La conférence régionale regroupant des délégués des trois régions d'Alsace, Champagne Ardenne et Lorraine s'est tenu le 27 juin et les communistes viennent de valider le choix fait : lancer un appel à tous ceux qui cherchent à oeuvrer pour une alternative à gauche pour coélaborer avec eux une plateforme régionale et une liste de large rassemblement au premier tour.
Ces élections régionales seront cruciales, avec deux enjeux majeurs :
* Soit les régions seront au service de la solidarité et de l'égalité, soit elles seront au service de la compétitivité et des inégalités.
Nous considérons que les régions n'ont pas vocation à être des relais de la politique gouvernementale et européenne. Au contraire.
* Soit on construit une issue véritablement de gauche à la crise politique, soit c'est l'enfoncement dans une situation qui bloque tout espoir.
Le gouvernement Valls-Hollande persiste et signe dans une politique qui mène le pays droit dans le mur malgré les messages de désaveu envoyés par le peuple, ses défaites électorales, marquées par une abstention record. La soumission au MEDEF et à la finance laisse le champ libre aux destructions massives d'emplois alors que les aides aux entreprises n'ont jamais été aussi importantes.
La politique d'austérité, conjuguée à une réforme territoriale qui éloigne les lieux de décision des citoyens conduit à une attaque sans précédent des services publics. Elle anéantit toute ambition de prendre à bras le corps la question pourtant vitale de la transition écologique.
Cet échec, après celui du gouvernement Sarkozy-Fillon, fait le lit du Front National, dont les thèses, même déguisées derrière un discours pseudo-social, restent capitalistes, autoritaires, xénophobes, destructrices des droits des travailleurs et des liens de solidarité et de fraternité qui unissent les citoyens.
Dans ce climat politique délétère, des calculs cyniques misent sur l'installation d'un tripartisme, où un FN banalisé et captant la colère, permettrait soit à la droite, soit au gouvernement actuel d'être élus en 2017 pour continuer la politique libérale exigée par les puissances d'argent et les dirigeants européens.
Les élus communistes et du FDG (Front de Gauche), en Lorraine, en Champagne-Ardenne, ont participé, au sein des majorités de gauche de ces deux anciennes régions, à conduire des politiques utiles au bien-être, au développement solidaire et durable: nous ne voulons pas qu'elles soient bradées.
Aujourd'hui, il s'agit de permettre plus d'avancées dans les politiques régionales pour combattre les effets ravageurs des logiques libérales: mobiliser plus de moyens financiers, donner plus de pouvoirs aux citoyens : cela ne peut se faire dans la soumission au gouvernement et au MEDEF !
Nous voulons co-élaborer un pacte pour une région solidaire, citoyenne, démocratique, écologique.se donnant comme objectifs le développement de l'emploi pour la réponse aux besoins de chacune et chacun, la promotion de l'égalité et de la solidarité entre les personnes et les territoires, la transition écologique, la démocratie citoyenne.
Cela nécessite de combattre les politiques d'austérité et de porter des projets en région en rupture avec le modèle économique actuel.
Le texte de départ du projet de pacte, adopté par la conférence régionale, s'organise autour de six thèmes :
- le combat contre les politiques d'austérité
- le développement de l'emploi contre la financiarisation de l'économie
- la promotion de l'égalité et de la solidarité entre les territoires
- la transition écologique
- l'égalité et la solidarité entre les personnes, le mieux vivre ensemble
- la démocratie citoyenne.
Sans ordre de priorité, évidemment !
Je vous développe ces thèmes dans les jours à venir !
Le blog de Michèle Leflon - Page 56
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Elections régionales : les communistes prennent toutes leurs responsabilités !
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Rêveries du jour ..., Grèce, commission permanente du conseil régional ...
La route de Chalons est longue et m'inspire bien souvent des idées, à partager avec vous, ce que je concrétise rarement, pour ne pas me soumettre à l'exercice de les ordonner avant de les coucher sur l'ordinateur, de faire des choix...
Mais j'ai aussi pris l'habitude de vous donner quelques éléments sur les commissions permanentes au conseil régional. Et il y en a eu une aujourd'hui !
Et franchement, ne parler que des dossiers de la commission permanente me paraît dérisoire aujourd'hui !
Car le peuple grec vient de nous donner une magnifique leçon de courage en ne cédant pas à la peur. Ce résultat au référendum de dimanche, si massif de soutien au gouvernement grec, j'ai à peine osé y croire hier soir ! Il ouvre des portes nouvelles pour toute l'Europe, celles qui conduisent vers la fin de la domination par les banques, vers la fin de cette aberration de pays soit disant démocratiques, dont les gouvernements abdiquent leur liberté pour la soumettre aux ordres des oligarques européens, de cette espèce d'élite qui mélange politique, finances et intérêts sinon privés, du moins de leur caste de privilégiés !
Et, non la nuit n'avait pas démenti la nouvelle d'hier soir ! Plus de 61% ! Malgré le déchainement médiatique européen, les Grecs ont dit non aux exigences intolérables des gouvernements européens, plus soucieux d'un risque de contagion dans leur pays de cette effervescence citoyenne que des intérêts de la Grèce et de l'Europe.
La journée apporte une nouvelle information, un peu déroutante : la démission du ministre de l'économie grec. Pas un désaveu du tout, simplement un gage donné par Alexis Tsipras aux institutions européennes : un accord doit être trouvé ! Et mieux vaut éviter les questions de forme pour se concentrer sur le fond !
Car - c'est sans doute le plus intéressant pour les autres peuples européens - pas question pour le gouvernement grec d'accepter de sortir de la zone euro. Il s'agit bien de transformer les règles européennes pour qu'elles soient favorables aux peuples, pas aux banques. Et on y a tous intérêt ! Pour avoir quelques idées de propositions concrètes, allez donc voir cet article sur le site d'Economie & Politique en cliquant ici.
Les nouvelles du jour, c'est aussi le congrès du PG ce week end avec cette insupportable contradiction entre des militants qui ne parlent qu'assemblées citoyennes, la parole au peuple ... et autres déclarations d'intention et un Jean Luc Mélenchon qui s’autoproclame déjà candidat aux élections présidentielles de 2017 ! Entre deux, il y a les luttes : ça peut changer les choses ! Entre deux, il y a les élections régionales ; ça c'est du concret. Sur ce sujet, le vote des militants communistes sur la nouvelle région ACAL s'étant terminé ce soir, je vous donne dès demain des informations sur notre manière de voir les choses !
La commission permanente du conseil régional : il y a aussi les "avants". Les "avants", c'est cette question qui me trottait depuis un moment : "Y aura-t-il bien, comme tous les ans, une réunion fin août entre le président et les vice-présidents, comme il y en a tous les lundis ... sauf quand Jean Paul Bachy a autre chose à faire, des réunions habituellement stoppées entre le 14 juillet et le 20 août ?" Et bien, non, cette année, il faudra attendre le 7 septembre ! Pourtant, il y a une décision budgétaire modificative à préparer et pas des moindres, puisqu'elle doit permettre que tout ne s'arrête pas le 1er janvier, en attendant que la future assemblée régionale se mette en ordre de marche et vote son premier budget en avril ou mai ! Et on imagine mal par exemple qu'il n'y ait plus de formations de demandeurs d'emploi. Alors, les services vont préparer, sans ligne directrice politique. Ils vont le faire consciencieusement mais qui va arbitrer ? Dans l'urgence en une semaine en septembre, comme pour se débarrasser d'une tache ennuyeuse ! Cela donne la désagréable impression que les rats quittent le navire ! Evidemment, l'engagement pris devant les électeurs était pour 4 ans. Cela fait plus de 5 ans. Evidemment, la fusion des régions risque de réduire à néant des efforts menés depuis dix ans pour avoir des dispositifs adaptés à notre région, avec sa faible densité de population, des dispositifs construits en concertation avec les intéressés. Mais nous n'avons pas été élus pour sombrer dans le découragement ! Et même si ACAL est une catastrophe, il nous revient de faire en sorte que cela se passe le mieux possible !
Transition avec l'un des dossiers que je présentais à la commission permanente du jour : le contrat d'objectif pour la formation dans le domaine de la production agricole. J'ai souvenir d'une réunion des acteurs préparant ce contrat alors que le principe de fusion des régions venait d'être annoncé. A l'époque, on devait fusionner avec la Picardie. Il y avait eu unanimité pour dire que ce contrat avait encore plus de sens, car il permettrait de démontrer qu'en se mettant autour d'une table pour décider d'actions communes, on faisait encore plus de choses et qu'il serait bon de porter cette idée dans la future région.
Et bien figurez vous que le groupe EELV a voté contre ce contrat ! Sans explication ! Bien sur ce contrat est le résultat de négociations et donc pas tel que je l'aurais voulu. Mais avec rien sur lequel je suis en désaccord : un compromis qui permet d'avancer ! Et une avancée par rapport au précédent avec la signature prévue de la commission paritaire régionale pour l'emploi, un progrès dans la prise en compte des propositions des organisations syndicales. Informellement, j'ai appris que le groupe EELV votait contre ce contrat car il ne parlait pas d'agroécologie ! Sauf que le contrat stipule précisément que beaucoup d'actions concernent le monde agricole par rapport aux mutations liées à la prise en compte de l'environnement ou à l'économie, mais que ce contrat se situe dans le champs trop souvent ignoré des mutations sociales ! Et, franchement, je ne supporte plus cette vision étriquée, culpabilisante pour les agriculteurs qui ne se situent pas dans le champ du bio labellisé, cette vision d'une alimentation saine pour ceux qui ont les moyens de payer et de la malbouffe pour les autres. Alors que c'est bien l'ensemble de l'agriculture qui doit améliorer ses pratiques, que la quasi totalité des agriculteurs sont conscients que la terre est leur ressource et doit être préservée, que le système financier, les firmes comme Monsanto sont les véritables prédateurs de l'environnement et que mieux vaut travailler à la reprise des exploitations des agriculteurs partant à la retraite que de laisser des terres tenter les financiers de tout pays pour une exploitation industrielle dominée par la loi du profit !
Je présentais aussi à cette commission permanente la charte de l'orientation en Champagne Ardenne. J'y reviendrais prochainement. Cela doit être au moins la deuxième fois que j'annonce un article sur l'orientation. Je vais essayer de vraiment le faire : j'ai beaucoup de chose à dire à ce sujet !
Mais pour terminer, je voudrais dire deux mots du contrat de revitalisation du site de Chalons, une ville marquée par le départ de l'armée, en attendant le départ des services préfectoraux ! J'ai fini par le voter, car la solidarité avec ce territoire est évidemment nécessaire (et l'on devra d'ailleurs porter cette exigence dans la future région, comme la solidarité avec tous les territoires en difficulté particulière de notre région) et parce qu'en fin de compte, il semble que l'aide apportée par l'état ne soit pas, pour une fois, liée à un chantage fait sur les collectivités pour qu'elles mettent aussi la main au porte monnaie. Mais franchement, il aurait pu être mieux monté ! Et j'espère que cela ne sera pas que de l'annonce, sans lendemain !
Excusez moi ! J'ai été beaucoup trop longue ! Vous comprenez pourquoi je n'écris pas tous les jours, hésitant sur le fait du jour à privilégier !
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Le délitement du service public des déchets à Charleville-Mézières/Sedan
Voici le communiqué de Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal et conseiller communautaire PCF :
L’abandon de la collecte des déchets verts sur l’ex territoire de Charleville-Mézières et l’émotion suscitée a probablement masqué une autre remise en cause, celle de l’abandon de la collecte des encombrants dans les locaux des bailleurs sociaux. Ce ramassage, qui avait lieu mensuellement sur Sedan et Charleville-Mézières est purement et simplement abandonné au 1er juillet. Alors qu’en commission de la Communauté d’agglomération il avait été annoncé que des modalités de remplacement seraient trouvées avec les bailleurs, les locataires viennent d’être informés qu’ils devront, dorénavant, aller porter leurs encombrants eux même en déchèterie. Un numéro d’appel est même mis à la disposition de chacun, le 08OO 29 83 55.
Cette mesure, qui va faire économiser la modique somme de 22 000,00€ en année pleine va occasionner des difficultés pour le plus grand nombre. Par définition les encombrants ne sont, en règle générale, pas transportables par un particulier. C’est un service supplémentaire qui disparait donc et iniquité pour les seuls locataires des bailleurs sociaux. Les problèmes rencontrés vont être multiples. Ainsi, outre le transport, va se poser la question de l’ouverture des déchèteries. Il n’est pas rare, en effet, que dans les grands ensembles les habitants effectuent les déménagements par leurs propres moyens le week-end et Les décisions prises semblent toutes marquées par l’improvisation et la précipitation. L’exécutif de l’agglomération est en train de désorganiser totalement la collecte des déchets. Cela se fait au détriment du service rendu, de la qualité de la prestation et de la performance. Tout cela alors que les taxes payées par les contribuables ne baisseront pas.
Il est urgent de réexaminer ce dossier dans sa globalité. -
Grèce : assaut de mensonges pour justifier l'inacceptable voulu par la finance !
Les médias se livrent à un assaut de mensonges pour défendre la position de la commission européenne et des gouvernements européens comme celui de la France, qui ont surtout peur que le courage du peuple grec ne devienne contagieux et que d'autres peuples se lèvent contre l'insoutenable pouvoir des banques, contre l'insoutenable politique européenne, au service du grand patronat ! Bref, que les peuples européens reprennent le pouvoir !
On a droit à une mise en cause de la décision d'Alexis Tsipras de convoquer un référendum : les oligarques européens auraient voulu qu'il trahisse la confiance que le peuple grec lui avait accordée. C'est vrai que F. Hollande doit se sentir gêné, lui qui a trahi la confiance que lui avait accordé le peuple français : vous vous souvenez de son discours du Bourget "Mon ennemi, c'est la finance ..."
Assaut de mensonges sur le compromis proposé : la poursuite du plan d'aide, mais rien sur la restructuration de la dette grecque, pourtant bien illégitime, et cela au prix d'un renforcement de la pression sur le peuple grec comme l'augmentation de la TVA, y compris sur des produits de première nécessité comme le lait ou l'huile, mais le refus de mesures de bon sens proposées par le gouvernement grec comme l'augmentation de l'impôt des plus riches ou des sociétés faisant les plus gros profits !
J'en profite pour vous suggérer d'aller lire le récit de F. Cohen, participant pour le PCF à la délégation du collectif "Solidarité France Grèce pour la santé" à Athènes à la mi-mai en cliquant ici.
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Le groupe communiste s'est abstenu sur le contrat de plan état région en Champagne Ardenne
Non pas en signe de défiance vis à vis du président Bachy : les négociations ont été menées aussi loin que possibles, le débat qui a eu lieu ce matin repoussé - il devait avoir lieu en mai - pour permettre de nouvelles avancées et il y en a eu. Les communistes n'y sont d'ailleurs pas pour rien.
Mais le gouvernement Valls, avec son seul objectif de réduire les dépenses publiques pour faire plaisir au patronat, n'a pas rendu possible des avancées suffisantes. En particulier, les sommes que met l'Etat sur l'université de Reims sont des miettes, laissant la région payer l'essentiel des investissements nécessaires. C'est pourtant de la compétence de l'Etat et ce non engagement est un très mauvais signe à la veille de la fusion des régions. Notre université est plus petite que celle de Lorraine ou de Strasbourg et plus fragile : il est particulièrement important de la conforter !
De ce point de vue, le volontarisme de B. Ravignon de construire un pôle universitaire à Charleville Mézières relève plus, au choix, de la comm, car cela risque de ne jamais se faire, au pire à faire payer aux Ardennais ce que devrait payer l'état, car se vanter d'avoir une promesse de 1M d'euros en provenance de l'état sur 10 millions d'investissement, c'est taire son refus d'en exiger plus du gouvernement, sans doute parce qu'il prévoit que la droite ne ferait pas mieux. C'est en plus s'engager dans des dépenses, sans avoir de garantie que des enseignements auront bien lieu dans ces locaux, bref que les Ardennais en profiteront réellement.
Au fil des débats, on peut noter la liste à la Prévert de demandes de l'UMP, la surenchère dans l'opposition n'est pas difficile. Parmi cette liste, la déclaration de B. Dekens, président UMP de la communauté de communes Rives de Meuse disant que ce n'est pas aux collectivités de payer la rénovation de la ligne Givet/Charleville : juste, mais tellement en contradiction avec la position du maire de Charleville Mézières sur le pôle universitaire !
Sur les questions universitaires, Jacques Meyer, vice-président en charge de l'enseignement supérieur a fait fort en disant que ce n'est pas aux maires d'impulser des projets universitaires, mais aux universités. Une manière d'excuser le total désengagement de l'Etat, comme si les universités pouvaient investir sur leurs fonds propres !
Le Préfet de Région s'est trahi en coupant la parole à une élue parlant formation professionnelle et lui reprochant de ne pas en avoir parler dans son introduction. Il a expliqué que c'était volontaire car c'est une compétence des régions. Cela confirme bien que le but de l'état est de faire payer aux régions ce qui est de sa compétence et de ne surtout pas venir faire acte de solidarité en intervenant aussi sur les compétences des régions.
Il en a rajouté dans son intervention de conclusion en osant dire que l'état aurait pu mettre plus d'argent au contrat, mais que la région n'aurait pas suivi ! Sauf que par exemple inscrire les financements de l'Ecole de la deuxième chance aurait donner des garanties pour l'avenir sur les financements en provenance de l'Etat et évidemment, la région aurait suivi, puisqu'elle en paie déjà la part la plus importante !