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  • L'absurdité des contrats aidés ... et de la décision gouvernementale

    L'existence des contrats aidés repose sur un postulat misérabiliste : certains seraient incapables d'avoir un vrai emploi et à ce titre l'état aide leur employeur à financer salaires et cotisations sociales, ce qui n'empêche que le travail effectué est très réel, avec souvent un rôle de service public et qu'il correspond plutôt à une façon détournée pour l'état d'améliorer l'ordinaire des communes ou des associations (les principaux employeurs de contrats aidés) en prétextant agir pour l'emploi, avec ce terrible inconvénient que l'augmentation des dotations aux communes ou des subventions pérennes aux associations permettraient des emplois stables, de bonne qualité, plutôt que cette précarité. Sans parler de l'Education Nationale qui a multiplié les contrats aidés, en particulier pour l'accompagnement des enfants en situation de handicap.
    Contribuant à la précarité de l'emploi, il s'agit d'un mauvais système pour permettre une insertion durable dans l'emploi : de fait, associations et communes ont intérêt à changer de salariés à la fin du contrat, pour pouvoir continuer à bénéficier des aides. Il s'agit bien d'un système absurde.
    Macron & Co n'ont vu qu'un aspect de ce système absurde : les économies à réaliser en les supprimant, témoignant ainsi de leur méconnaissance totale de la réalité des communes, des associations, ni du travail que ces salariés réalisaient. Economiser ainsi sur le travail, c'est appauvrir notre pays.
    La suppression des contrats aidés pourrait être une bonne chose, si elle était organisée et à budget de l'état constant, en transférant les masses budgétaires actuellement consacrées aux contrats aidés sur les dotations aux collectivités, les subventions à la vie associative, l'augmentation du budget de l'Education Nationale ...
    La décision de supprimer les contrats aidés telle quelle rajoute de l'absurdité à de l'absurdité et n'aura comme conséquence que de diminuer les services publics !

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  • Chronique estivale n°3 : les dessous de l'imposture de la baisse des impôts !

    Peut-être est il intéressant de faire un tout petit peu d'histoire pour mieux comprendre la signification de l'impôt.
    Les impôts n'ont jamais été populaires, et pour cause : ils sont un prélèvement sur les ressources de chacun ! Et un prélèvement qui, historiquement, ne servait pas le peuple comme la dime, dont le but était de fournir des ressources à l'église ou les impôts prélevés par les seigneurs et rois, leur permettant de mener une vie fastueuse sans travailler et même de guerroyer, troublant ainsi la vie de la majorité des femmes et des hommes qui n'avaient que faire de ces combats de pouvoir. Parfois, quand même, l'oligarchie dirigeante en utilisait une part pour des travaux utiles à tous comme les canaux ou routes.
    Avec, en France la révolution de 1789 et les évolutions démocratiques dans les autres pays, l'impôt change en principe de sens : ce n'est plus le prélèvement du monarque sur le peuple, mais le prélèvement du peuple sur les ressources du peuple pour des travaux d'intérêt collectif, pour une utilisation décidée démocratiquement. Je vous fais grâce des épisodes de l'empire et de la restauration et des détails historiques pour rester dans la signification profonde : avec la République, l'impôt devient l'argent public, un instrument de mise en commun des richesses du pays. Progressivement, après la première guerre mondiale l'impôt devient aussi, à la suite des luttes, un instrument de redistribution.
    L'impôt républicain, c'est donc le fondement de la vie en commun.
    Oui, mais ... N'oublions pas que la révolution de 1789 a été une révolution bourgeoise, la prise de pouvoir, non pas du peuple, non pas des travailleurs, mais de la bourgeoisie, de ceux qui possèdent le capital. Pas de suffrage universel à l'époque, mais un suffrage censitaire et il faudra même attendre 1945 pour que les femmes aient le droit de vote ! Et malgré le suffrage universel la bourgeoisie a gardé tous ses pouvoirs, sous des formes différentes : j'y reviendrai dans ma prochaine chronique.
    Intéressant aussi de rappeler quelques chiffres !
    En 2017, la loi de finance  prévoit des recettes fiscales nettes de 292 milliards d'euros dont un peu plus de la moitié provient de la TVA, un peu moins du cinquième de l'impôt sur le revenu, un peu plus du septième de l'impôt sur les sociétés et à peu près la même somme des autres impôts, dont l'ISF et la taxe sur les produits pétroliers (Références et chiffres exacts en cliquant ici, mais j'ai choisi de volontairement ne donner que des approximations pour vous permettre de mémoriser !).
    L'importance de la TVA doit être soulignée, car trop souvent, on entend dire que certains ne paient pas d'impôts : or, tous paient la TVA ! Et il s'agit bien de l'impôt le plus injuste : payé au fil de l'eau, en faisant ses courses, il a trop tendance à être oublié, mais la part du revenu consommé est plus importante pour les ménages les plus modestes et donc, proportionnellement à leur revenu, ce sont eux qui en paient le plus !
    L'imposture de la baisse des impôts :
    L'impôt, c'est ce qui fait République et nous en avons besoin pour l'école, la justice, les équipements collectifs, tous les services publics ...Il ne s'agit donc pas de les baisser, mais d'en envisager une autre répartition et d'améliorer la démocratie dans les décisions prises sur l'utilisation de l'argent (et la passivité des députés de La République En Marche n'est pas un bon signe du contrôle par le parlement des décisions gouvernementales !). Très curieusement, les décisions de baisse annoncées ne touchent pas à la TVA. Ceci témoigne bien de la volonté de communiquer, la TVA étant le plus mauvais impôt en terme de communication, de communiquer pour mieux cacher le but recherché : réduire avant tout l'impôt des plus riches, aller en sens inverse de l'histoire, en sens inverse de la redistribution, en sens inverse des freins nécessaires à un développement économique anarchique, destructeur de la planète et des hommes, dominé par la recherche du profit. Si besoin encore d'une preuve, le coup de frein donné par Macron à la mise en place d'une taxe européenne sur les transactions financières, qui outre l'intérêt de doper les ressources de l'Europe, freineraient les jeux boursiers, si délétères à l'économie. Sans parler de l'annonce de la suppression de la taxe d'habitation : certes une réforme est nécessaire pour rendre les impôts locaux plus justes, mais là, il s'agit bien de priver les communes de possibilité financière, en particulier celles qui ont des services publics locaux de qualité, contribuent au sport ou à la culture pour tous. Bref, la baisse des impôts va surtout diminuer la qualité de vie, obliger à payer des services jusque là gratuits (avec un effet contradictoire sur le pouvoir d'achat avec celui annoncé) ... et encore une fois servir avant tout les plus riches

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  • Parking de l'hôpital Manchester

    A défaut d'actualités, la presse locale reprend en ce mois d'août quelques marronniers, pas forcément inintéressants d'ailleurs, car permettant de faire le point.
    Dommage que celui sur le parking de l'hôpital ,avec l'épisode 2 aujourd'hui, soit l'occasion d'opposer personnels et utilisateurs, mais c'est vrai que quand on fait appel à l'avis de celle qui a été la candidate du FHaine sur la circonscription de Sedan/Vouziers, évidemment, cela démarre par des propos générant dispute, rejet des difficultés sur les autres.
    Car la situation est complexe ! Pour les habitants du quartier aussi ! De l'espace se libérera avec la finalisation de l'opération de renouvellement urbain du quartier et le départ des gens du voyage, quand ils auront un autre lieu (au fait, le maire dénonçait l'absence de solution apportée par la précédente municipalité. A-t-il compris que ce n'est pas si facile que cela ?!!!)
    Pour l'instant, il faut faire avec et trouver la meilleure solution pour tous !
    C'est vrai que l'immobilisme de la direction de l'hôpital n'aide pas !
    La situation, déjà compliquée, s’est dégradée avec l'arrivée de la polyclinique puis fortement avec la mise en place d'une barrière sur l'espace devant la nouvelle entrée, car même si c'était très désordonné, l'espace permettait de déposer quelqu'un, de se garer quelques minutes.
    Le collectif de défense de l'hôpital s'est intéressé à la question, avec un premier résultat, l'existence de deux places de dépose minute devant l'entrée. C'est notoirement insuffisant.
    Et la direction de l'hôpital avait promis une étude qui à ma connaissance a été votée en conseil de surveillance : il serait bien que les résultats en soient connus. Car il faut connaître les besoins des personnes extérieures à l'hôpital venant en consultation, en visite, sortant d'un service d'hospitalisation, qu'ils viennent en taxi, en ambulance ou en voiture particulière : certains sont parfaitement valides ... mais d'autres ont de gros problèmes de mobilité !
    Le collectif de défense de l'hôpital avait été alerté par une personne âgée venue chercher sa femme handicapée à la sortie d'une hospitalisation en chirurgie ambulatoire ... mais depuis les témoignages se sont multipliés. Il n'est pas normal qu'une personne en situation de handicap renonce à venir voir son conjoint hospitalisé, uniquement du fait des difficultés de stationnement.
    Et il faut aussi régler aussi bien que possible la question du stationnement du personnel, sans que ce ne soit la loi du plus fort, du plus gradé, sans jouer sur les mots : urgences par exemple ne veut rien dire, puisque les personnels sont en poste et que les seuls personnels ayant besoin de se garer rapidement sont les personnels en astreinte ! Les règles doivent être les mêmes pour tous, médecins ou ASH : pas de places réservées attribuées à des personnes, source de perte d'espace, mais des places réservées à des fonctions qui le justifient : le personnel d'astreinte, mais aussi, sans nul doute pour celles et ceux qui commencent ou finissent en milieu de nuit.
    L'indiscipline de tous complique ... mais elle est facilitée par l'absence d'informations et les privilèges accordés à certains !
    L'immobilisme de la direction n'aide pas ! Quant au maire, il ne peut se contenter de ses deux places de dépose minute : il est aussi président du conseil de surveillance de l'établissement et à ce titre doit exiger que la direction de l'hôpital fasse un effort.
    Où en est l'étude ? D'après une adjointe, c'est le bon moment, puisqu'il faut aussi faire un plan d'accessibilité !
    Sans doute, une partie de la solution passe par du personnel d'accueil : aider les personnes handicapées à rejoindre le service pendant que le chauffeur de la voiture va la garer plus à distance par exemple ... et faire la chasse aux personnes valides qui ont peur de marcher 5 mn ! Ou par des bons d'autorisation d'entrée dans l'enceinte décernés par le personnel des services pour ceux qui en ont besoin.
    Mais l'immobilisme de la direction et du maire crée une situation explosive ! Et ce serait tout économie pour la société ! Car certains, du fait des difficultés préfèrent le VSL remboursé par la sécu à l'accompagnement par un proche, uniquement du fait de ces difficultés de stationnement ! Mais faciliter l'accueil est une vision répondant aux besoins, pas aux tristes règles de gestion hospitalière actuelles !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire