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  • En silence, l'Agence Régionale de Santé établit sa stratégie pour les dix ans à venir.

    A la suite des lois Bachelot et Touraine, les ARS doivent proposer un plan régional de santé, avec un cadre stratégique (COS) pour les dix ans à venir. L'avant projet de ce cadre stratégique dans le Grand Est circule. Sa lecture est édifiante : masquée par une novlangue technocratique, son objectif est avant tout de limiter les dépenses de santé et de continuer à faire perdre tout repère entre public et privé, que ce soit au niveau de l'organisation des soins ou de la protection sociale. De ce point de vue par exemple, il parle de complémentaires, sans faire la différence entre mutuelles et assurances privées, sans même que la particularité du système local d'Alsace Moselle ne soit citée.
    Avec un parti pris d'adapter les dépenses aux recettes de la sécurité sociale, sans envisager que celles-ci puissent être augmentées ( ah, le sacré coût du travail, alors que le capital coute si cher en dividendes, optimisations fiscale et autre), le but de ce cadre stratégique est d'adapter notre système de santé, non aux besoins des populations, mais à l'austérité.
    Comme dans l'ensemble des politique de prévention en santé pour les adeptes du libéralisme, le travail n'existe pas, le danger constitué par le recul de l'âge de la retraite, évidemment pas non plus et l'ARS ne propose que des politiques de prévention reposant sur l'éducation des comportements, volontiers culpabilisatrice.
    Quand à la politique de soins, elle met la charrue avant les boeufs : vider les hôpitaux, avant d'avoir construit un véritable réseau de prise en charge ambulatoire (c'est vrai que les techniques se modernisant, certaines hospitalisations peuvent être raccourcies, mais sous certaines conditions de poursuite de soins à construire et pas pour tous les patients, quoiqu'en disent les administratifs) et utiliser les technologies du numérique avant d'en avoir valider l'utilité (car il y a à boire et à manger là dedans !) et avec des contradictions énormes, car tout en reconnaissant le vieillissement de la population, ce COS propose des perles, comme de ne plus servir les hospitalisés dans leur chambre, mais de faire des restaurants en self service : on imagine papy ou mamie avec ses cannes porter son plateau repas !
    Vous trouverez ci-dessous une analyse détaillée de ce document, un peu polémique, certes, mais sinon, résumer de la langue de bois, c'est pas drôle. Et je ne reprends même pas tout ce qui est sujet à critique : il y en a trop !

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    Catégories : Ardennes, Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Soulagement et horreur

    Soulagement à la découverte des résultats nationaux : les Françaises et les Français ont su montrer leur refus de la haine, de la xénophobie.
    Horreur à la découverte des résultats des Ardennes : plus de 49 % pour le parti de la haine et dans le Pas de Calais, mon département d'origine, il est majoritaire. Comment la misère peut elle conduire à la haine alors que si souvent elle s'accompagne de tant de solidarité ? La perte de tout espoir ? L'écoute aveugle d'un discours démagogique contre le système dont la candidate de la haine s'est bien abstenue de préciser qu'il s'agit du système capitaliste, elle qui serait prête surtout à défendre les patrons français contre les étrangers, plutôt qu'à défendre les salariés ? La carte du vote FN recouvre la carte des territoires oubliés de la République, le vote Macron se concentrant plus sur les grandes métropoles : regardez la carte des résultats dans le Nord. C'est particulièrement démonstratif : Macron en tête dans le centre du département, la métropole lilloise et la Le Pen à l'est et à l'ouest.
    Et malheureusement, ce ne sont pas les politiques libérales que nous annonce le nouveau président de la république qui vont arranger les choses. Si on ne fait rien, le principe du libéralisme, c'est que l'argent va à l'argent et donc l'économie se développe là où ça va déjà bien ! Pas de quoi revitaliser les territoires oubliés ! Et en plus, il va s'en prendre au droit du travail, comme si cela allait créer de l'activité pour embaucher ! Et faire un pas de plus vers la fiscalisation de la sécu, alors que c'est bien dans les entreprises, dans les lieux de créations de richesse qu'il faut trouver les sous, des sous qui, sinon, partent dans les paradis fiscaux ou les poches des actionnaires : je parle évidemment essentiellement là des grandes entreprises, celles qui ont les moyens de faire de "l'optimisation fiscale" ...
    On s'est débarrassé de la xénophobe hier. L'heure est maintenant à la lutte et au rassemblement, dans la rue et dans les urnes pour que Macron n'ait pas de majorité et pour que sa principale opposition soit une gauche écologique, sociale, démocratique, une gauche de transformation sociale, une gauche porteuse de propositions et d'espoir ! C'est ce message de combativité, de rassemblement et d'espoir qu'il nous faut porter dès ces élections législatives !

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire