui pourraient contester. Il faudrait, pour les défenseurs du capital, réserver l'acquisition des savoirs complexes à une élite, de préférence aux "héritiers" du patronat.
    Et pour mieux adapter la formation aux besoins immédiats de l'emploi, les voilà près à expérimenter de nouvelles décentralisations ! Est ce pour se confronter à une démocratie participative exigeante avec les salariés, les demandeurs d'emplois, auquel cas j'applaudirai à deux mains, ou pour le plaisir d'un pouvoir renforcé ? Le second me paraît malheureusement plus probable. C'est vrai que les mécanismes de la formation professionnelle sont complexes, souvent faits de compromis, mais le rôle de l'état est sans doute déjà trop faible pour garantir les mêmes droits partout et la concertation avec les organisations syndicales et patronales indispensable : la meilleure formation n'est elle pas celle qui évite la case chômage ? Il y a beaucoup de choses à améliorer mais ne changeons pas pour changer, pour permettre à des potentats locaux de se faire plaisir ou pour que le PS se décharge de sa responsabilité sur des régions passées à droite !

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Dans les Ardennes aussi, c'est définitivement NON au projet de réforme constitutionnelle contre l'état d'urgence.

    Voici le communiqué diffusé dans les Ardennes par la Ligue des Droits de l'Homme, la Libre Pensée, Attac et l'UD CGT

    TOUS SUSPECTS !

    Au niveau national, près de quatre-vingt dix organisations (associations, syndicats de salariés, d'étudiants, de magistrats, d'avocats, de médecins...) ont lancé un appel le 3/12/15 contre le projet de révision constitutionnelle sur l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Le Président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Il porte atteinte aux principes même de notre démocratie et à notre pacte républicain.

    Pour nous, c'est définitivement NON !

    NON au projet de déchéance de nationalité, NON à une démocratie sous état d'urgence, NON à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

    Nous n'acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n'offre aucune sécurité mais assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

    Ainsi selon l'article 6 de cette loi : « Le ministre de l'intérieur peut prononcer l'assignation à résidence, dans le lieu qu'il fixe, de toute personne résidant dans la zone fixée par le décret mentionné à l'article 2 et à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics dans les circonscriptions territoriales mentionnées au même article 2. Le ministre de l'intérieur peut la faire conduire sur le lieu de l'assignation à résidence par les services de police ou les unités de gendarmerie. »

    Avec ce projet, nous sommes TOUS SUSPECTS. Simples salariés, militants, représentants syndicaux... Chacun de nous peut dès lors être privé de liberté sur simple décision gouvernementale, hors de tout cadre juridique.

    C'est le retour de l'arbitraire royal !

    En conséquence, notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

    Dans les Ardennes, plusieurs organisations ont décidé le plan d'action suivant : tenue d'une conférence de presse / Lettre demandant aux députés et sénateurs de se prononcer contre ce projet de loi liberticide / Demande d'audience au préfet.

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire
  • B. Ravignon, ancien conseiller "écologie" de N. Sarkozy, voudrait il s'affranchir des lois de la nature ?

    Il persiste et signe : la coopération transfrontalière avec la Belgique permettant aux habitants d'aller se faire soigner dans le pays voisin est mauvaise pour l'hôpital de Charleville-Mézières, car non équilibrée : ce sont essentiellement des Français qui vont se faire soigner en Belgique au détriment de l'activité de l'hôpital du chef lieu ardennais, a-t-il redit lors des voeux à l'hôpital.
    Connait il la géographie de notre département ? A-t-il déjà regardé une carte ?
    Je résume pour des lecteurs lointains : le nord des Ardennes, c'est un massif forestier traversé d'un fleuve, la Meuse. La frontière avec la Belgique est essentiellement sur les hauteurs forestières, dessinant une espèce de presqu'île en Belgique, centrée par la Meuse, ce qu'on appelle la Pointe des Ardennes. La population. est essentiellement concentrée dans la vallée, de part et d'autre de la frontière. (Que mes amis des vallées de la Goutelle ou de la Semoy veuillent bien excuser ce schématisme, mais les habitants des vallées de ces deux affluents de la Meuse ne sont pas concernés par les propos de B. Ravignon : ils viennent se faire soigner à Charleville-Mézières parce que c'est plus proche.)
    C'est à dire que toutes les zones belges proches de Charleville-Mézières sont forestières, peu peuplées, pas de quoi justifier des hospitalisations en nombre de Belges.
    Par contre les habitants du nord de la vallée, et ils sont nombreux, sont beaucoup plus près des hôpitaux belges que des français. Alors, ils vont se faire soigner en Belgique. Est ce étonnant ?
    Les cliniques privées de Givet puis de Revin ont été fermées, sans que les pouvoirs publics ne s'en émeuvent, alors qu'elles avaient un vrai rôle de service public, sans que l'on ne redonne des moyens à l'hôpital de Fumay, depuis longtemps cantonné à un rôle de moyen séjour, avec toutes les difficultés que l'on connaît sur la prise en charge des urgences dans ce lieu, antenne du SMUR, dénué de tout moyen d'accueil quand le SMUR est sorti.
    Alors, oui, cela a commencé avec les femmes qui ont été accouché en Belgique, à Dinant et l'exigence de la population a été entendue puisqu'est actée maintenant la prise en charge par la sécurité sociale de soins en Belgique pour tous ces Ardennais du nord de la vallée.
    Alors oui, cette coopération transfrontalière n'est pas dans les deux sens : elle répond aux besoins des populations, en fonction des contraintes naturelles, géographiques.
    B. Ravignon veut ignorer le vrai problème, celui des moyens des hôpitaux fondés sur la tarification à l'activité, un terme d'ailleurs faux, puisque les tarifs ne correspondent pas aux frais engagés par les hôpitaux pour soigner tel ou tel malade, mais sont fixés arbitrairement, en fonction de choix politiques.
    Ce choix d'une tarification à l'activité, c'est celui des gouvernements de droite : il date de l'époque Chirac/Raffarin. Il a été confirmé à l'époque où B. Ravignon était conseiller à l'Elysée (et d'ailleurs depuis utilisé par le gouvernement socialiste, mais je serais trop longue si je rentrais dans cet article sur la catastrophe qu'est la loi Touraine).
    Ce mode de tarification instaure un déficit de principe dans tous les hôpitaux, ne leur donnant comme seule perspective que d'augmenter leur activité, pour faire des économies d'échelle et comme ils n'ont pas les moyens d'augmenter le nombre de malades de leur territoire (heureusement !!), c'est en entrant en concurrence avec les voisins avec toutes les conséquences que cela a eu, et a toujours, sur la fermeture des hôpitaux de proximité.
    N'en déplaise à B. Ravignon : c'est un autre mode de financement des hôpitaux qui est nécessaire, ce sont aussi des activités nouvelles à l'hôpital de Fumay. Ce ne sont pas les habitants de la Pointe qui sont responsables, ce sont les gouvernement successifs !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Non à un état d'urgence constitutionnalisé !

    On savait depuis longtemps que F. Hollande avait abdiqué toute réforme économique de progrès social. On a rêvé un peu plus longtemps de réformes sociétales marquant des progrès de liberté et de démocratie.
    C'était un rêve un peu fou, bien détrompé depuis !
    Dans sa volonté de recomposition à droite de la politique française, à l'Américaine - après la création des Républicains, on aurait celle des Démocrates, mais même les Américains sont en train de découvrir qu'il y a peut être une alternative plus à gauche à construire à cette époque d'un capitalisme moribond - F. Hollande se retrouve pris au piège de ses annonces sur la déchéance de nationalité, faites pour le plaisir de donner des gages à la droite. Une fois de plus, faute d'avoir un vrai projet de société, un projet pour tous ceux qui habitent sur le territoire de notre République, les socialos ont lancé un projet de division - les binationaux contre ceux qui n'ont qu'une nationalité -, une pure annonce de communication politicarde car tous les experts le disent : ce qu'il faut pour la sécurité, c'est plus de moyens pour la police et la justice !
    Comme l'a dit Gramsci : "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres."
    Et de fait, il nous faut prendre la mesure de ces monstres, le terrorisme, le FN ...
    La gravité de la situation nécessite de tout faire pour rassembler largement les Français dans l'action pour que les valeurs de notre République soient plus que jamais respectées, développées aussi ! Rassembler suppose effectivement des compromis mais pas des compromissions, pas des abandons de valeurs ! Car c'est sur ces valeurs que nous construirons le nouveau monde !
    Au delà de la question de la déchéance de nationalité, qui pourrait être l'arbre qui cache la forêt, c'est un véritable abandon des valeurs historiques de la gauche, la démocratie, la liberté qui est annoncé dans la réforme constitutionnelle avec un déséquilibre aggravé entre les pouvoirs exécutifs, législatifs et juridiques, des pouvoirs exorbitants donnés aux préfets.
    Tout cela pendant qu'il enfonce encore davantage notre pays dans le marasme économique et l'aggravation des inégalités.
    Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.
    Je vous invite à, comme je l'ai fait, aller signer cet appel en cliquant ici. Nous ne céderons pas. Pour nous, c'est définitivement non.

    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire