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  • Chronique estivale n°2 : les pratiques démocratiques doivent s'enrichir, pas se rabougrir !

    Ce premier semestre 2017 laisse un goût amer : les dirigeants de notre pays ont été choisis par moins d'un quart des votants au premier tour de l'élection présidentielle, moins d'un cinquième des Français en âge de voter, compte tenu de l'abstention ... et encore ... le choix de certains n'a été que ce qu'ils considéraient comme un vote utile contre le FN, pas un vote d'adhésion au projet macroniste !
    Depuis le début de la Vème république, les communistes se sont constamment prononcés contre ce régime présidentiel : il vient une fois de plus de montrer son incapacité à représenter la diversité de nos concitoyens et la dernière réforme, transformant les élections législatives en un troisième tour de l'élection présidentielle n'a fait qu'aggraver la situation de non représentativité !
    D'où une première conclusion : il faut changer ce régime présidentiel, changer la constitution.
    Sous des formes différentes, l'importance de la participation aux primaires, de droite, comme de gauche et le succès de mouvements prétendant se différencier des partis politiques montre la volonté des Français de s'impliquer dans les choix, tout comme le désaveu des pratiques actuelles. Autre constat, c'est l'importance, à la fois de l'abstention aux élections législatives et du vote pour les candidats de la République en Marche, traduisant le sentiment que les jeux étaient faits, mais aussi un désir d'efficacité : puisque Macron était élu, il fallait lui donner les moyens : "on a essayé la droite, la gauche, essayons Macron !" presque comme on avait entendu "on a essayé la droite, la gauche, essayons le FN !"
    A des degrés divers, cela témoigne de l'attente forte de nos concitoyens de changements, de progrès social et de leur capacité à se mobiliser dans ce but.
    Cela n'exclut malheureusement pas une perte de repère idéologique forte, avec par exemple une confusion totale entre la gauche et le PS, alors même que l'équipe dirigeante de celui-ci n'incarne plus les valeurs de gauche, mais seulement celles du renoncement au progrès social ! Confusion totale aussi sur le sens des impôts : j'y reviendrai dans une prochaine chronique. Plusieurs explications à ceci : des alternances gouvernementales entre la droite et le PS pour faire des politiques très proches, soumises aux doctrines ultralibérales, une concentration des médias dans les mains du grand capital, l'échec du socialisme dans les pays de l'est, théorisé comme l'impossibilité du communisme en général ...
    Le capitalisme a toujours su se maintenir en s'aidant de son emprise idéologique sur les peuples : ceci est plus que jamais vrai : ne baissons pas la garde de la bataille idéologique et en particulier diffusons L'Humanité, le seul quotidien non soumis au capitalisme.
    Le renoncement des dirigeants successifs de notre pays et des autres dirigeants européens devant les exigences des grandes multinationales, et le CETA est un exemple de ces renoncements (voir l'article de Patrick Le Hyaric sur le site de l'Humanité en cliquant ici),  a dramatiquement accru les inégalités dans notre pays et en Europe, faisant croire à l'impossibilité d'une alternative de progrès social, tout en constituant le terreau à la division des pauvres entre eux, les politiques de charité, à l'opposé des politiques de droit pour tous y contribuant largement : prenons comme exemple les aides à la complémentaire santé. Elles sont distillées au gré de dirigeants en quête de popularité, alors qu'il faudrait une prise en charge de tous par une branche maladie de la sécurité sociale, remboursant tous les soins prescrits à 100%. Ne pas renoncer face aux grandes multinationales, c'est donner plus de droits aux salariés, contre le pouvoir patronal, c'est la proposition de loi des députés communistes (à retrouver en cliquant ici) pour la sécurisation de l'emploi et de la formation, à l'opposé de la précarité et des cadeaux aux multinationales des futures ordonnances que les députés de la République En Marche viennent d'autoriser le gouvernement à prendre.
    La démocratie ne peut être que politique ; elle doit être aussi économique et sociale avec des droits pour décider des orientations économiques et sociales à ceux qui sont les créateurs de la richesse, aux travailleurs !
    Je terminerai cette chronique, par une dernière remarque : le mépris souvent affiché pour ceux qui n'ont pas bien voté. Le "bien" est évidemment variable selon là où on se place dans  l'échiquier politique, mais cela concerne dans tous les cas les classes populaires ou plus précisément, ceux qui n'ont pas fait d'études et témoigne d'une méconnaissance totale des réflexions qui accompagne ces votes traités d"'imbécile", une réflexion qu'il serait plus important de prendre en compte que de mépriser. Les questions sont complexes mais c'est plutôt leur simplification à l’extrême, portée par l'ultralibéralisme, entre le "il n'y a pas d'alternative" et le "c'est de la faute des étrangers" qui décourage l'intervention populaire. C'est aussi aux élus à s'investir pour ne pas être dans la délégation, mais dans le débat avec ceux qu'ils représentent !
    La démocratie c'est le suffrage universel, mais ce n'est pas que cela : c'est aussi le débat sans céder à la facilité, et l'action !

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  • Chronique estivale n°1, de tout un peu, en finissant par Ardennes Forge

    Le temps a passé depuis mes dernières expressions sur ce blog, limitées d'ailleurs depuis la fin de la séquence électorale de cette année à deux sujets particuliers, la situation des Ardennes Forge et je vais d'ailleurs y revenir dans cette chronique et la question de l'obligation vaccinale, histoire de donner des éléments de réflexion - il s'agit là d'un sujet assez symbolique où les contradictions entre les intérêts capitalistes et le bien commun troublent les esprits !
    Et l'actualité s'est emballée, confirmant surtout la rupture politique que constitue l'arrivée de Macron et de ses équipes au pouvoir, une rupture au service du capitalisme et des intérêts de quelques uns, confirmant aussi la fragilité de ce capitalisme moribond : cette rupture, son danger, les communistes l'ont largement dénoncé pendant les campagnes électorales et il va falloir continuer à en démonter tous les aspects pour mieux faire comprendre à ceux qui attendent pour voir, mais il est aussi nécessaire d'analyser tout ce qui s'est passé depuis un an, les nouvelles pratiques politiques, comme je l'avais évoqué dans un de mes articles à retrouver en cliquant ici mais pas que et plus globalement la complexité des rapports sociaux dans ce XXIème siècle pour mieux cerner les conditions d'un retour au progrès social, nous évitant que les soubresauts de ce capitalisme finissant ne détruisent davantage les gens et la planète.
    Et si l'actualité s'est emballée, j'ai pris mon temps, le temps de la randonnée sur les côtes bretonnes, quoi de mieux pour réfléchir, le temps aussi de m'occuper de mes petits enfants avec cette question angoissante : quel monde laissons nous à ceux qui, comme les deux qui sont à côté de moi, jouent dans l'insouciance que l'on a à trois ou quatre ans ?
    Alors, évidemment, je ne vais pas rattraper mon retard d'actualité, mais plutôt vous faire part de quelques unes de mes réflexions de l'été, assez confuses, mais les écrire est aussi un moyen de les démêler même si c'est par bribes : ce sera pour mes prochaines chroniques estivale, car pour aujourd'hui, juste quelques flashes qui me reviennent sur l'actualité de fin juin et juillet.
    - Le comique de la rencontre entre Macron et Poutine, alors que les médias dominants et autres soutiens au nouveau président de la République avaient caricaturé des déclarations de JL Mélenchon parlant de discuter avec le président russe pour avancer dans la recherche de la paix au moyen Orient. Et oui, la paix ne peut passer que par le dialogue avec tous les peuples (et donc avec leur dirigeants). Dialoguer ne veut pas dire tenter de séduire, comme semble vouloir le faire Macron avec Trump, confirmant ainsi son soutien à l'idéologie ultralibérale d'outre Atlantique.
    - Sur la situation nationale, j'ai retenu le rôle irremplaçable de L'Humanité pour dénoncer l'enrichissement de la ministre du travail. Avec une question de fond sur la différence entre éthique et légalité : elle n'aurait rien fait d'illégal et pourtant quel scandale vis à vis de tous ceux qui ne vivent que de leur travail ! Et quel témoignage de l'éthique du macronisme : s'enrichir en écrasant les autres ! Et pour la note comique, Mélenchon qui se plaint de travailler au mois d'aout et la nuit ! Qu'il dénonce les pratiques antidémocratiques de la République En Marche, soit ! Mais pour le reste, c'est faire preuve de méconnaissance du monde du travail : qu'il pense donc à tous ceux qui accumulent les heures de travail dans les hôpitaux par exemple, y compris la nuit et le dimanche !
    - Sur les Ardennes enfin, ces élus qui veulent cacher la réalité ! Rien de dramatique dans les retards des travaux de la nouvelle école de la marionnette ! Et comme l'on comprend que le directeur de l'école ait envie que l'inauguration soit une réussite, servant à faire rayonner cette école, qu'il souhaite accueillir la ministre de la culture dans un beau cadre. Mais dans son orgueil, le maire de Charleville-Mézières ne veut pas décaler la date de l'inauguration, prétextant que les travaux seront finis à 95%. Sauf que c'est bien souvent la dernière touche qui donne l'ambiance ! Et il a déjà pratiqué ce gâchis avec le musée Rimbaud. Cacher la réalité aussi des Ardennes Forge (pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, cliquez ici) : ils s'en sont tous mêlés, les trois députés des Ardennes, le président de la communauté d'agglomération, tous membres des Républicains ou assimilés, pour mettre un point final à l'affaire dans les plus mauvaises conditions possibles pour ces salariés, en les renvoyant vers la négociation individuelle de chaque cas, c'est à dire dans l'asymétrie du salarié isolé face à la toute puissance de l'administration des AGS. Sans doute fallait il éviter de rappeler le fond de l'affaire, cette entreprise sortie des cendres de Thomé Génot à travers de nombreuses magouilles ou de demander au conseil général un coup de main, lui qui a su dilapider l'argent public comme nous le dénoncions en 2008 : retrouvez donc un de mes articles de l'époque sur mon ancien blog en cliquant ici.

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