(Photo de février 2018 à Sedan)
C'est un peu par hasard que j'ai découvert
cette perle : je vous l'explique en fin de post.
Le député Warsmann a voulu se faire moussé et a adressé à la presse locale une question écrite qu'il avait posé à la ministre de la santé et dont il venait d'avoir la réponse (à retrouver en cliquant ici). Cela lui vaut une pleine page dans l'Ardennais-L'Union du jour, avec l'annonce d'une IRM à l'hôpital de Sedan en 2020.
Rien de neuf sous le soleil ! Le plan de performance signé il y a un an stipulait : "A Sedan, des investissements dans le matériel d’endoscopie doivent accompagner la montée en charge de ces activités (530 k€). La réhabilitation des bâtiments actuels, afin d’y accueillir les nouvelles capacités de SSR entraînera un investissement de 1 050 k€. Le remplacement du scanner et de plusieurs matériels d’imagerie médicale et de bloc opératoire conforteront également le plateau technique de l’établissement (450 k€).
A Fumay, l’acquisition d’un scanner viendra renforcer l’offre de proximité, en lien avec le CH de Charleville-Mézières et confortera la gradation des soins entre les deux établissements (600 k€)."
Tout au plus cela révèle au grand public une décision passée inaperçue, celle de l'ARS d'autoriser plutôt un achat d'IRM que de scanner, une évolution logique qui aurait d'ailleurs du être actée avec la signature du plan de performance.
Je cite une partie de la réponse de la Ministre car elle n'est pas dans la presse, ne concernant pas Sedan mais Fumay : "Un nouveau scanner a, par ailleurs, été autorisé dans le même département par l'ARS, et va être installé au centre de Fumay. Il sera opérationnel à la fin du troisième trimestre 2019." A peine plus de deux mois ! Quand le comité de défense des hôpitaux des Ardennes a rencontré le délégué territorial des Ardennes de l'ARS en mai, il était encore incapable de donner un calendrier !
La suite de la réponse de la ministre confirme sa volonté d'un insupportable mélange public/privé qui ne règle rien pour le recrutement de praticiens, mais est source de difficultés d'accès et financières pour la population.
Mais cela m'a amené à aller lire les questions écrites par le député Warsmann et voici la dernière que je recopie in extenso : "M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les améliorations possibles dans les services d'urgence. Ayant été amené, il y a quelques semaines, à fréquenter un service d'urgence de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, il a en effet remarqué que la première file d'attente avait des raisons administratives afin d'ouvrir le dossier de chaque patient. Il se permet de suggérer la mise en place de bornes pour que les personnes venant en urgence, en état d'effectuer ces démarches, ou leur accompagnant, puissent remplir elles-mêmes le dossier. L'agent de l'hôpital n'aurait plus qu'un simple travail de vérification, ce qui réduirait considérablement cette file d'attente administrative et permettrait aux personnes fréquentant les urgences de rencontrer beaucoup plus rapidement un médecin. Il lui demande quelle est sa position sur cette question. ".
Comme commente une amie : "Il a juste oublié qu'on pourrait aussi créer un distributeur où on pourrait retirer du matériel pour se recoudre tout seul, un autre où on pourrait retirer des bandelettes de plâtre pour plâtrer sa jambe tout seul, ... et quoi d'autre encore pour pallier le manque de soignants ?"
La question date du 23 juillet et la ministre n'a donc pas encore répondu !
Le député du Sedanais, macroncompatible, comme on dit, sait-il seulement que les médecins ne se tournent pas les pouces en attendant que les malades remplissent des papiers administratifs, que les attentes dans les services d'urgence ne sont pas dus à des temps "administratifs", mais au manque de personnel, au manque de lits d'aval, que le personnel administratif ne fera pas des soins à la place de son travail administratif et que sa proposition vise tout simplement à déshumaniser encore un peu plus des urgences en difficulté ?
Le député Warsmann a voulu se faire moussé et a adressé à la presse locale une question écrite qu'il avait posé à la ministre de la santé et dont il venait d'avoir la réponse (à retrouver en cliquant ici). Cela lui vaut une pleine page dans l'Ardennais-L'Union du jour, avec l'annonce d'une IRM à l'hôpital de Sedan en 2020.
Rien de neuf sous le soleil ! Le plan de performance signé il y a un an stipulait : "A Sedan, des investissements dans le matériel d’endoscopie doivent accompagner la montée en charge de ces activités (530 k€). La réhabilitation des bâtiments actuels, afin d’y accueillir les nouvelles capacités de SSR entraînera un investissement de 1 050 k€. Le remplacement du scanner et de plusieurs matériels d’imagerie médicale et de bloc opératoire conforteront également le plateau technique de l’établissement (450 k€).
A Fumay, l’acquisition d’un scanner viendra renforcer l’offre de proximité, en lien avec le CH de Charleville-Mézières et confortera la gradation des soins entre les deux établissements (600 k€)."
Tout au plus cela révèle au grand public une décision passée inaperçue, celle de l'ARS d'autoriser plutôt un achat d'IRM que de scanner, une évolution logique qui aurait d'ailleurs du être actée avec la signature du plan de performance.
Je cite une partie de la réponse de la Ministre car elle n'est pas dans la presse, ne concernant pas Sedan mais Fumay : "Un nouveau scanner a, par ailleurs, été autorisé dans le même département par l'ARS, et va être installé au centre de Fumay. Il sera opérationnel à la fin du troisième trimestre 2019." A peine plus de deux mois ! Quand le comité de défense des hôpitaux des Ardennes a rencontré le délégué territorial des Ardennes de l'ARS en mai, il était encore incapable de donner un calendrier !
La suite de la réponse de la ministre confirme sa volonté d'un insupportable mélange public/privé qui ne règle rien pour le recrutement de praticiens, mais est source de difficultés d'accès et financières pour la population.
Mais cela m'a amené à aller lire les questions écrites par le député Warsmann et voici la dernière que je recopie in extenso : "M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les améliorations possibles dans les services d'urgence. Ayant été amené, il y a quelques semaines, à fréquenter un service d'urgence de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, il a en effet remarqué que la première file d'attente avait des raisons administratives afin d'ouvrir le dossier de chaque patient. Il se permet de suggérer la mise en place de bornes pour que les personnes venant en urgence, en état d'effectuer ces démarches, ou leur accompagnant, puissent remplir elles-mêmes le dossier. L'agent de l'hôpital n'aurait plus qu'un simple travail de vérification, ce qui réduirait considérablement cette file d'attente administrative et permettrait aux personnes fréquentant les urgences de rencontrer beaucoup plus rapidement un médecin. Il lui demande quelle est sa position sur cette question. ".
Comme commente une amie : "Il a juste oublié qu'on pourrait aussi créer un distributeur où on pourrait retirer du matériel pour se recoudre tout seul, un autre où on pourrait retirer des bandelettes de plâtre pour plâtrer sa jambe tout seul, ... et quoi d'autre encore pour pallier le manque de soignants ?"
La question date du 23 juillet et la ministre n'a donc pas encore répondu !
Le député du Sedanais, macroncompatible, comme on dit, sait-il seulement que les médecins ne se tournent pas les pouces en attendant que les malades remplissent des papiers administratifs, que les attentes dans les services d'urgence ne sont pas dus à des temps "administratifs", mais au manque de personnel, au manque de lits d'aval, que le personnel administratif ne fera pas des soins à la place de son travail administratif et que sa proposition vise tout simplement à déshumaniser encore un peu plus des urgences en difficulté ?