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Le blog de Michèle Leflon - Page 50

  • Nos vies d'abord !

    Nos vies avant leurs profits
    Nos vies avant leurs activités démoniaques pour notre planète
    Nos vies avant leur autocratie
    Nos vies d'abord : c'est le titre de la liste que s'est donné le large rassemblement de citoyens et de partis politiques (par ordre alphabétique, Ensemble!, Mouvement Républicain et Citoyen, Nouvelle Gauche Socialiste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche) qui va briguer le suffrage des électeurs le 6 décembre prochain dans cette immense région, de Strasbourg et Mulhouse à Reims, Langres et Givet avec un programme pour toutes et tous, pour tous les territoires, à l'opposé des politiques d'opposition des pauvres entre eux, avec une pseudo charité vis à vis des plus démunis, qui ne fait que les stigmatiser et mécontenter à juste titre tous ceux qui sont juste au dessus du seuil de pauvreté, à l'opposé de l'organisation du territoire français, voulue dans cette réforme territoriale, autour des grandes métropoles, chez nous Strasbourg, abandonnant les départements périphériques pour faire des économies de services publics.
    Un rassemblement divers dans lequel la passion mise à défendre ses idées par les uns et les autres promet des débats constructifs, car tout le monde n'est pas d'accord sur tout. Heureusement !
    Mais avec un accord sur des points essentiels :
    - l'urgence sociale : un pour cent de la population mondiale possède la moitié des richesses ! Et l'on peut décliner cela sans problème dans notre pays. Une autre répartition des richesses est possible. Elle est urgente et les discours rabâchés par les médias de plus en plus financés par les grands groupes appelant aux économies n'ont comme seul but de mieux faire passer la pilule des réductions de services publics, des réductions de salaires ou retraites ... Dans le rassemblement de Nos vies d'abord, l'accord est unanime sur la condamnation de cette austérité.
    - l'urgence écologique : le réchauffement climatique impose des mesures et le principal obstacle à une vraie politique limitant le réchauffement climatique, c'est le capitalisme et ses profits ... comme d'ailleurs pour les pollutions diverses et autres atteintes à l'environnement.
    - l'urgence démocratique : le mépris pour l'avis des citoyens, comme cela a été le cas pour le référendum de 2005, ça suffit ! Les discours mensongers de trop d'élus, ça suffit ! Le recul du politique devant l'économie, devant les profits pousse trop de nos concitoyens vers le repli sur soi, quand ce n'est pas vers les idées nauséabondes du FHaine.
    Ces trois points essentiels de ce rassemblement social, écologique et citoyen suffisent à eux seuls à expliquer pourquoi le rassemblement avec ceux qui trahissent la gauche ne sont pas possible, n'en déplaise à l'appareil du PS qui a fait ce week end dans la communication avec son référendum à défaut de pouvoir faire une campagne électorale sur le bilan du gouvernement. Leur gôche n'est pas la notre !
    Et sans renier ce qui a pu être fait en Lorraine et en Champagne Ardenne par les majorités sortantes et en particulier par leurs élus communistes : sauf que la politique gouvernementale rend impossible de continuer ensemble, non pas par principe idéologique, mais tout simplement parce qu'elle s'oppose à toute politique de progrès, ne respecte pas les prérogatives des collectivités et limite leur moyens financiers. En 2010, nous étions, ensemble, opposé à la politique des Sarkozy/Fillon. Depuis 2012, il faut composer avec des suppôts du gouvernement !
    La campagne est commencée : sur la photo, vous pouvez voir Patrick Péron, tête de liste régionale en compagnie de Franck Tuot, tête de liste dans les Ardennes.

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  • Le gouvernement confond communication et réforme fiscale juste !

    C'est avec plaisir que je vous fais partager cette lettre ouverte de Anne du Souich : elle témoigne bien des errements gouvernementaux du moment !
    Monsieur le Ministre,
    Deux de mes enfants viennent de recevoir un courrier émanant de votre ministère les informant que, conformément aux engagements du Gouvernement, la loi de finances pour 2015 avait induit un allégement du montant de leur impôt.
    Une de mes amies qui est veuve vient de recevoir un courrier similaire. Or, il se trouve que si vous n'aviez pas décidé la suppression d'une demi part pour les veufs, elle n'aurait pas payé d'impôt sur le revenu, ce qui change tout : elle ne bénéficie pas d'un allègement d'impôt mais elle, qui n'était pas imposable, le devient. Et elle le devient doublement puisqu'elle sera maintenant redevable de la taxe d'habitation.
    Pour ce qui me concerne, je trouve pour le moins surprenant que vous ne m'ayez pas adressé un courrier m'informant que, ayant décidé l'imposition de la majoration des 10 % de pension pour les parents de trois enfants, le montant de mon impôt sur le revenu avait augmenté.
    Vos courriers ne sont donc pas des lettres d'information mais un outil de publicité pour l'action du Gouvernement dont vous faites partie.
    Je ne peux que m'offusquer, à l'heure où vous effectuez des coupes sombres dans les budgets des ministères, de l'indécence de l'utilisation de fonds publics à un usage de propagande. Je suis consciente de la nécessité de l'imposition sur le revenu mais j'entends qu'elle serve au bien public et ne soit pas détournée à des fins politiques.
    Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à mes sentiments respectueux.

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  • L'Education Nationale en bien grande difficulté à Givet !

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    Le tribunal administratif a rendu son verdict après sa saisine sur l'irrégularité de la décision prise de supprimer une classe de seconde : cette décision de la proviseure est suspendue et l'état est condamné à verser 800 € aux requérants, cet aspect financier renforçant bien l'appréciation du tribunal administratif : l'Education Nationale a tort et si je dis l'Education Nationale, c'est bien parce que je pense que la proviseure n'a pas pris cette décision sans en référer à ses supérieurs !
    La mobilisation paie : cette mobilisation sans relâche des habitants de la pointe des Ardennes, avec en particulier mardi, tout à la fois déplacement à Chalons en Champagne au tribunal administratif et mobilisation d'initiative citoyenne sur la place de la République à Givet, avait déjà permis d'obtenir la réintégration au lycée Vauban d'un lycéen indument orienté vers Revin : il était là avec sa mère mardi au rassemblement, tout content. Sur mes photos, la tribune et les membres du bureau de l'ASMUP, sa présidente, Simone Gérard et Françoise Carette et Alain Lambert.asmup.jpg
    Et maintenant ?
    La mobilisation aurait tout à perdre à s'engouffrer à la suite du président de la communauté de communes, par ailleurs conseiller régional des Républicains et à développer l'opposition avec Revin, à jalouser ce lycée, car il n'y a pas d'autres mots que la jalousie de la construction d'un lycée neuf à Revin, mais je ne sais pas s'il est seulement rentré dans les anciens locaux délabrés !
    Car le fond du problème, c'est bien le manque d'enseignants après les suppressions massives de postes de l'ère Sarkozy et un Hollande si timide que les créations de postes ne compensent même pas les évolutions démographiques là où les effectifs croissent.
    La nouvelle rectrice va devoir tenir compte de cette mobilisation : elle devrait déjà faire en sorte que chacun des deux lycées ait un proviseur. Cette direction commune, qui ne trompe plus personne - c'est ce que fait toute administration avant une fusion/fermeture d'un site - c'est pareil dans les hôpitaux - est tout sauf un moyen de favoriser les coopérations nécessaires entre les deux établissements : elle les freine par le climat d'insécurité qu'elle entraîne !

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • L'universalité de la Sécurité Sociale au coeur de la France en commun !

