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Ardennes - Page 65

  • 30ème jour de la faim d'Emmanuel Jacquemin et le chaud et le froid !

    cden.jpgDix ans de droite ont mis à mal l'Education Nationale de notre pays : certains l'oublient trop vite !

    Mais cela ne peut excuser des pratiques indignes de notre pays : des déclarations du directeur académique des services de l'Education Nationale à Charleville Mézières et un communiqué contradictoire du Recteur à Reims le même jour !

    Car, en ce qui concerne la filiière L de Givet, c'est pourtant cela !

    Et c'est à l'image de ce qui s'est passé depuis quelques mois dans les collèges de l'Argonne et à Bazeilles, expliquant à la fois la résignation d'une frange trop importante de la population, mais aussi les résistances qui prennent des formes atypiques comme cette grève de la faim ! Vous pouvez à ce sujet aller lire l'article de L'Humanité de vendredi en cliquant ici.

    Avant de vous faire un petit retour en arrière sur la semaine écoulée, quelques éléments d'analyse.

    Le tous ensemble tend à faire oublier les vraies responsabilités, les suppressions de postes d'enseignants effectuées dans notre pays au cours du quinquennat de N. Sarkozy. La froideur des chiffres ne permet pas toujours d'appréhender la réalité concrète : ce sont de l'ordre de un dixième des postes d'enseignants qui ont été supprimés et à défaut d'avoir engagé une vraie politique de recrutement massif d'enseignants, dogme de l'austérité obligeant (les lecteurs habituels de mon blog savent ce que je pense de ce dogme qui entraîne notre pays dans le déclin et qui n'est pas inéluctable), le gouvernement gère la pénurie ! L'ensemble des adeptes de l'austérité ferait mieux de ne pas la ramener ! Les annonces de la semaine dernière ne doivent pas masquer la réalité : les 10 000 personnels supplémentaires annoncés ne sont pas des enseignants mais destinés à aider les directeurs d’école sachant que le nombre d'assistants d'éducation était passé de 20 900 en 2010 à 5 500 à la fin 2012.

    Mais même gérer la pénurie pourrait se faire avec un peu de transparence. Or le Recteur et le DASEN (nommés à l'ère Sarkozy) n'ont qu'une expression à la bouche : le bien des enfants ! Est ce réellement le cas ?

    Enseignement de proximité, hôpitaux de proximité ..., les arguments sont les mêmes pour fermer les services publics de proximité, celui de la qualité. Qu'en est il réellement ? Il y a l'approche technocratique du service standardisé, "marchandisé", partout pareil : on prend le jeune à son entrée dans le collège, le lycée et on le laisse à la sortie, de même que l'on prend le malade à l'entrée à l'hôpital, sans voir ce qui s'est passé avant. Alors évidemment, le service peut paraître mieux rendu s'il est fait par une équipe large, associant de multiples compétences et dotée d'un matériel important. Mais pas plus l'éducation que le médecine ne sont des processus industriels transformant la matière : elles touchent à l'humain, avec tout ce que cela a d'unique, de complexe et doivent donc prendre en compte l'individu dans sa globalité. Pour en rester à l'Education Nationale, le temps du collège ou du lycée n'est qu'un moment, même si cela en est une bonne part, de la journée du jeune, de ce temps de construction qu'est l'adolescence. Et à l'époque des technologie de l'information et de la communication qui permettent de sortir de l'isolement, du réchauffement climatique qui incite à ne pas multiplier les transports inutiles, le bilan global n'est sans doute pas à fermer les services publics de proximité !

    Mardi se tenait donc le Conseil Départemental de l'Education Nationale. L'ordre du jour ne portait pas sur la rentrée scolaire mais essentiellement sur l'amènagement du temps de l'enfant à l'école primaire. C'est assez incroyable que, mais c'était déjà le cas lors du Conseil Académique de l'Education Nationale (voir mon article en cliquant ici), les conditions de la rentrée prochaine ne soient pas abordées dans cette instance ! La mobilisation devant la préfecture a permis qu'une délégation puisse être écoutée par les participants du CDEN donnant lieu à un vrai dialogue de sourd avec le DASEN, mais débouchant sur une perspective de table ronde vendredi avec le DASEN et le préfet (il a fallu l'autorisation du Recteur pour que le préfet et le DASEN participent à la même rencontre !)

    Vendredi, c'était donc la table ronde. Emmanuel en était à son 28ème jour de la faim et que l'on soit d'accord ou non avec ce mode d'action, il y avait quand même urgence à ne pas répéter les mêmes monologues et à faire des propositions de sortie de crise !

    Et pourtant, le DASEN n'a fait aucune proposition concernant les collèges, alors que ce sont bien les méthodes employées qui ont entraîné cette situation extrèmement délétère dans notre département : l'annonce par le Recteur d'un statu quo à la rentrée prochaine pour permettre la mise en place de groupes de travail et une réalité se jouant des mots, du fait que les collèges multisites sont des établissements uniques pour prévoir, sans évidemment d'annonce officielle, puisque c'est organisation interne d'un établissement, fut il sur deux sites, que les collègiens de Buzancy iraient le mercredi à Grandpré, et que les troisièmes du Chesne devaient s'inscrire à Vouziers pour la rentrée prochaine, ce à quoi les parents, même si certains prétendent à leur acquiescement majoritaire, ne se sont pas soumis, à quelques exceptions près, sans parler des menaces sur tel ou tel personnel de l'Education Nationale, plus ou moins voilées.

    Et pire, les annonces du DASEN vendredi concernant le lycée de Givet ont été démenties par le communiqué du Recteur que vous pouvez lire en cliquant ici. Le DASEN a pourtant bien dit que la première L resterait à la rentrée prochaine à Givet et qu'une première L ouvrirait au lycée de Revin avec nécessité pour les équipes pédagogiques de travailler ensemble. Et à ma question, il a confirmé que le lycée de Revin avait la dotation horaire pour ouvrir une telle section pour 19 élèves. Ce qui en fait, renseignement pris auprès des équipes de Revin, n'est pas vrai, le lycée n'a pas de dotation supplémentaire, simplement l'injonction d'ouvir cette classe au détriment des horaires des autres classes !

    Ce n'est pas pour rien que la présence du Préfet était nécessaire : on compte sur lui pour relayer ces incohérences !

    Un dernier mot pour dire que les points de crispation sur l'Education Nationale dans le département ne sont que les parties émergées d'un iceberg beaucoup plus gros : le Sarkozisme a mis à mal durablement l'Education Nationale et l'enseignement agricole (j'ai rencontré des syndicalistes enseignants dans ce secteur cette semaine : eux non plus ne savent pas comment va se dérouler la prochaine rentrée)!

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  • Réunion publique avec les élus communistes de Charleville Mézières mercredi

    rc.jpgDans le quartier de la Ronde Couture, les habitants sont confrontés à des problèmes comme le logement, l’école, l’emploi, le cadre de vie ou la sécurité. L’équipe municipale a permis plusieurs réalisations, notamment dans l’aménagement du quartier.

    Il faut cependant aller plus loin et plus vite et surtout répondre aux préoccupations quotidiennes avec plus de réactivité.

    Les élus communistes ont apporté leur contribution aux différentes réalisations, mais il s’agit maintenant de construire ensemble le quartier de demain. Nous croyons beaucoup aux vertus de la participation citoyenne. Nous pouvons, ensemble, tirer les enseignements de ce qui a été fait et dégager les grands axes pour l’avenir. Rencontrons-nous pour en débattre

    Mercredi 26 juin à 18 h 30
    Salle Dubedout
    Rue des Mésanges
    RONDE COUTURE

    Avec la participation de Sylvain DALLA ROSA,
    Maire adjoint de Charleville-Mézières

    Des réunions publiques sont aussi prévues dans le quartier de Manchester le jeudi 4 juillet et à la Houillère le mardi 9.


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  • La retraite à 60 ans à taux plein : un enjeu de civilisation 

    b4.jpgC'est le titre de l'édito que j'ai fait pour Le citoyen des Ardennes, le bulletin du Front de Gauche : j'ai eu envie de le reprendre sur ce blog. Mais je vous invite aussi à aller lire tout le bulletin en cliquant sur l'image !

    Avec le soutien des médias aux mains du capital, toutes les possibilités de réforme des retraites sont évoquées sauf celle de toucher aux profits. Est-ce tabou que de dire que le travail est la richesse de notre pays, que ce qui coûte c'est le capital, quand, au cours des trente dernières années, 10 % de la valeur ajoutée sont passés  de la rémunération des travailleurs à celle du capital ?
    Les militants du Front de gauche ont la logique pour eux dans le grand débat que veut esquiver un gouvernement ménageant le capital, mais que nous saurons mener, avec mobilisations à la clé, la logique et le cœur.

    Car comment concevoir de faire travailler plus longtemps les ainés, quand les jeunes sont au chômage ? Le partage du travail ne saurait être celui imposé par le capitalisme d'un chômage massif pour faire pression sur les salaires.

    Car comment expliquer que notre pays n'a pas les moyens de satisfaire dignement les besoins des plus de 60 ans quand l'industrie délocalise et que les agriculteurs mettent la clé sous la porte, ruinés par les politiques européennes ?

    Car comment justifier le mépris affiché vis à vis des retraités, dont le rôle familial, social, n'est plus à démontrer ? Juste deux chiffres : 100 000 chômeurs en moins cela représente 1,5 milliards d’euros de recettes nouvelles pour la sécu et 1 point de masse salariale en plus ce sont 2 milliards d’€.

    La situation économique ardennaise est le tableau quasi caricatural de ce qu'il ne faut pas faire : casser l'industrie et licencier, brider les salaires, sans parler de la zone franche, cadeau aux patrons au détriment de la protection sociale.

    Oui, cette belle idée de la retraite inventée, par Ambroise Croizat et actualisée par le mouvement social est plus que jamais d’avenir. Notre pays en a les moyens.

    Nous sommes attachés à un système de retraite par répartition à prestation définie, c’est-à-dire que le niveau de pension est établi lors du départ en retraite et n’est pas une variable d’ajustement du système.

    La cotisation, qui structure les principes mêmes des retraites par répartition, est bien au cœur de la bataille pour l’appropriation et la répartition des richesses produites.

    Une réforme efficace de l’assiette des cotisations patronales pourrait jouer en faveur de l'emploi, en favorisant les entreprises qui développent le travail de qualité (embauches, salaires, conditions de travail, formation), protègent l'environnement.

    L'enjeu dépasse le cadre des retraites : l'humain ou la finance ? Contre l'austérité imposée par une Europe confisquée par le capital, seule la mobilisation populaire peut imposer l'Humain d'abord.

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  • Rassemblement mardi 25 juin devant la préfecture pour la préservation de l'Education Nationale

    ecole.jpgA l'occasion de la réunion du Conseil Départemental de l'Education Nationale

    Rassemblement mardi 25 juin à 15 h 30

    devant la préfecture des Ardennes

    Alors que l'éducation devait être une priorité nationale du nouveau mandat présidentiel, du nord au sud de notre département écoles, collèges et lycées continuent de subir le rationnement et se trouvent en butte à de nouvelles fermetures de sites, de filières et de classes dont la liste s'allonge toujours davantage quelques semaines avant la fin de cette année scolaire.

    Ainsi les autorités du Rectorat de l'académie de Reims continuent de vouloir imposer avec brutalité, et dans le plus complet mépris du dialogue démocratique, leurs projets mortifères aux usagers, enseignants et élus de plusieurs établissements parfois en lutte depuis des mois.

    Cette situation a conduit M. Emmanuel Jacquemin, élu du sedanais, à entreprendre depuis le 1er juin une grève de la faim, afin de s'opposer à ce gâchis humain et de dénoncer cette surdité administrative intolérable. Il entrera Mardi dans son 25ème jour de jeûne.

    Jusqu'où iront l'obstination et le refus du dialogue de nos décideurs ? Les laisserons-nous faire ? Aujourd'hui Buzancy, Le Chesne, Givet, Bazeilles ... et demain ? Vouziers ? Sedan ? Charleville ? Cessons de croire que ce qui touche les uns maintenant nous épargnera demain !

    Car ce sont bien, au-delà même de la question scolaire, nos Ardennes toutes entières que le désengagement de l'Etat sous toutes ses formes (disparition d'écoles, hôpitaux, maternités, gendarmeries, bureaux de postes, etc.) menace de désertification en accélérant, sous prétexte d'ajustement à la démographie, le départ des populations de nos territoires déjà fragilisés par la crise.

    Avec le gréviste de la faim, de Givet, de Bazeilles, de Buzancy, de Le Chesne, des Ardennais se lèvent et vous appellent à les rejoindre :

    Contre la fermeture de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos bureaux de poste,

    Pour la défense et la préservation de services publics de proximité,

    Pour pouvoir vivre ici dans la dignité et le respect des droits égaux de tous et de chacun d'accéder à l'éducation, aux soins et aux services,

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  • Le rouleau compresseur de la casse des services publics.

    DSC01668_m.jpgJe commence par l'école, ou je commence par l'hôpital ? Entre hésitation dans ce choix et activités multiples, j'ai laissé ce blog silencieux ces derniers jours, alors qu'il y a tant à dire !

    Mais l'Education Nationale ou l'hôpital public sont bien les mêmes victimes de cette politique d'austérité qui déamènage nos territoires, avec les mêmes prétextes de qualité (apparentes aux seuls yeux des technocrates se prétendant experts, surtout experts en oubli des réalités des professionnels de terrain), avec les mêmes manipulations, et un lien avec le privé juste un tout petit peu moins visible dans l'Education Nationale ... pour l'instant.

    C'est cette désertification du département, cette fuite des services publics que veut dénoncer Emmanuel Jacquemin, en grève de la faim depuis le 1er juin.

    Certes, on peut regretter que le mouvement qui se développe autour de lui fasse appel à tous les élus, mettent en valeur des partisans de l'austérité partout en France sauf dans leur territoire (drôle de conception de la solidarité), mais l'appel est réel et doit être entendu. C'est un appel sérieux, celui du bon sens, celui de l'humain : l'avenir de la France ne passe pas par la concentration de ses habitants dans quelques métropoles mais bien par des territoires solidaires, où il fait bon vivre. Et comment envisager le développement économique de cantons dont on a fermé le collège, incitant les parents à aller vivre ailleurs, de vastes zones où l'on ne peut plus se soigner.

    La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin me rappelle celle de Marie Jeanne Leininger, il y a quelques années, pour défendre l'hôpital de Vouziers.

    Venons en à quelques faits qui ont marqué la semaine dernière :

    Dimanche 9 juin - Vitry le François : je vous avais déjà parlé dans ce blog (à retrouver en cliquant ici) de cet hôpital. Malgré l'annonce dans les médias locaux les jours précédents du choix du scénario le moins toxique – d'après le maire de la ville, ce serait Marisol Touraine qui aurait demandé à l'ARS de ne pas fermer la maternité – ce sont plus de cent personnes qui se sont retrouvées le dimanche 9 juin pour confirmer l'exigence de la population, déjà exprimée dans la pétition signée par plus de 8000 personnes, et affirmer la nécessité d'une vigilance et d'une mobilisation persistante. Un comité s'est mis en place avec des élus (dont le maire PS), des salariés de l'hôpital, des usagers (et on peut saluer l'engagement des UL CGT, CFDT et FO qui ont désigné des représentants pour traduire les aspirations des usagers ) et rendez vous est pris après l'été pour mettre sous contrôle citoyen l'hôpital. Bravo au rassemblement, initié par le syndicat CGT de l'hôpital avec le soutien de l'Union Locale. La présence de représentants d'autres hôpitaux, mais aussi du comité régional CGT, de la Fédération 51 du PCF, a confirmé la place de cette lutte dans le cadre plus global, contre l'austérité qui frappe tous les hôpitaux, pour la nécessaire abrogation de la loi HPST.

    Mardi 11 juin - Poix Terron : réunion du collectif qui s'est monté pour défendre les collèges et lycées dans les Ardennes. L'occasion de discuter du soutien à la grève de la faim d'Emmanuel, mais aussi de mieux voir les scandales des manipulations des cadres de l'Education Nationale. J'ai déjà donné quelques éléments sur les collèges ardennais dans mon récit du CAEN (à retrouver en cliquant ici). J'ai appris mardi ce tour de passe passe du DASEN : ne pas fermer le collège du Chesne officiellement, mais obliger les élèves de 3ème à aller au collège de Vouziers, la division pour régner ! J'ai aussi compris ce que j'avais entendu dire, sans y prêter suffisamment attention, les conséquences professionnelles pour Bruno Deswaene, le maire de Sy, de ses prises de positions, mis en repos forcé par la MGEN, à la demande de l'Education Nationale. En cliquant ici, vous pourrez trouver le courrier adressé par Anne Du Souich au président de la MGEN des Ardennes, un courrier que tous les adhérents à cette mutuelle sont invités à reprendre. Des explications sont nécessaires !

    Mercredi 12 juin - Givet : rassemblement et musique à midi pour défendre la filière L du lycée, en présence d'Emmanuel Jacquemin. Le Recteur et le DASEN font souffler le chaud et le froid : la certitude de l'ouverture de la 1ère L à Revin mais pas de dotation horaire pour la faire fonctionner, la menace de la fermeture à Givet, mais une dotation horaire ... et une décision finale qui serait repoussée au 15 juillet.

    Jeudi 13 juin - Chalons en Champagne : conférence de territoire "Champagne Ardenne nord" selon l'epression officielle. Je reviens ici aux questions de santé et juste une phrase pour résumer la présentation du projet de communauté hospitalière du notd Ardenne (qui regroupe les hôpitaux de Charleville Mézières, Sedan, Fumay et Nouzonville) : pour l'instant, c'est digérer le GCS ! Le mélange public privé devient naturel et l'affirmation de Marisol Touraine de redonner toute sa place au secteur public semble plus que jamais du domaine du discours, cachant une réalité inverse, faite avec zèle !

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