Les sénateurs
et sénatrices communistes ont eu, la semaine dernière, deux
initiatives fort intéressantes, l'une pour la suppression de
la loi El Khomri, l'autre sur l'hôpital.
J'aime mieux être dans la proposition que dans la polémique, mais là, vraiment, trop, c'est trop : l'abord de ces questions par le PS est indécente et je tiens à vous la raconter !
Sur la loi El Khomri tout d'abord : le 49.3 à l'Assemblée Nationale, la droite au Sénat qui avait complètement réécrit la loi, cela n'avait pu permettre une expression claire des élus socialistes. Mercredi dernier, la question était claire, puisque la proposition de loi déposée par le groupe communiste au Sénat ne comportait qu'un article abrogeant la loi El Khomri. Les sénateurs socialistes ont dans leur immense majorité témoigné de leur soutien à cette loi infâme ! (sauf Henri Cabanel, Jérôme Durain, Gisèle Jourda, Marie-Noëlle Lienemann qui ont voté pour la proposition du groupe communiste),
Jeudi, le débat, prévu depuis longtemps, était en plein dans l'actualité ! A la demande du groupe communiste, il s'agissait d'un débat sur l'hôpital. Les socialistes se sont exprimés par la voix de Catherine Génisson. Après avoir passé en revue tout ce que le gouvernement a fait pour l'hôpital (je ne reviens pas là dessus - tout demanderait commentaire, tellement il s'agit d'imposture), elle reconnaît que "les conditions de travail au sein de l’hôpital sont difficiles" et d'en donner comme première raison l'agressivité des patients. Suivent les cadences de travail, puis le sentiment de perte de reconnaissance. La mise en cause des patients est scandaleuse ! Même si l'agressivité augmente, elle reste très marginale. Il convient d'ailleurs de se demander si cette augmentation n'est pas largement favorisée par la méfiance entretenue dans la population vis à vis des fonctionnaires (enseignants, hospitaliers ...) par les médias et les gouvernements successifs pour favoriser des coupes sombres dans les services publics. Le patient bouc émissaire des difficultés des conditions de travail à l'hôpital ! Et la suite témoigne bien de la méconnaissance totale de la réalité de la souffrance au travail des soignants : ce n'est pas de reconnaissance dont ils ont besoin (sans doute une manière aussi pour C. Génisson de critiquer les patients qui ne diraient pas assez merci). Ce dont les soignants ont besoin, c'est de ne plus avoir constamment en tête l'idée qu'ils font mal leur travail parce qu'ils n'ont pas de temps, parce qu'il y a contradiction entre les besoins des malades et les consignes données pour faire des économies ...
L'épidémie de grippe actuelle montre bien à quel point l'hôpital va mal. Une fois de plus les lits sont en nombre insuffisant. La seule chose qui a changé par rapport aux années précédentes, c'est la communication ministérielle : M Touraine a choisi de prendre les devants, pour dramatiser l'épidémie, espérant ainsi éviter les critiques ... sauf que, comme ces prédécesseurs, elle n'a pas compris que la maladie ne s'adapte pas aux contraintes économiques et qu'il n'est pas possible d'avoir des taux d'occupation des lits hospitaliers proches de 100% toute l'année, car il y a des moments (la grippe, mais il y a aussi le verglas, la gastro, la chaleur ...) où il en faut plus qu'à d'autres.
Et je vous passe la répétition des messages sur la grippe à la radio : si vous avez le moindre soupçon de grippe, ne sortez pas ! N'allez donc pas travailler ! C'est bien contradictoire avec les jours de carence des arrêts maladie et les reproches pour absentéisme. Culpabiliser, culpabiliser ... il y en a marre !
J'aime mieux être dans la proposition que dans la polémique, mais là, vraiment, trop, c'est trop : l'abord de ces questions par le PS est indécente et je tiens à vous la raconter !
Sur la loi El Khomri tout d'abord : le 49.3 à l'Assemblée Nationale, la droite au Sénat qui avait complètement réécrit la loi, cela n'avait pu permettre une expression claire des élus socialistes. Mercredi dernier, la question était claire, puisque la proposition de loi déposée par le groupe communiste au Sénat ne comportait qu'un article abrogeant la loi El Khomri. Les sénateurs socialistes ont dans leur immense majorité témoigné de leur soutien à cette loi infâme ! (sauf Henri Cabanel, Jérôme Durain, Gisèle Jourda, Marie-Noëlle Lienemann qui ont voté pour la proposition du groupe communiste),
Jeudi, le débat, prévu depuis longtemps, était en plein dans l'actualité ! A la demande du groupe communiste, il s'agissait d'un débat sur l'hôpital. Les socialistes se sont exprimés par la voix de Catherine Génisson. Après avoir passé en revue tout ce que le gouvernement a fait pour l'hôpital (je ne reviens pas là dessus - tout demanderait commentaire, tellement il s'agit d'imposture), elle reconnaît que "les conditions de travail au sein de l’hôpital sont difficiles" et d'en donner comme première raison l'agressivité des patients. Suivent les cadences de travail, puis le sentiment de perte de reconnaissance. La mise en cause des patients est scandaleuse ! Même si l'agressivité augmente, elle reste très marginale. Il convient d'ailleurs de se demander si cette augmentation n'est pas largement favorisée par la méfiance entretenue dans la population vis à vis des fonctionnaires (enseignants, hospitaliers ...) par les médias et les gouvernements successifs pour favoriser des coupes sombres dans les services publics. Le patient bouc émissaire des difficultés des conditions de travail à l'hôpital ! Et la suite témoigne bien de la méconnaissance totale de la réalité de la souffrance au travail des soignants : ce n'est pas de reconnaissance dont ils ont besoin (sans doute une manière aussi pour C. Génisson de critiquer les patients qui ne diraient pas assez merci). Ce dont les soignants ont besoin, c'est de ne plus avoir constamment en tête l'idée qu'ils font mal leur travail parce qu'ils n'ont pas de temps, parce qu'il y a contradiction entre les besoins des malades et les consignes données pour faire des économies ...
L'épidémie de grippe actuelle montre bien à quel point l'hôpital va mal. Une fois de plus les lits sont en nombre insuffisant. La seule chose qui a changé par rapport aux années précédentes, c'est la communication ministérielle : M Touraine a choisi de prendre les devants, pour dramatiser l'épidémie, espérant ainsi éviter les critiques ... sauf que, comme ces prédécesseurs, elle n'a pas compris que la maladie ne s'adapte pas aux contraintes économiques et qu'il n'est pas possible d'avoir des taux d'occupation des lits hospitaliers proches de 100% toute l'année, car il y a des moments (la grippe, mais il y a aussi le verglas, la gastro, la chaleur ...) où il en faut plus qu'à d'autres.
Et je vous passe la répétition des messages sur la grippe à la radio : si vous avez le moindre soupçon de grippe, ne sortez pas ! N'allez donc pas travailler ! C'est bien contradictoire avec les jours de carence des arrêts maladie et les reproches pour absentéisme. Culpabiliser, culpabiliser ... il y en a marre !
Commentaires
Sur le vote de la proposition de loi des sénateurs communistes visant à l'abrogation de la loi travail à noter que le rénégat Robert Hue s'est abstenu.
Ce type je l'avais déjà catalogué comme un élément infiltré de la bourgeoisie comme le furent les Fiterman, Gayssot et Gorbatchev en URSS, lorsqu'il était venu à Charleville présenter la liste "Bouge l'Europe"
Avec l'affiliation du PCF au parti de gauche européen il reste du boulot à faire, camarades, pour retrouver le parti communiste des Thorez et des Duclos.