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    Ce sont aujourd'hui les 70 ans de la première ordonnance lançant le processus de création de la sécurité sociale par Ambroise Croizat, ministre communiste à la libération. L'occasion de revenir sur ce qui fait sens et est plus que jamais d'actualité et je vais expliciter ici l'intérêt de l'universalité de la Sécurité Sociale, ne souhaitant pas en ce dimanche revenir sur le financement de la protection sociale, sauf à dire que la presse locale du jour oublie juste que ce qui rend difficile l'équilibre des comptes de la Sécurité Sociale, ce ne sont pas l'augmentation des dépenses de santé ou l'allongement de la vie, mais l'augmentation des profits des grandes entreprises, le coût du capital !
    Universalité : faisons un petit détour dans un autre domaine, car on est pas tous malades le même jour, mais les lycéens rentrent tous le même jour au lycée ! La gratuité des manuels scolaires est une question forte dans notre future région, à peu près assurée en Champagne Ardenne et en Lorraine par des dispositifs pour tous tandis qu'en Alsace c'est une aide aux plus en difficulté, avec, la famille qui hésite à aller demander l'aide, avec le gamin qui dit "ce livre là je ne l'ai pas parce que je ne l'ai pas trouvé d'occas et il était trop cher", et qui ajoute à son copain : "toi t'as de la chance d'avoir eu une aide". Petite illustration concrète de ce qui contribue la fragmentation de notre société, les récriminations, à juste titre, de tous ceux qui sont juste au dessus des seuils des différents types d'aides, à juste titre quand ça ne dérive pas vers le "on aide plus les étrangers" ou "on aide plus les chômeurs" avec tout un terreau fertilisée ainsi par une soit disant politique sociale qui oppose les pauvres entre eux et favorise le développement des idées haineuses du FN. La question d'aider tous ou d'aider selon les revenus pose évidemment la question des moyens, mais cela peut se régler dans une réforme fiscale (je ne suis pas là dans le cadre de la protection sociale) permettant la redistribution tout en en augmentant les moyens, seule solution pour cesser cette fragmentation de la société particulièrement dangereuse pour la cohésion de notre pays mais bien au goût du patronat : le diviser pour régner.
    Et c'est là tout le génie d'Ambroise Croizat qui a porté un projet pour toute la société. On lit dans l'exposé des motifs de l'ordonnance du 4 octobre 45 :
    "La sécurité sociale appelle l'aménagement d'une vaste organisation nationale d'entr'aide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de grande généralité à la fois quant aux personnes qu'elle englobe et quant aux risques qu'elle couvre. Le but final à atteindre est la réalisation d'une plan qui couvre l'ensemble de la population du pays contre l'ensemble des facteurs d'insécurité."
    Cette très grande généralité, cette universalité de la sécurité sociale est à même de rassembler toute la société et c'est pour cela que l'on peut dire que c'est du communisme en construction.
    « Chacun cotise selon ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins. ». Pour les communistes, ce principe reste plus que jamais le ciment de la protection sociale. Il est insupportable pour le grand patronat, pour les financiers. C’est contraire à l’individualisme, moteur de la logique assurantielle qui leur est si chère. Nous sommes bien au cœur de la violente bataille idéologique actuelle. C’est un vrai choix de société, l’assistanat ou la solidarité, l’individualisme ou la force du collectif, l’assurantiel ou la protection sociale solidaire.
    Dans ce cadre, l’universalité de la protection sociale est le moteur et la logique de la Sécurité sociale. L'offensive menée l'année dernière contre les allocations familiales est dramatique de ce point de vue ! Jeter en pâture la modulation des prestations de la politique familiale n’est pas anodin. C'est ouvrir la boite de Pandore : demain, ce peut être le système de santé publique réservé aux pauvres, les couches moyennes et supérieures étant obligées d'aller se soigner dans le privé.
    Le gouvernement a justifié cette remise en cause par un souci de justice sociale…Avec cette réforme, on tend à diviser les familles entre elles. Et on tend à confondre une politique familiale avec une politique sociale. Il y a des inégalités de revenu, c’est vrai, mais il faut les combattre autrement : par la politique fiscale, une augmentation du Smic et des salaires, une égalisation par le haut des salaires féminins et masculins. La politique familiale n’est pas une politique de redistribution des revenus, ni une politique de redistribution entre les familles; c’est une solidarité horizontale entre ceux qui n’ont pas d’enfant et ceux qui en ont. C’est une politique d’aide à l’enfant. Il est scandaleux de considérer que l’enfant des couches moyennes ou supérieures doit être discriminé. Le fait qu’une famille choisisse d’avoir un nouvel enfant ne doit pas être pénalisant, désincitatif ! Le gouvernement est malheureusement plus fidèle à ses promesses quand il s'agit de casse que quand il s'agit de s'attaquer à la racine du mal qu'est le capitalisme : d'après les premières informations sur le PLFSS 2016, comme annoncé l'année dernière, les cotisations patronales famille baissent pour améliorer les profits des entreprises !
    Universalité de la sécurité sociale, c'est aussi bien évidemment le financement de la perte d'autonomie. La prise en charge actuelle n'est pas acceptable. Cette semaine, je suis passée chez une vieille camarade dont le mari a du être placé en maison de retraite, financé sur sa retraite à lui, mais aussi, comme c'est insuffisant, sur sa retraite à elle. Elle me dit : "je reviens des courses, cette semaine j'ai explosé mon budget en achetant de la viande. La semaine prochaine je n'en achèterai pas."  Nous sommes au XXIème siècle ! Il est urgent d'agir ! La perte d'autonomie n’est en rien un risque en soi, ce qui explique que nous rejetions l’assurantiel, mais un état qui justifie la mise en œuvre de moyens et d’expertises divers pour assurer à un individu la poursuite de son existence dans la dignité, à partir d’un développement des solidarités ainsi que des financements et des accompagnements collectifs nécessaires. Aussi, à l'opposé de solutions de type assuranciel privé ou de toute solution insuffisante poussant au recours vers des couvertures complémentaires, il faut une prise en charge complète, reposant sur un financement adapté, pérenne et dynamique, supprimant les restes à charges pour les familles, universel et solidaire où chacun contribue selon ses moyens : il s'agit bien là des principes fondateurs de la sécurité sociale, dont la mise en œuvre permettrait la prise en charge sanitaire et médico sociale de la perte d'autonomie, complété d'un grand service public visant à assurer l'ensemble des prestations nécessaires (accessibilité, logements, transports adaptés …). La proposition d'un service public du service à la personne développé par les communistes, en particulier au moment des élections départementales, a reçu un excellent accueil, correspondant à un besoin, à la fois pour les personnes qui ont besoin d'aide mais aussi pour les personnels qui travaillent dans ce secteur actuellement, le plus souvent dans des conditions précaires.
    Je vais finir par la couverture des soins : nous sommes très loin d'une couverture universelle, avec des restes à charge de plus en plus importants, justifiés à travers une énorme campagne de culpabilisation des malades, forfait hospitalier, déremboursement de médicaments, franchise médicale, dépassement d'honoraire sans parler des questions d'appareillage et vous avez sans doute tous entendu la campagne de Que Choisir cette semaine sur les appareillages auditifs, sauf que la question du remboursement n'est pas posé. L'application de toutes ces mesures a conduit 30% de la population et prés de la moitié des étudiants à renoncer à se soigner générant un vrai problème de santé publique. Il y a en fait deux situations distinctes : celle des patients hospitalisés ou reconnus en ALD ou bénéficiaires de la CMU avec des remboursements proches de 100% et celle de tous les autres, pour lesquels le remboursement par la sécurité sociale est de l'ordre de 60%, le reste étant couvert par les complémentaires ou par le patient lui-même. Ce dualisme croissant, où schématiquement, les riches, entre guillemet et les "biens portants" voient réduire leur prise en charge publique par la sécurité sociale constitue une modalité silencieuse pour ouvrir la porte à la substitution d'une solidarité de tous avec tous par une privatisation de la protection sociale. C'est évidemment avec la bénédiction de l'Union Européenne, qui dés les années 90 a ouvert le champ de l'assurance sociale en exigeant la fin du système mutualiste tel que nous le connaissions jusqu'en 2001. Les pièces du puzzle continuent à s'emboiter : l'ANI rend obligatoire, par appel d'offres, les contrats de groupe. Le tiers payant généralisé du projet de loi Touraine devra permettre que la frontière entre les deux modes de remboursement, public par la sécurité sociale et privé par sa complémentaire, ne soit plus perceptible pour que le patient ne sache plus qui paie quoi. C'est toute la perversité du gouvernement actuelle : sous couvert d'une bonne mesure, car effectivement, le tiers payant peut éviter certains renoncements aux soins, c'est toute une machinerie de guerre qui se met en place contre la sécurité sociale et son universalité. Et les discours de Marisol Touraine de célébration de la sécurité sociale ne sont que mensonges : les faits démentent les paroles !
    La proposition de remboursement des soins prescrit à 100% par la sécurité sociale pour tous, proposée par le PCF, même s'il propose de commencer par les jeunes, va à contre courant de cette dérive rampante de privatisation de la protection sociale. L'universalité de la sécurité sociale est aussi une protection contre la privatisation de la protection sociale.
    Cette idée géniale d'universalité de la protection sociale est plus que jamais d'actualité : porteur de sens dans une société où l'on fait de l'en commun, à l'opposé du chacun pour soi, rempart contre la privatisation. L'avenir, c'est bien l'extension des conséquences de cette idée, avec le 100%, avec un vrai financement de la perte d'autonomie.

    Catégories : santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire