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Ardennes - Page 63

  • Rythmes scolaires : construire sur les ruines laissées par N. Sarkozy.

    rythmes scolaires, charleville mézières, Bogny sur Meuse, élections municipalesLes Copé et autres consorts de l'UMP ne manquent pas de culot ! Le gouvernement précédent a accéléré la réduction du temps scolaire, avant hier de 30h, hier de 27 puis 26 h, aujourd'hui 24. La réduction du temps scolaire s'est accompagnée d'un alourdissement des programmes : langues, informatique... Plus le temps de respirer ! Et la plongée en apnée dans l'école, cela fatigue, cela fatigue les enfants, cela fatigue les enseignants.
    Il faut rappeler cette histoire pour ne pas se tromper dans les responsabilités : celle de la droite est énorme. Et cette aggravation des conditions de scolarité s'est accompagnée d'une réduction massive du nombre des enseignants.
    Le challenge du changement était donc difficile pour le PS : le simple retour à la situation antérieure du samedi matin était impossible. Comment demander à des enseignants extenués par l'apnée prolongée de travailler plus alors qu'ils ont vécu la suppression du samedi matin comme l'accession enfin à la réduction du temps de travail que d'autres ont obtenu à l'époque de Jospin ? Rappelons deux choses : tout d'abord que le travail des enseignants va bien au delà de leur temps de présence en classe, qu'il leur faut préparer, corriger mais aussi que leurs salaires ont entraîné les mêmes baisses de pouvoir d'achat que ceux qui ont accédé à des réductions de temps de travail. Et pour en finir avec la question vu du côté enseignants, réaugmenter le temps d'école ne peut donc passer que par l'augmentation du nombre d'enseignants, mettre plus d'enseignants que de classes à une échelle sans comparaison avec ce qui a été fait à cette rentrée.
    Car, pour les enfants il faut réaugmenter le temps scolaire et pas seulement pour les garder à l'école en attendant les parents, ni même pour les faire profiter d'activités sportives ou culturelles sans lien avec l'école. Réaugmenter le temps scolaire mais en les défatiguant, en leur donnant le temps de respirer.
    Car on les met en bas du lit ( au moins pour ceux qui restaient chez eux, mais avec le chômage des pères et mères, il y en avait beaucoup ) un jour de plus par semaine, les journées d'écoles proprement dites sont plus courtes mais toujours aussi intenses, en apnée et suivies sans le temps d'un souffle par une activité culturelle ou sportive où les intervenants, pleins de bonnes intentions, tiennent à ce que les enfants ne perdent pas une minute. Et il faut aller vite, pas le temps de respirer, d'autant plus que dans la majeure partie des cas, cela ne dure que trois quarts d'heure. Dans le département, les tentatives pour se sortir de ce piège se sont soldées d'ailleurs par un refus du directeur académique de l'Education Nationale.
    Alors, oui, la question de la fatigue des enfants n'a pas été solutionnée mais amplifiée. Et d'ailleurs les chronobiologistes ont été invoqués mais leurs avis non suivis quand ils proposent de reporter en seconde partie d'après midi les apprentissages fondamentaux.
    Le PS a voulu aller vite, trop vite pour corriger la casse de Sarkozy mais est resté dans l'effet d'annonces, et s'est enfermé dans ses absurdes contraintes d'austérité rejetant sur les communes les indispensables dépenses supplémentaires, déconstruisant le cadre national de l'école, aggravant les inégalités territoriales, sociales. J'ai été scandalisée d'apprendre par exemple que la ville de Bogny sur Meuse, dont le maire a voulu être le bon soldat du PS en appliquant la réforme dès cette rentrée, faisait payer les familles !
    Mais reconnaissons que le challenge était difficile pour les communes, car en dehors même des difficultés financières (majeure en cette période où le gouvernement veut baisser les dotations aux collectivités), comment organiser des activités pour les enfants autrement qu'avec des salariés à temps partiel ? Ou en heures sup. - contradictoire dans cette période de chômage massif !
    Car soyons sérieux : une bonne réforme demandait un peu de temps, du temps de concertation, du temps pour former de nouveaux enseignants pour allonger la présence des enfants à l'école, pas pour en faire plus mais pour le faire mieux avec des temps de respiration, avec des temps où l'informel vient compléter les enseignements formels, où le temps permet d'avancer vers une prise en compte des enfants comme s'ils n'avaient rien appris chez eux. Cela supposerait que l'ensemble du temps passé à l'école soit pris en charge par les enseignants et donc plus d'enseignants. Cela permettrait des organisations  plus souples, plus respectueuses des enfants, moins fatigantes, contribuant à rejeter l'échec scolaire.
    Un challenge difficile pour les communes : beaucoup ont pris le temps de voir comment les autres essuyaient les plâtres de la réforme, Charleville Mézières par exemple. A l'évidence ce thème sera un de ceux de la campagne des élections municipales : face à la crise sociale, face à la surdité de nos dirigeants nationaux et européens à des politiques plus fondées sur l'humain que sur la réduction du déficit et le soutien aux marchés financiers, les communes peuvent être un rempart, un lieu de reconstruction de solidarités, d'imagination de nouvelles formes d'organisation, un lieu de lutte...  L'application dans les communes des textes sur le nouvel aménagement des temps scolaires fera appel à tout cela : l'imagination des formes d'organisation, ce qui suppose une vraie démocratie ne se limitant pas à, comme cela a été le cas à Bogny sur Meuse, la consultation des enseignants, mais avec les parents d'élèves, le tissu associatif, les élus, la solidarité et quelque soit les dispositifs aménagés, ils ne se conçoivent que gratuits pour les enfants, la lutte pour en avoir les moyens.

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  • Taxe d'habitation en débat à coeur d'Ardenne : l'intervention de Sylvain Dalla Rosa

    communaute-agglomeration-de-charleville-mezieres-coeur-d-ardenne.pngVoici l'intervention de Sylvain DALLA ROSA, vice –président communiste, lors de la séance du conseil communautaire du 30 septembre 2013 :

    "Je comprends bien le caractère technique de la délibération que nous avons à prendre ce soir. Avoir les quatre EPCI de la future grande agglomération qui s’alignent sur le même taux d’abattement pour la Taxe d’habitation me parait nécessaire pour une bonne harmonisation fiscale et une équité entre les habitants.

    Une simple remarque, néanmoins, si nous nous réunissons ce soir suite à la communication des services fiscaux, je ne peux m’empêcher de penser que nous agissons dans la précipitation, ce qui montre toute l’impréparation qui existe pour la création de cette future grande agglomération qui verra le jour, je vous le rappelle, dans trois mois au 1er janvier prochain.

    Sur le fond, un petit retour en arrière. En 2005, lors de la création de Cœur d’Ardenne, nous avions pris, collectivement, l’engagement de ne pas instaurer de fiscalité additionnelle pour les ménages et nous en tenir à la seule Taxe professionnelle.

    Malheureusement, le gouvernement précédent en a décidé autrement puisqu’il a mis en œuvre une réforme fiscale contre l’avis majoritaire des élus locaux. Cela a amené le transfert vers les EPCI de la part départementale de la Taxe d’Habitation. Depuis 2011, date de ce transfert, nous n’augmentons pas les taux de cette Taxe pour respecter nos engagements et nous prenons seulement en compte la revalorisation des bases décidée par l’Etat.

    Qu’en sera-t-il pour l’avenir ? Dans le cadre de la constitution de la grande agglomération Charleville/Sedan quelle discussion avons-nous avec les autres partenaires sur ce sujet ? Allons-nous décider de continuer sur la même démarche qui est celle de ne pas augmenter la fiscalité ménage ? Je ne vous cache pas qu’au nom des élus communistes il me paraitrait préjudiciable pour nos concitoyens, alors que l’Etat se désengage financièrement de son soutien aux collectivités, que nous fassions peser sur les contribuables le manque à gagner. Je vous demande donc, Madame la Présidente, qu’elle est l’option retenue dans les négociations avec les autres EPCI ?"

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  • Complexe de Flandres, le patronat prive les carolomacérien d’un bâtiment utile

    Je ne résiste pas au plaisir de vous faire connaître le communiqué de presse de Sylvain Dalla Rosa, président du groupe communiste à la mairie de Charleville Mézières à propos du rachat de l'Espace Flandre par le MEDEF et l'UIMM. 

    Le complexe de la " Porte de Flandres " à Charleville-Mézières vient d’être racheté à Espace Habitat par le patronat Ardennais, le MEDEF et l’UIMM (Union des industries de la métallurgie), pour la coquette somme de 2,5 millions d’Euros. Nous étions nombreux à espérer que ce bâtiment, utilisé par des associations et des particuliers pour des assemblées ou des fêtes puisse conserver sa vocation. Le changement d’utilisation va, indéniablement créer un manque à Charleville-Mézières. On peut également, par ailleurs, s’étonner des moyens conséquents dont disposent les chambres patronales pour se porter acquéreurs de cet ensemble. Ce rachat va venir s’ajouter au patrimoine immobilier énorme dont dispose le Medef et ses différentes branches, à travers toute la France.

    En apprenant cette transaction immobilière au bénéfice du patronat, je ne peux m’empêcher de penser au scandale qui avait été révélé en 2008, concernant la caisse noire (et secrète) de l’UIMM. On parlait à l’époque d’un pactole de 600 millions d’€uros, confirmé par la Présidente du Medef d’alors. Quoi qu’il en soit, cet épisode a permis de s’intéresser de plus prés au financement de l’activité syndicale patronale. Contrairement aux syndicats de salariés ou les adhérents payent, sur leur propre argent, les cotisations, pour les patrons ce sont les entreprises qui en règlent le financement. La richesse produite dans une société étant le fruit de l’activité de tous les salariés, le patrimoine immobilier acquis, grâce au financement des entreprises, doit donc pouvoir bénéficier à tous. Au minimum, il serait naturel que la salle de spectacle de plusieurs centaines de places de l’Espace Flandres puisse servir à l’ensemble des syndicats de salariés pour leur activité.

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  • Le Conseil Général des Ardennes menace les plus pauvres

    Logo_conseil_general_ardennes.jpgJ'ai trouvé une résonnance toute particulière au communiqué de presse fait par Sylvain Dalla Rosa au nom des élus communistes du département après avoir appris ces derniers jours plusieurs radiations de Pôle Emploi, accompagnées de menaces pour les bénéficiaires du RSA.
    Voici ce communiqué : "
    Le Conseil Général des Ardennes percevra, en 2013, prés de 5 millions d’€uros de dotation exceptionnelle de la part de l’Etat. Cette somme est atteinte grâce à l’annonce d’un versement prochain de 4 millions d’euros qui viendra s’ajouter à l’argent déjà reçu. Si elle peut soulager les finances du département, cette aide ne résoudra, bien sûr, aucun des problèmes structurels rencontrés par la collectivité territoriale. D’autant qu’elle n’est pas reconductible. Cependant, tout doit être fait afin que l’Etat pérennise cette manne financière supplémentaire. Au lieu de cela, dans une récente déclaration, le Sénateur Président du Conseil Général menace de ne plus verser les aides aux plus démunis. Sanctionner les plus pauvres, voilà la seule parade que la droite UMP a imaginée. Alors que les personnes âgées qui perçoivent l’APA ou les plus défavorisés doivent bénéficier de la solidarité, c’est un recul social de grande envergure que l’on projette. Si le désengagement financier de l’Etat est inacceptable, les propos de Benoît Huré le sont tout autant. Nous aurions préféré entendre le Président du Conseil Général réclamer, avec force, des recettes nouvelles qui peuvent par exemple être prises sur le manque à gagner du à l’évasion fiscale qui est estimé à 80 milliards d’€uros par an. Ou alors préconiser de s’attaquer aux profits financiers des milliardaires du CAC 40. Mais rien de tout cela n’intéresse nos élus, on ne touche pas aux amis. Après avoir fait payer les transports scolaires aux élèves des lycées maintenant c’est les pauvres qui sont dans le collimateur."

    Les radiations par Pôle Emploi de la liste des demandeurs d'emploi sont méprisantes, insultantes pour les privés d'emploi, coupables de délits non commis, être malade par exemple. Et outre les conséquences pécuniaires, c'est aussi le risque de ne pas pouvoir bénéficier de certains dispositifs. Les jeunes sont tout particulièrement visés, car, ne touchant rien, ils ne portent pas forcément attention à une absence de réponse de Pôle Emploi ou à un courrier paraissant aberrant, si ce n'est que pour pouvoir bénéficier d'un emploi d'avenir par exemple, il faut une durée d'inscription à Pôle Emploi (variable selon l'endroit où l'on habite).
    Cela suffit, les radiations à seule fin d'améliorer les statistiques du chômage !

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  • La surprise du jour : la démission de Claudine Ledoux !

    cm.jpgCette annonce a évidemment entraîné une réaction des élus communistes de Charleville Mézières annonçant qu'ils continueront à oeuvrer pour le développement de la ville : Maire de Charleville-Mézières depuis 2001, Claudine LEDOUX a pris la décision d’orienter sa carrière politique différemment, choix que nous respectons. 

    En cédant sa place de première magistrate de la ville chef lieu et de Présidente de Cœur d’Ardenne, c’est une page de la vie municipale qui se tourne. En 13 années de mandat, à la tête d’une équipe de rassemblement de la gauche, Claudine LEDOUX aura permis une évolution de notre ville. Du grand chantier concernant le Programme de Rénovation Urbaine dans les quartiers, à la création de Cœur d’Ardenne ou au développement de l’action culturelle, notre ville s’est indéniablement transformée.

    Même si nous n’oublions pas que des points restent en attente, comme l’amélioration des services publics ou le renforcement de la démocratie de proximité, les élus communistes tiennent à souligner le travail collectif accompli.

    La volonté de faire une pause dans l’évolution de la pression fiscale couplée à une diminution constante des dotations d’Etat n’ont pas permis, cependant, de véritablement déployer tous nos projets municipaux.

    Pour les six mois de mandat qui restent, les élus communistes continueront à œuvrer pour le développement de Charleville-Mézières avec la même exigence d’une gestion progressiste ancrée à gauche.

    Pour le prochain mandat, les communistes prennent, nécessairement, acte de la modification qui intervient. Les conditions que nous avions posées au rassemblement restent pleinement d’actualité. Dans un contexte national de régression sociale, la future équipe devra obligatoirement se positionner pour une réorientation de la politique gouvernementale à l’égard des collectivités.

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