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Chroniques estivales 5 : horreur ... PAIX !

Hier après midi, je rentre de cette forêt d'Ardennes que j'aime tant : silence peuplé des oiseaux, du bruissement des feuilles, de l'eau qui coule, si abondante, avec ces ruisseaux au bord desquels je m'assieds pour lire : en ce moment, La nouvelle société du coût marginal zéro de Jeremy Rifkin - j'y reviendrais : il y a à boire et à manger, le meilleur et le pire. Retour à la ville, et à ses contraintes, les embouteillages ! J'allume la radio et j'entends un message de paix d'une personnalité de l'église catholique. Je saisis rapidement qu'il y a eu un nouvel attentat ; où ? En Pologne puisqu'il parle des journées mondiales de la jeunesse ? Ou en France ? L'horreur encore de toute façon, où que ce soit !
Message de paix, de fraternité ...
Evidemment, je n'oublie pas ce que cela comporte de fatalisme, d'acceptation par toutes les religions révélées d'une réalité faite d'oppression par l'élite quelle qu'elle ait été au cours de l'histoire (féodalisme, capitalisme).
Mais ce message de paix ... Ce message que portait Jaurès lors de son assassinat.
Car face à la barbarie du nihilisme, c'est bien cet idéal de la paix, de la fraternité, du partage qu'il nous faut porter, faire partager ... et construire concrètement dans le monde d'aujourd'hui : l'idéal, non de la mort, mais de l'humain.
Et cela bien sur sans penser un seul instant que nous sommes dans la société des bisounours (cela fait partie de ce que je reproche au livre de Jeremy Rifkin). Nous sommes dans une société de lutte de classes ! Mais où les armes sont l'intelligence, la force du nombre, la solidarité.
Car ce qui fait l'essence humaine, c'est bien précisément que l'homme ne se conçoit pas en dehors de la société, de ses rapports avec les autres, qui permettent aux petits de l'homme, nés nus, démunis de tout, de s'élever dans cette humanité faite d'empathie, faite de transmissions sociales, qui font que l'humanité du XXIème siècle n'est plus celle de la préhistoire (ni d'ailleurs celle du XXème siècle !) : elle s'est grandit de l'apport de toutes les générations passées dans une évolution qui s'accélère vertigineusement. C'est le partage (non sans anicroche !) qui construit notre société. C'est cet idéal - appelons le fraternité - qu'il nous faut porter contre la barbarie, le désespoir du nihilisme.

Catégories : Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire

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