À tous les résignés de la
misère et des inégalités, j'ai envie de dire :
donnons nous une chance et votons pour JL Mélenchon
dimanche.
Bien sûr, quel que soit le résultat, ça ne
réglera pas tout.
Mais, quel que soit le résultat, le patronat et le
monde de la finance devront tenir compte de l'importance du
vote des insoumis à l'ordre capitaliste qui se seront
exprimés avec le bulletin de JL Melenchon: alors ne mégotons
pas.
Et, qui sait ? S'il était au second tour, ce serait
une chance pour notre pays et pour la paix en Europe et dans
le monde et ceci est à portée de main.
Mais quelque soit le résultat
il nous faut reconstruire une gauche démocratique,
sociale, écologiste, enrichie de toute la
diversité des insoumis au monde de la finance et des
inégalités, sur le terrain de la lutte et des solidarités
concrètes, en lien étroit avec le monde du travail, les
quartiers de nos villes, les campagnes si oubliées des
services publics.
Car quelque soit le résultat il va falloir se battre
contre le monde de la finance et les tenants du capitalisme.
Le contexte des élections législatives variera
évidemment selon les résultats des présidentielles.
Mais de toute façon elles devront servir à la
reconstruction de cette gauche, que ce soit, si par bonheur
Mélenchon était élu, pour participer à un vrai
changement et pas à un remake de 1981 et du tournant de la
rigueur de 83, ou que ce soit pour mettre en difficulté un
gouvernement au service du patronat
Reconstruire la gauche,
c'est bâtir un vrai projet pour la France et ses habitants,
de nationalité ou pas, dans la pluralité des attentes pour
autant qu'elles soient conformes au bien commun. Par exemple
( et pour ceux qui ont peur du communisme, peur sur
laquelle joue Hollande, cela devrait les rassurer) le
programme économique de Mélenchon n'est pas marxiste mais
keynésien (en gros la doctrine économique des socialistes
avant leur abdication devant la finance). Est ce suffisant
pour éviter un retour de bâton du monde de la finance même
si dans l'immédiat cela devrait améliorer les choses ?
Il faut en discuter.
L'avenir de la gauche ne passe pas par une France
Insoumise transformée en parti politique mais par un vrai
pluralisme. Le PCF a une conception beaucoup plus globale
des changements à faire plutôt que le catalogue revendicatif
de la FI où l'envie de plaire l'emporte parfois sur la
cohérence en particulier sur le plan écologique mais pas
que. Il faut s'en servir ! D'ailleurs Mélenchon et la France
Insoumise a tort de vouloir tant dire de mal du PCF. Il
s'aliène ainsi, non seulement des électeurs du PCF mais
aussi uns foule de gens, souvent devenus
abstentionnistes, autrefois électeurs du PCF, qui n'ont pas
accepté les participations communistes
aux gouvernements socialistes, en particulier celui de
Jospin, mais pour qui le rejet du PS par Mélenchon ne suffit
pas : à juste titre, ils estiment son programme
social-démocrate et bien loin du communisme auquel ils
aspirent et son anticommunisme les blesse.
Reconstruire la gauche, c'est
aussi laisser la place aux jeunes ! J'avoue que
j'en ai eu marre de la coordination du Front de Gauche dans
les Ardennes où j'ai parfois eu l'impression qu'il fallait
animer un club de retraités qui s'ennuyaient mais prêts à la
lutte des places plutôt qu'à aider la génération suivante à
prendre toute sa place dans la bataille politique comme au
moment des élections régionales. Et en disant cela, ce n'est
évidemment pas pour dire que les retraités n'ont pas un rôle
à jouer : ils ont l'avantage du temps et de l'expérience
mais cela doit toujours être avec le souci de la
transmission et par exemple je ne comprendrais pas qu'un
retraité de la France insoumise se présente contre Igor
Nivelet candidat du PCF dans la valleye alors que j'ai tout
fait pour qu'un plus jeune reprenne le flambeau.
Dans l'immédiat, on vote Melenchon dimanche :
chaque voix sera un signal contre le monde de la finance et
pour une France plus juste.