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Débats d'aujourd'hui au CNEFOP

La surenchère gouvernementale pour faire plaisir au patronat n'a pas de limites ! Aujourd'hui était présenté au CNEFOP (conseil National de l'Emploi, de la Formation et de l'Orientation Professionnelle) des projets de décrets pour permettre à des apprentis mineurs de se livrer à des travaux dangereux. Pour l'instant, c'est possible en demandant une dérogation à l'inspection du travail mais même cela, c'est encore trop pour le patronat et pour le gouvernement Valls à sa solde. Ces projets de décrets veulent transformer une demande de dérogation en une simple déclaration, Comme l'a fait remarquer la représentante de la CGT, c'est reporter une responsabilité de l'Etat, à travers le corps des inspecteurs du travail, sur les salariés encadrant les apprentis ! Et comme d'autres participants l'ont dit, n'est ce pas anticiper la casse de l'inspection du travail ! Comme on pouvait s'y attendre, les organisations syndicales ont unanimement voté contre, les organisations patronales pour, y compris l'UDES qui semble avoir oublié les valeurs de l'économie sociale et solidaire. Le vote des régions a été plus partagé, mais c'est quand même avec satisfaction que l'on a pu voir des élus socialistes s'opposer à ce texte. J'ai évidemment voté contre.

La séance avait commencé par l'étude du décret sur la qualité des formations, une question beaucoup moins polémique, d'autant plus qu'elle avait déjà été débattue lors d'une séance précédente et le texte amélioré. Même si comme l'a fait remarqué la représentante de la CGT, ajouter un 8ème critère sur les conditions sociales faites aux salariés des organismes de formation serait un plus. On n'a pu que sourire à la demande de la Fédération de Formation Professionnelle (FFP) que la labellisation ne soit pas le fait d'un arrêté ministériel sur une liste établie par le bureau du CNEFOP, mais le soit par un organisme soit disant indépendant le COFRAC. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, je vous invite à aller relire un article que j'avais écrit en cliquant ici. Et oui, il y a un rapport avec les laboratoires d'analyse médicale : le COFRAC, est un instrument de l'économie anti service public.

Même si l'entrée de l'AFPA parmi les membres consultatifs du CNEFOP et des CREFOP a fait l'objet d'un vote unanime pour le premier, presque unanime (à l'exception du MEDEF et de la CGPME) pour les seconds, le débat a traduit beaucoup de réticences, en particulier de la part de certains représentants des régions. Pourtant comme je l'ai expliqué, cela va dans le sens de la politique affirmée tout récemment par le ministre du travail : faciliter l'accès à la formation pour les demandeurs d'emploi. Cela nécessite de développer le travail en partenariat dans les CREFOP pour mieux comprendre pourquoi des places de formation sont vacantes, comment Pôle Emploi peut y remédier, car l'on sait bien qu'une des causes majeures est la surcharge de travail des conseillers Pôle Emploi, à court de temps pour orienter les demandeurs d'emploi vers la formation. Il y a urgence ! Et comme l'a fait remarquer le représentant de la Picardie, il y a déjà des représentants de l'Education Nationale, de l'Enseignement agricole ... la FFP à travers le MEDEF ou la CGPME, alors pourquoi pas l'AFPA !

Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire

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