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Ecole : du discours à la réalité !

Vous vous souvenez de la priorité donnée par le candidat François Hollande à l'école !

La réalité, c'est, dans les Ardennes, les exemples de Givet ( vous pouvez relire mes notes à ce sujet en cliquant ici et ici, mais aussi aller visiter le nouveau blog créé par les enseignants du lycée en cliquant ici.), de Bazeilles (à propos, vous ne vous imaginez sans doute pas comment va être fermée la filière d'enseignement général : on aurait pu penser que les élèves ayant commencé leur scolarité dans ce lycée la termineraient et que les élèves rentrant en seconde à la prochaine rentrée iraient à Bazeilles. Et bien non, il y aura toujours des secondes à Bazeilles, ce sont les premières qui iront à Sedan ! Cherchez la raison d'obliger deux générations de lycéens à changer de lycée entre la seconde et la première ! A part la calculette, la question des moyens, je ne trouve pas. Sur Bazeilles, vous pouvez aller relire sur mon ancien blog : j'avais consacré plusieurs articles à ce lycée. En cliquant ici, vous retrouverez le courrier que j'avais adressé au ministre de l'Education Nationale, dépassant le cadre de Bazeilles, mais soulignant la contradiction entre les discours et la réalité de ce lycée), le Chesne, pour ne citer que la partie émergée de l'iceberg des réductions de moyens. Car, non seulement aucun poste n'a été créé dans l'académie pour compenser tous ceux supprimés sous le gouvernement précédent, mais en plus, le recteur a gelé des postes !

Mais la réalité, c'est aussi, après l'occupation du débat public par la question des rythmes scolaires présenté sous l'angle des horaires dont on sait que cela correspond au concret de la vraie vie des parents (et de leurs difficultés en lien avec leur travail, les transports ...), permettant ainsi d'occuper les conversations, car à chaque situation familiale correspondent des besoins différents, masquant ainsi qu'en rejetant dans le temps périscolaire des activités et des apprentissages, l’école publique sera dépendante de la volonté et des moyens des collectivités locales et que cette réforme est la porte ouverte à une marchandisation de l’éducation et à une remise en cause du caractère national de l’école, la loi de refondation de l'école. Si celle-ci ouvre quelques perspectives comme sur la scolarisation des enfants à deux ans ou la formation des enseignants, elle n'est pas la rupture nécessaire avec les politiques néolibérales. Elle ne pose aucune perspective en matière d’extension de la scolarité, de refonte des programmes, de consolidation des apprentissages et de revalorisation des métiers. Elle reste dans le flou sur la laïcité et sur le fonctionnement démocratique du service public. Pire, elle reprend à son compte les vieux mots d’ordre de « l’individualisation », de « l’égalité des chances ». Et surtout elle consacre le « socle de connaissances et de compétences », seulement élargi à la notion « culture »,  mais toujours aussi fidèle aux principes de la stratégie de Lisbonne et à tout ce que les officines patronales européennes ont imaginé pour imposer des écoles à plusieurs vitesses. Après le débat à l'Assemblée Nationale, cette loi est maintenant au Sénat et les parlementaires communistes continuent à essayer de l'améliorer, non sans quelques succès d'ailleurs, et vous pouvez lire en cliquant ici, le communiqué de presse de Brigitte Gonthier-Maurin sur les amendements présentés par les communistes et retenus en commission. Mais la proposition de loi sur l'amnistie nous a appris comment les députés socialistes peuvent défaire le travail du Sénat, alors attendons ... et exprimons nous : tous mercredi à 14 h 30 devant l'Inspection d'Académie !

Catégories : Education, formation Lien permanent 1 commentaire

Commentaires

  • Nous avons créé un lien vers votre blog depuis le notre...
    http://profsvauban.eklablog.fr/michele-leflon-c21767379

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