La presse locale d'hier est inquiétante :
impossible pour le journaliste d'obtenir la garantie de la
pérennisation de la carte Lycéo, cette carte qui permet aux
lycéens de ne pas débourser un sou pour louer leurs manuels
scolaires et a aussi un volet culture et depuis peu sport.
Ce n'est évidemment pas sur le nom de la carte Lycéo que se pose
la question : la Lorraine ne l'avait pas, mais avait un dispositif
tout aussi intéressant pour les lycéens. Et évidemment, il faut
uniformiser. Mais c'est bien sur le principe ! Car l'Alsace
n'avait qu'un dispositif d'aide pour les lycéens les plus
"pauvres".
P. Richert aurait tort, car le nivellement
par le bas, avec généralisation du dispositif alsacien, ce
serait une catastrophe pour de très nombreux lycéens !
A-t-il bien réalisé que, je vais dire 50%, car c'est très
approximatif mais proche de la vérité et facile à retenir, 50% des
familles ne paient pas d'impôts sur le revenu ... et ne font donc
pas partie des familles riches. A-t-il bien réalisé que beaucoup
de familles sont juste au dessus de ce seuil et qu'on ne peut pas
non plus les traiter de riches ! Alors, évidemment, il y a des
lycéens dont les parents sont riches, mais c'est une minorité !
Veut il créer une usine à gaz de contrôle des revenus des familles
pour exclure de ce dispositif les 10 ou 20% des lycéens pour
lesquels la carte Lycéo (ou son équivalent lorrain) n'a aucune
importance ? Evidemment non, c'est au contraire pour réserver
l'aide à une infime minorité et laisser plein de jeunes sur le
carreau !
P. Richert aurait tort car la gratuité de
l'éducation est au coeur des principes de notre République.
P. Richert aurait tort, car ce serait une
énorme faute politique, un cadeau au FHaine qui surfe
sur l'opposition entre les pauvres et les un peu moins pauvres. Il
faut en finir avec ces politiques qui fragmentent notre société,
qui essaient de se donner bonne conscience en aidant quelques uns
et en abandonnant les autres.
Il nous faut
des politiques de droits, pas de charité !
Et s'il ne sait pas comment financer, qu'il se batte contre les
dotations insuffisantes. Mais il faut aussi qu'il fasse des choix
pour les habitants de notre région, pas pour son prestige ou pour
le MEDEF ! La Lorraine et la Champagne Ardenne avaient su trouver
les financements pour les lycéens !
La démocratie, ce n'est pas uniquement sur
le choix du nom de la région ! Il faut écouter les protestations
que l'on entend à la suite de l'article d'hier !
L'avenir, ce n'est pas uniquement une idée à
donner à travers le nom de la région : il ne faudrait pas que
les politiques nous ramènent dix ans en arrière !
Car de fait, deux des trois noms proposés ont l'avantage de
tourner la région vers l'avenir, que ce soit la nouvelle
Austrasie, ce nom faisant le lien entre l'histoire ancienne et le
futur et le "nouvelle" change tout par rapport à ce qui n'aurait
été que nostalgie de l'époque féodale, quand à Acalie, depuis le
début, je dis que s'appeler des Acaliens et des Acaliennes, cela
fait science fiction et que comme la fusion des régions paraissait
un projet irréel (c'est d'ailleurs une catastrophe que cela
devienne réalité) nous étions dans la fiction, mais la science
fiction, la politique fiction, c'est aussi l'anticipation de
l'avenir ! Au cas où vous n'auriez pas compris, "Rhin Champagne",
cela ne me plait pas !
Et pour en finir avec la question de la carte Lycéo, l'abandon d'un système pour tous serait aussi très inquiétante sur les décisions que la région sera amenées à prendre pour les transports scolaires, une nouvelle compétence des régions.