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  • Se plaindre pourquoi pas, mais agir c'est mieux ! A propos des finances des collectivités et autre ...

    J'ai été hier aux voeux de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse. Je ne m'étendrai pas sur le clip vidéo présenté après le discours du président, même si j'ai quelques interrogations sur le temps passé par le service communication de la communauté de communes (et donc l'argent dépensé par une collectivité qui remet en cause, soit disant faute d'argent, des dispositifs comme le taxi à la carte pour les personnes âgées !) Il était drôle, mais comme le reste à la gloire exclusive des personnalités UMP et assimilés du département. Passons !

    L'intérêt c'est que l'on ne s'y ennuie pas et que le discours du président n'est pas de la langue de bois. Mais il a une conception de la démocratie à géométrie variable : pas d'état d'âme sur la mégarégion Champagne Ardenne Lorraine Alsace, qui va pourtant bien éloigner les lieux de décision des Ardennais - mais c'est vrai que ses copains de l'UMP ardennaise sont d'accord, mais un refus catégorique de nouvelles fusions de communauté de communes si cela concerne la sienne. Deux poids, deux mesures, alors que bien évidemment, des fusions de communautés de communes seraient une catastrophe, mais la fusion des régions aussi !

    Et ils se lamentent tous sur les dotations des collectivités : mais agir, c'est mieux que subir ! Voici la lettre que Sylvain Dalla Rosa a adressé au maire de Charleville Mézières :

    Monsieur le Maire,
    Après les événements dramatiques que nous venons de connaître et qui a vu l’extraordinaire riposte populaire de dimanche dernier, la vie démocratique de notre pays doit continuer son cours. Les collectivités sont les garantes des bonnes conditions du nécessaire vivre ensemble dans le respect de la laïcité et de la préservation des valeurs fondamentales de la République avec le rejet le plus absolu de l’intolérance, de la violence et du racisme.
    Cela nécessite de renforcer le rôle des communes au service de nos concitoyens. Mais cela suppose un développement des moyens qui leur sont attribués, ce qui est incompatible avec  la baisse sans précédent des dotations d’Etat attribués aux collectivités qui sera de 3,7 milliards en 2015. Cela va se traduire pour la ville de Charleville-Mézières par un manque à gagner de l’ordre de 350 000 euros. C’est considérable et cela aura un impact dommageable dans bien des domaines de notre gestion. Des répercussions sont à craindre sur le niveau des services rendus à la population permettant de répondre à des besoins essentiels. L’impact négatif sur le fonctionnement de la mairie, la politique de la ville, la politique scolaire, le soutien aux associations ou la solidarité sont à craindre.
    Pour ceux qui sont attachés au développement de la politique municipale et au maintien des investissements publics dans notre commune, cette situation est inacceptable. Il est urgent de réagir et de contester cette politique d’étouffement de la part de l’Etat. L’efficacité et la justice c’est, au contraire, une réforme fiscale générale qui s’appuierait sur une taxation de la spéculation et qui dégagerait des moyens financiers nouveaux.
    Face à cette situation le mouvement de contestation des communes prend de l’ampleur et vous avez, vous-même, évoqué cette situation à l’occasion de vos vœux. L’association nationale des élus communistes et républicains lance un appel "mairies en lutte" le 22 janvier prochain. Cela se traduira par de multiples initiatives au plan national et notamment la fermeture de mairies. Il serait souhaitable que notre ville s’associe à ce mouvement de protestation en décidant la fermeture de l’accueil mairie de 11 heures à 12 heures ce jour là pour signifier son refus de voir ses dotations baisser et en faisant voter un vœu lors du prochain conseil municipal comme viennent de le faire 13 300 autres communes.
    Souhaitant  que, dans l’intérêt collectif, vous puissiez répondre favorablement à cette sollicitation ...

    Catégories : Ardennes Lien permanent 6 commentaires
  • CAEN : l'enseignement professionnel doit servir à l'émancipation

    11janvier.jpgUn peu difficile de reprendre ce blog : j'ai à la fois tant à dire sur les évènements de cette dernière semaine, la colère, le chagrin devant ces morts injustes, le réconfort des marches du week end ... mais tant d'autres disent tout cela mieux que moi qui ai du mal à mettre en mots, alors, je m'étais contentée du service minimum pour informer sur les initiatives locales, remettant toujours à demain d'en exprimer plus, et je ne le ferai pas ce soir, ni sans doute dans les jours à venir : tant d'autres disent mieux que moi !

    Le meilleur hommage aux morts de Charlie Hebdo est de continuer leur lutte pour une société plus juste !

    Permettez moi donc d'enchaîner sur le sujet du jour, le Conseil Académique de l'Education Nationale qui devait entre autre donner son avis sur la carte des formations professionnelles à la rentrée prochaine. Voilà en substance l'intervention que j'y ai fait :

    Il y a un enjeu majeur pour nos jeunes à  avoir la formation initiale la plus large possible. Nous ne savons pas quelle sera la société de demain, mais nous savons qu'elle sera de plus en plus compliquée.
    L'éducation est facteur d'émancipation et je ne reviendrais pas sur tout ce qui a pu être dit sur le rôle de l'éducation dans le vivre ensemble tant à l'ordre du jour actuellement.
    Les jeunes ont besoin pour adhérer à l'école de comprendre en quoi cela les aide à s'émanciper et cela à partir d'une accroche diverse selon les jeunes, qui peut être la culture, le sport, la découverte scientifique , la vie citoyenne, qui est bien évidemment pour certains le travail , le travail vu sous son aspect noble : comment prend on sa part dans l'activité humaine pour satisfaire les besoins des hommes et des femmes
    Pour adhérer au lycée certains de nos jeunes ont besoin, même s'ils n'ont pas stabilisé un projet professionnel, de se confronter à un enseignement professionnel et là où ils ont envie, pas là où on les inscrit par défaut, si nous ne voulons pas qu'ils décrochent parce qu'ils ne comprennent pas ce que le lycée va leur apporter
    C'est pourquoi, le passage de la décision finale sur la carte scolaire du Recteur au président du conseil régional, outre l'hypocrisie que c'est sous réserve des moyens de l'Education Nationale, ne peut pas se traduire par une adaptation à la demande économique régionale actuelle même si le dialogue avec les branches professionnelles est fondamental, ne serait ce que pour suivre les évolutions professionnelles. Elle doit répondre aux aspirations des jeunes, même s'il est sans doute nécessaire qu'on les aide à évoluer dans leurs projets au cours de leurs scolarité. Elle doit répondre aussi aux besoins non pas de demain, mais à ceux d'après demain !
    C'est pour cela qu'à mon sens, rien que le taux de tension sur le bac pro ASSP dans l'Aube justifie cette création sur Romilly, d'autant plus que l'on sait que dans les décennies à venir, il y aura des besoins dans ce domaine des services à la personne, nécessitant des personnes de plus en plus qualifiées. Rien que le taux de tension, (le nombre important de jeunes souhaitant s'orienter vers cette filière par rapport aux places existantes) justifie cette création si on veut vraiment amener plus de jeunes vers le bac et c'est indispensable, car il ne faut pas affecter par défaut les jeunes. Comme cela a été annoncé pour ce projet comme pour d'autres enseignements, la seconde professionnelle " métiers de l'industrie" au lycée Bazin par exemple, il est bien que ce soit indifférencié pour ouvrir le champ des possibles pour ces jeunes.
    J'insiste sur la nécessité de l'ouverture de cette section, m'inscrivant dans une démarche du possible dans le cadre contraint. Mais je regrette ce cadre contraint : l'austérité de mise actuellement ruine l'avenir de notre pays et d'autres ouvertures seraient nécessaires comme la CGT l'a exprimé. D'ailleurs, je ne me suis pas inscrite dans le débat précédent, mais il est tout à fait anormal que les réductions de moyens conduisent à opposer enseignement primaire et secondaire, collèges et lycées et je proteste par exemple contre la suppression d'une classe de seconde qui serait envisagée au lycée de Revin, ce qui amènerait les effectifs des classes à 35, 36 alors que l'on connait la situation sociale particulièrement difficile dans ce bassin de population.

    Quelques éléments pour compléter cette intervention :

    - tout d'abord redire mon souhait que l'Education Nationale retravaille son référentiel du bac pro ASSP mais c'est actuellement la seule voie offerte dans ce domaine là à un jeune de 15, 16 ans.

    - donner ensuite des informations annoncées au cours de cette réunion du CAEN : l'académie aura 14 postes de moins dans l'enseignement secondaire à la rentrée prochaine et le Recteur juge nécessaire de donner plus de moyens dans les lycées au détriment des collèges, considérant que des classes de seconde de 35, 36 c'est trop. De ce point de vue, il a raison, mais avec quelles conséquences pour les collèges ! Seules bonnes nouvelles : il y aurait création de 3 postes de CPE et de 2 d'assistantes sociales.

    Pour terminer, quelques mots sur ma dernière intervention à propos de la carte de l'apprentissage, quand le MEDEF s'est plaint du refus d'ouverture au CFA de l'industrie à Reims : j'ai expliqué qu'il y avait besoin, avant toute ouverture de travailler à la cohérence des formations post bac dans ce domaine et que la balle était dans le camps de la branche professionnelle : nous sommes en train de travailler à l'élaboration d'un contrat d'objectif et de moyens dans la métallurgie, mais l'UIMM freine toute concertation !

    Catégories : Champagne Ardenne, Education, formation Lien permanent 0 commentaire